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Actualités - CHRONOLOGIE

Pressions accrues de la Syrie lors des réunions du Caire Ryad modifie sa proposition, Israël rejette le terme de « paix globale » (PHOTO)

L’Arabie saoudite a modifié sa proposition de paix entre Israël et les pays arabes, au terme de près de trois journées de réunions qui se sont achevées hier à la Ligue arabe entre les ministres arabes des Affaires étrangères ou leurs représentants. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, a déclaré à la presse, en marge des travaux du Caire et après un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak, qu’un «retrait total» d’Israël des territoires arabes selon les résolutions des Nations unies apporterait «une paix globale» dans la région. La proposition saoudienne, lancée le 17 février par le prince héritier Abdallah ben Abdel- Aziz, prévoyait «une normalisation complète» des relations entre pays arabes et Israël, contre un retrait israélien total des territoires occupés depuis 1967. Selon des diplomates arabes, l’Arabie saoudite a accepté une demande de la Syrie d’introduire le terme «paix globale», de préférence à «normalisation complète», car la nouvelle formulation se réfère à des liens diplomatiques, ou de gouvernement à gouvernement, plutôt que des liens de peuple à peuple. «Le terme “paix globale” signifie relations diplomatiques normales avec Israël alors que le terme “normalisation” va au-delà des relations diplomatiques normales, du point de vue de certains pays arabes, et impliquerait des relations au niveau non gouvernemental», a expliqué un diplomate. Un haut responsable israélien a réagi hier en estimant qu’il ne restera rien de l’initiative de l’Arabie saoudite si elle renonce à promouvoir une «normalisation complète» avec Israël. «Le seul élément nouveau était justement l’offre d’une normalisation dans le cadre d’un accord de paix. S’il n’en est plus fait mention, il ne restera rien de l’initiative», a déclaré un porte-parole du Premier ministre israélien Ariel Sharon. L’abandon de l’offre de normalisation «signifie que l’Arabie saoudite est revenue à sa position traditionnelle ainsi que d’autres pays arabes, pour un retrait total israélien» des territoires arabes conquis en juin 1967, a estimé ce porte-parole, Avi Pazner. «Cela ne nous surprend pas outre mesure, car nous avons toujours été sceptiques dans cette affaire, considérant que Ryad a surtout voulu améliorer son image auprès des États-Unis», a-t-il ajouté. Les ministres ou représentants des 22 pays membres de la Ligue arabe ont terminé hier soir leurs réunions entamées vendredi en adoptant une résolution appelant les pays arabes à continuer à faire pression sur les Nations unies et les «parties concernées», pour faire cesser «l’agression israélienne» et protéger le peuple palestinien, suite à la montée continue de la violence, selon l’agence de presse égyptienne Mena. Commentant la proposition de son pays, M. Fayçal a par ailleurs expliqué que les pays arabes veulent qu’Israël «fasse ce qui lui est demandé par la loi internationale, les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité des Nations unies, et les résultats de Madrid (la conférence de Madrid en 1991), pour un retrait total des terres arabes». Cela comprend «l’établissement d’un État palestinien indépendant sur son territoire national, avec pour capitale Jérusalem», a-t-il ajouté. «Si Israël était disposé à faire cela, alors il trouverait une paix globale avec les pays arabes», a-t-il ajouté. La formule de «la terre contre la paix», qui était à la base des résolutions 242 et 338, inspire ainsi également l’initiative de paix lancée par le prince Abdallah. L’offre saoudienne, qui n’a pas pour l’instant été couchée sur le papier, doit être présentée lors du sommet arabe de Beyrouth, les 27 et 28 mars. La Syrie a annoncé mercredi dernier son soutien à cette initiative, après un silence interprété comme une désapprobation, mais a ajouté qu’elle devrait inclure l’exigence du droit au retour des réfugiés palestiniens, demande que Ryad a acceptée. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, a assuré hier qu’il est exclu que le sommet arabe adopte un texte sur lequel la Syrie émettrait des réserves, car Damas joue «un rôle important» dans sa formulation.
L’Arabie saoudite a modifié sa proposition de paix entre Israël et les pays arabes, au terme de près de trois journées de réunions qui se sont achevées hier à la Ligue arabe entre les ministres arabes des Affaires étrangères ou leurs représentants. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, a déclaré à la presse, en marge des travaux du Caire et après un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak, qu’un «retrait total» d’Israël des territoires arabes selon les résolutions des Nations unies apporterait «une paix globale» dans la région. La proposition saoudienne, lancée le 17 février par le prince héritier Abdallah ben Abdel- Aziz, prévoyait «une normalisation complète» des relations entre pays arabes et Israël, contre un retrait israélien total des...