Actualités - CHRONOLOGIE
Union européenne - Libéralisation du marché de l’électricité et du gaz Les Quinze relancent les réformes économiques
le 18 mars 2002 à 00h00
Le sommet européen de Barcelone a donné samedi une nouvelle impulsion aux réformes économiques de l’Union européenne, en décidant notamment de libéraliser les marchés de l’énergie, mais les militants antimondialisation ont fait savoir qu’ils ne baissaient pas les bras. Point d’orgue de cette forte mobilisation, devenue traditionnelle en marge des sommets internationaux à dominante économique, plus de 300 000 personnes ont manifesté samedi soir derrière une grande banderole : «Contre l’Europe du capital, un autre monde est possible». Isolés vendredi et samedi dans un Palais des congrès sous haute protection, les chefs d’État et de gouvernement des Quinze ont décidé d’ouvrir à la concurrence le marché de l’électricité et du gaz pour les clients professionnels en 2004, ce qui représentera au moins 60 % du marché européen. Longtemps opposée à une ouverture totale à la concurrence de ce secteur, la France a obtenu en retour des engagements accrus en matière de services publics. Aucune date n’a été fixée pour l’étape suivante de libéralisation en direction des particuliers, mais le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar s’est tout de même félicité d’un «pas fondamental». De fait, la libéralisation des industries de réseaux (énergie, transports, télécommunications) est l’un des axes majeurs du programme de réformes structurelles lancé à Lisbonne, et après l’ouverture complète des télécoms, l’énergie faisait figure de priorité. Les dirigeants les plus favorables à la libéralisation ont donc salué la décision de Barcelone. «Le processus de réformes économiques en Europe est irréversible, c’est une bonne nouvelle pour nos pays et nos économies», a affirmé José Maria Aznar. «Des pas importants ont été faits» et «des blocages ont été levés», lui a fait écho son homologue belge Guy Verhofstadt. Alors que la reprise économique est perceptible après le creux enregistré en 2001, les chefs d’État et de gouvernement des Quinze ont insisté sur la nécessité «d’accroître le potentiel de croissance» de l’Union, un objectif qui s’inscrit totalement dans les buts poursuivis depuis le sommet de Lisbonne, il y a deux ans. Le sommet de Barcelone a ainsi donné un coup de pouce à la poursuite de l’harmonisation des marchés financiers, en recommandant d’adopter d’ici à la fin de l’année toute une série de législations, allant du secteur boursier à l’adoption de nouvelles normes comptables internationales pour les entreprises européennes. Les leaders européens ont également renouvelé leur soutien en faveur d’une plus grande coordination des politiques budgétaires, d’autant plus nécessaire dans la zone euro où plus de 300 millions d’Européens ont désormais en poche la même monnaie. Relégué au second plan, l’aspect social de l’ordre du jour de Lisbonne n’a pas été totalement oublié, puisque les Quinze n’ont pas manqué de rappeler leur attachement au «modèle social européen» et à la recherche du plein emploi. Mais les résultats du sommet apparaissent modestes, dans un domaine qui reste d’ailleurs largement du ressort des politiques nationales. Quant à la dimension du développement durable, troisième volet de la stratégie de l’UE, elle peine encore à être pleinement prise en compte dans ces rendez-vous, et les mouvements environnementaux ont à nouveau exprimé leur déception.
Le sommet européen de Barcelone a donné samedi une nouvelle impulsion aux réformes économiques de l’Union européenne, en décidant notamment de libéraliser les marchés de l’énergie, mais les militants antimondialisation ont fait savoir qu’ils ne baissaient pas les bras. Point d’orgue de cette forte mobilisation, devenue traditionnelle en marge des sommets internationaux à...
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