Actualités - REPORTAGE
ORL « Mon enfant entend mal »
Par GEBEYLI Claire, le 19 mars 2002 à 00h00
Confondre inattention et déficit auditif chez l’enfant peut être une erreur grave pour son avenir. C’est là un domaine qu’on aborde rarement. Certains signes doivent alerter l’entourage, car un défaut d’audition dépisté assez tôt a bien plus de chances d’être guéri avant qu’il ne devienne une lourde infirmité. En fonction de l’âge Dès l’âge de trois mois, un enfant tourne la tête quand on lui parle. Il emet des sons très personnels et son babillage ravit le cercle familial. Il dit ses premiers mots vers l’âge d’un an, il rit dès trois mois. Un écart important de ce schéma mérite une attention. Une surdité importante à cette période de la vie peut conduire à des troubles du langage et perturber également le développement intellectuel de l’enfant. Sans compter le fait que la fonction auditive peut être gravement atteinte quand ses voies nerveuses ne sont pas stimulées. Dans ce cas, elles peuvent dégénérer de manière irréversible. À l’âge préscolaire, période de l’apprentissage, des découvertes et des jeux, si le petit entend mal, il va s’isoler et se renfermer. Dérangé par les jeux bruyants et ne pouvoir percevoir que ce qui est sur son champ visuel uniquement, il évitera ces jeux, comme ceux qui exigent des échanges verbaux. Le petit malentendant s’isole, limitant ainsi les découvertes et son intérêt pour le monde qui l’entoure. Un peu plus tard, à l’âge scolaire, âge de l’apprentissage et de la vie en groupe, il faut veiller avec vigilance sur son intégration en évitant à tout prix un retard dans ses études. Un déficit même léger est un signal d’alarme surtout s’il survient chez un bon élève. Un déficit, même «très léger», difficile à dépister, entraîne un retard scolaire disproportionné par rapport aux autres écoliers (deux ans en moyenne). Surdité de perception et surdité de transmission La surdité de perception touche l’oreille interne et en particulier la cochlée et le nerf auditif. Elle peut être génétique ou due à une maladie de la mère durant la grossesse (rubéole, toxoplasmose et autres). La surdité enfantine peut dans certains cas être due à un accouchement difficile ou à la prise de médicaments toxiques pour le fœtus aux premières semaines de la gestation. La surdité de transmission correspond à un mauvais fonctionnement de l’oreille externe (conduit, pavillon) ou moyenne (tympan, osselets). Liée à des maladies infectieuses de l’enfance (otites mal ou non suffisamment traitées), elle finit par entraîner une baisse plus ou moins sensible de l’audition. Les surdités de transmission relèvent de la chirurgie (greffes de tympan, pose de yo-yo) ou d’un traitement spécifique. Les surdités de perception relèvent des prothèses auditives et des séances de rééducation spécialisée. En règle générale, les spécialistes ORL préconisent le dépistage systématique précoce des troubles auditifs chez l’enfant.
Confondre inattention et déficit auditif chez l’enfant peut être une erreur grave pour son avenir. C’est là un domaine qu’on aborde rarement. Certains signes doivent alerter l’entourage, car un défaut d’audition dépisté assez tôt a bien plus de chances d’être guéri avant qu’il ne devienne une lourde infirmité. En fonction de l’âge Dès l’âge de trois mois, un enfant...
Les plus commentés
« Nous ne sommes pas une partie de l'opposition, nous sommes l'opposition », réitère Gebran Bassil
Le Liban n’a pas besoin d’un nouveau Riad Salamé
Bassil : Le CPL ne sabordera pas le travail de l'exécutif