Le dollar est resté confiné dans d’étroites limites à Beyrouth, dans un marché très calme et dépourvu d’initiatives à l’offre et à la demande en dehors des besoins courants des opérateurs. Cela étant et eu égard au maintien par la BDL de sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 et 1 514,00 LL, il a continué à être fixé au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL et négocié au point supérieur de cette fourchette à 1 514,00 LL. Mais, en raison de la réticence à l’achat et à la vente de cette monnaie, le volume d’activité n’aurait pas dépassé 8 millions de dollars en partie placés à la vente par la BDL. À l’étranger, la monnaie unique européenne est restée pratiquement stable face au dollar hier, ignorant la baisse largement attendue de 0,2 % du PIB dans la zone euro au 4e trimestre 2001 (voir par ailleurs). Pourtant, le sterling s’est affaibli face au billet vert après le recul plus fort qu’attendu de 0,5 % de la production industrielle en Grande-Bretagne en janvier. Il en est de même du yen qui s’est ressenti des prises de bénéfices à la Bourse de Tokyo alors que le marché semblait déçu des détails du programme d’allocations de fonds de retraite du gouvernement japonais. Mais il n’en demeure pas moins que les marchés des changes internationaux ont manqué de direction hier, attendant la publication aujourd’hui de l’indice des ventes de détail aux États-Unis en février pour se faire une idée plus claire de l’économie américaine. Dans cette attente, le dollar s’est négocié à New York à 0,8760 pour un euro comme la veille, à 1,4155 pour un sterling contre 1,4205, à 1,6770 FS contre 1,6795 et à 128,75 yens contre 128,20. Baisse des Bourses après avertissements dans les télécoms En Bourses, les marchés américains des valeurs mobilières ont été plombés hier par les télécoms. La réduction des objectifs de vente de Lucent ainsi que l’annonce par Worldcom que la SEC a ouvert une enquête sur ses méthodes comptables et par Nokia qu’elle n’arriverait pas à limiter le recul de son chiffre d’affaires au premier trimestre dans les proportions annoncées auparavant semblent expliquer cet accès de faiblesse de la cote américaine. D’autres secteurs ont aussi tiré le marché à la baisse dont les équipementiers de réseau, les semi-conducteurs, les valeurs aériennes et d’automobile. Bien que les principaux indices aient parvenu à réduire leurs pertes sur des rachats de découvert, ils sont restés dans le rouge en préclôture. Le DJIA a cédé 9,19 pts à 10 602,05 points, le S & P 7,80 pts à 1 160,46 points et le Nasdaq 46,23 pts à 1 883,26 points. De leur côté, les Bourses européennes ont également fait un tir groupé à la baisse, affectées par les mises en garde de Nokia et d’Ericsson sur leurs résultats, donnant à penser que les secteurs de télécoms n’ont pas encore sorti la tête hors de l’eau. Il en est de même de l’annonce par Lufthansa que son bénéfice d’exploitation a littéralement fondu l’an dernier. En effet, l’Eurotop 300 a perdu 9,38 pts à 1 256,10 points et le DJStoxx 50 quelque 42,95 pts à 3 723,95 points. À Paris, le CAC 40 a cédé 36,10 pts à 4 550,65 points ; à Francfort, l’Extra Dax 64,86 pts à 5 275,81 points et à Londres, le Footsie 6,40 pts à 5 252,50 points. La Bourse de Beyrouth a poursuivi son mouvement ascensionnel, tirée toujours par la hausse 36 644 actions A de Solidere de 5,00 à 5 1/8 dollars et 25 753 actions B de la même société de 5 1/8 à 5 1/4 dollars, Byblos Bank et les certificats de dépôts de Blom Bank restant stables à 1 1/2 dollar et 19 1/8 dollars respectivement. Élie KAHWAGI