Des chefs militaires américains estiment avoir éliminé le noyau de la direction militaire du réseau el-Qaëda lors de l’opération Anaconda menée dans l’est de l’Afghanistan, a déclaré samedi un responsable. Un millier d’hommes de la coalition internationale menée par les États-Unis continuent à fouiller des cavernes abandonnées par el-Qaëda et par les talibans dans la vallée de Shahi Kot, qui était le centre de leur dispositif dans les montagnes d’Arma, a indiqué un porte-parole américain. Du matériel militaire et divers documents ont déjà été trouvés par les forces canadiennes, américaines et afghanes qui poursuivent ces recherches dans la phase finale de l’opération Anaconda, lancée le 2 mars dans les montagnes situées à 30 kilomètres au sud de Gardez, capitale de la province de Paktia. Selon le haut responsable, parlant sous le couvert de l’anonymat, l’opération, qui a associé des raids aériens massifs et des attaques terrestres, a permis d’éliminer bon nombre de chefs militaires du réseau d’Oussama Ben Laden. «Son résultat, ça a été de tuer certains de ses chefs et de ses formateurs les plus endurcis», a-t-il déclaré. «Nous les avons attaqués avec tous les types de munitions modernes et, très franchement, je pense que ça a eu un effet dévastateur sur eux», a-t-il ajouté. Ce responsable a déclaré qu’il ne croyait pas que des talibans et des volontaires d’el-Qaëda aient pu s’échapper en grand nombre des montagnes d’Arma, mais qu’il était possible que quelques-uns aient pu le faire. «Certains se sont-ils échappés ? Je ne peux pas dire... Je pense que certains l’ont fait, mais l’essentiel, c’est que s’ils se sont échappés, ils l’ont fait un par un ou deux par deux», a-t-il dit. Des porte-parole de la coalition ont déclaré que l’opération Anaconda s’était déroulée d’une manière exemplaire et ont estimé que des centaines d’hommes d’el-Qaëda et des talibans avaient été tués. Les fouilles dans les montagnes se poursuivaient samedi. «Nous avons trouvé des caches de munitions, des mortiers et des roquettes, des vivres, des vêtements et beaucoup de documents sensibles», a déclaré un porte-parole américain, le commandant Bryan Hilferty, sur la base de Bagram, à 50 kilomètres au nord de Kaboul. «Je ne peux pas donner de détails, mais nous avons des documents en plusieurs langues. Nous avons des agendas, des manuels et des lettres», a indiqué le commandant Hilferty. Il a ajouté que certains documents étaient rédigés en français et d’autres en arabe. «Nous continuons à chercher d’autres poches de résistance des terroristes d’el-Qaëda et des talibans pour les attaquer», a-t-il dit.