Un haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), en visite à Amman, a promis d’appuyer une demande de la Jordanie auprès du Club de Paris, qui regroupe les créanciers du royaume, pour alléger sa dette, a rapporté hier un quotidien jordanien. «Les conclusions du FMI sur la performance de l’économie jordanienne seront positives et soutiendront la Jordanie auprès du Club de Paris», a indiqué Ihsane Mansour, directeur adjoint du département du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord au FMI et chef d’une délégation du Fonds, en visite à Amman. Cité par le quotidien al-Arab al-Youm, M. Mansour a rappelé qu’«une évaluation positive de la part du FMI des économies des pays qui lancent, sous son égide, des programmes de réformes économiques constitue une condition nécessaire pour l’allègement de la dette extérieure de ces pays auprès du Club de Paris». M. Mansour a d’autre part indiqué que des entretiens entre le gouvernement jordanien et le FMI sur le lancement d’un nouveau programme de réformes «commenceront en mai». Le nouveau programme, a-t-il ajouté, sera marqué par «la poursuite des politiques économiques visant à réduire l’endettement public et à réformer les secteurs monétaire, administratif et judiciaire». Selon lui, la mission en cours du FMI vise à évaluer la performance de l’économie jordanienne lors du programme (1999-2002) qui s’achève en avril. Les pays industrialisés membres du Club de Paris constituent les principaux créanciers du royaume, dont la dette a légèrement baissé fin novembre pour atteindre 6,9 milliards de dollars. Amman, qui est obligé de consacrer 770 millions de dollars, soit 25% de son budget de 2002, au remboursement de sa dette extérieure et au paiement des intérêts, table sur un rééchelonnement ou de nouvelles conversions de sa dette de la part du Club de Paris, lors des réunions prévues au 2e semestre 2002.