Actualités - CHRONOLOGIE
La Chine inquiète, les Russes demandent des explications
le 12 mars 2002 à 00h00
Les révélations sur un projet américain d’attaque nucléaire contre certains pays ont inquiété la communauté internationale, en premier lieu la Russie qui exige des explications. Malgré les assurances de Cheney hier, la Russie, l’un des pays cité dans le rapport du Pentagone, a exigé des explications. Si cette information se révèle fondée, «elle ne peut susciter que des regrets et de l’inquiétude (...) non seulement pour la Russie, mais aussi pour toute la communauté internationale», a déclaré le chef de la diplomatie russe Igor Ivanov, appelant à «une déclaration au plus haut niveau pour apporter des clarifications et rassurer la communauté internationale». «Cela dépasse les bornes de ce que nous avons déjà vécu», a affirmé l’ancien Premier ministre russe Evgueni Primakov, aujourd’hui président de la Chambre de commerce et d’industrie. Beaucoup plus modérée, la Chine a fait part de son «inquiétude», un porte-parole du ministère des Affaires étrangères jugeant que «de nombreux pays à travers le monde vont exprimer leur malaise et leur inquiétude». Pékin a apporté un soutien sans faille à la guerre déclenchée par les États-Unis contre le terrorisme, s’abstenant notamment de toute critique virulente du renforcement de la présence militaire à travers le monde. Sans se référer précisément à ce rapport, le président iranien Mohammad Khatami, dont le pays figure aussi sur la liste américaine, a dénoncé la politique des États-Unis à l’égard de l’Iran. Son prédécesseur Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani, qui demeure l’une des personnalités les plus puissantes du régime, a jugé de son côté que les États-Unis constituaient désormais une «menace sérieuse pour le monde». Du côté des alliés des États-Unis, la France a fait savoir qu’à sa connaissance, «aucune déclaration des autorités américaines n’indique qu’il y ait eu changement de la doctrine nucléaire américaine», selon le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères Bernard Valero. Ce dernier a également renvoyé à la position définie par le président Jacques Chirac en matière d’armes nucléaires. Dans un discours prononcé en juin à Paris, M. Chirac avait assuré que «nos forces nucléaires ne sont dirigées contre aucun pays et nous avons toujours refusé que l’arme nucléaire puisse être considérée comme une arme de bataille employée dans une stratégie militaire». L’Otan est restée muette lundi sur cette affaire, à l’image du Pentagone, qui s’est refusé samedi à tout «commentaire sur des fuites sélectives et trompeuses» de la presse américaine.
Les révélations sur un projet américain d’attaque nucléaire contre certains pays ont inquiété la communauté internationale, en premier lieu la Russie qui exige des explications. Malgré les assurances de Cheney hier, la Russie, l’un des pays cité dans le rapport du Pentagone, a exigé des explications. Si cette information se révèle fondée, «elle ne peut susciter que des regrets...
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