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Actualités - CHRONOLOGIE

Forte mobilisation des mosquées pour l’élection d’une instance de l’islam en France

Plus de 70 % des mosquées recensées en France ont été admises à nommer des délégués pour participer à l’élection du premier Conseil français du culte musulman, selon des estimations du ministère de l’Intérieur. Ce conseil sera l’interlocuteur des pouvoirs publics pour toutes les questions d’ordre religieux (construction de mosquées, carrés musulmans dans les cimetières, aumôniers) et aura pour mission de «défendre la dignité des fidèles musulmans et leurs intérêts légitimes». Les 25 comités régionaux électoraux (CORELEC) avaient jusqu’à lundi soir pour établir la liste des lieux de culte habilités à participer le 26 mai à l’élection d’une instance représentative de l’islam cultuel. Leur travail a permis de mettre au jour des mosquées qui n’avaient pas été recensées par les services de police et qui pourront participer au scrutin dès lors qu’elles répondent aux critères retenus. Sur une liste initiale de quelque 1 600 mosquées et salles de prière, seules ont été retenues celles gérées par une association déclarée et ouvertes au public, ce qui exclut la plupart des salles de prière hébergées par des foyers de travailleurs immigrés. Ces associations devaient encore avoir ratifié le texte des «principes et fondements juridiques régissant les rapports entre les pouvoirs publics et le culte musulman en France», signé en janvier 2000 par le ministre de l’Intérieur et les membres de la consultation sur l’islam sur la base des principes de laïcité. Si l’on tient compte du fait que les mosquées disposeront d’un nombre de délégués plus ou moins important selon leur surface et que les mosquées importantes se sont mobilisées en force, on peut s’attendre à un taux de participation de l’ordre de 80 à 90 %, indique-t-on au ministère de l’Intérieur. Il est trop tôt pour savoir quel islam sortira de ce processus électoral dont les règles ont été établies par les représentants des «différentes sensibilités» de l’islam (fédérations, grandes mosquées, personnalités) réunies depuis plus de deux ans sous l’égide du ministère de l’Intérieur. Impossible aussi de connaître maintenant le poids que chercheront à jouer les pays d’origine, le rapport de force entre traditionalistes et modernistes, ainsi que la place qui sera donnée aux femmes, aux intellectuels, aux cadres religieux, à côté des gestionnaires des associations cultuelles.
Plus de 70 % des mosquées recensées en France ont été admises à nommer des délégués pour participer à l’élection du premier Conseil français du culte musulman, selon des estimations du ministère de l’Intérieur. Ce conseil sera l’interlocuteur des pouvoirs publics pour toutes les questions d’ordre religieux (construction de mosquées, carrés musulmans dans les cimetières,...