La grève de la faim contre la réforme des prisons turques a fait une 48e victime samedi, avec la mort d’un prisonnier d’extrême gauche dans un hôpital d’Istanbul, a indiqué l’Association turque des droits de l’homme (IHD). Dogan Tokmak, 30 ans, est décédé au 290e jour de sa grève de la faim, a indiqué un porte-parole de l’IHD. M. Tokmak avait été condamné et incarcéré pour appartenance au Front-Parti de libération du peuple révolutionnaire (DHKP-C, illégal), selon cette source. La grève entamée en octobre 2000 par des prisonniers d’extrême gauche est suivie aussi par des sympathisants du mouvement hors des prisons. Selon détenus et défenseurs des droits de l’homme, les nouvelles prisons de haute sécurité, où des cellules de un ou trois prisonniers ont remplacé de vastes dortoirs, désocialisent les détenus et les exposent aux mauvais traitements. Le gouvernement a exclu un retour à l’ancien système, devenu une place-forte favorisant émeutes, prises d’otages et planification d’actions terroristes, et se refuse à aménager des périodes d’activités communes entre détenus isolés.