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Informatique - Le projet de loi sur la signature électronique toujours à la Chambre Nseïri : « Le coût faible de la main-d’œuvre qualifiée favorise la création d’industries technologiques légères »
Par MOKBEL Liliane, le 11 mars 2002 à 00h00
Même dans le secteur du tourisme, l’Internet a opéré des changements fondamentaux, depuis la recherche d’un séjour à l’étranger, à la réservation d’une chambre d’hôtel en passant par l’achat des billets d’avion. En 2000, 657 millions de personnes ont franchi la frontière de leur pays pour faire du tourisme générant 450 milliards de dollars de revenus alors qu’en ce qui concerne le tourisme national les revenus pour cette même année ont avoisiné les trois milliards de dollars. Cette progression dans les chiffres, affirment les experts, est principalement due à la capacité qui a été donnée aux voyageurs d’organiser leur déplacement en utilisant les outils des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). « Le coût relativement faible de la main-d’œuvre libanaise qualifiée favorise la création d’industries technologiques légères. Et les prêts et facilités de financement d’investissements de PME de technologies de l’information dans le secteur du tourisme ne manquent pas. À quoi s’ajoutent des avantages de taille, telles une taxation uniforme sur le revenu de 10 % et une location géographique privilégiée permettant l’implantation de projets touristiques destinés au Liban et aux pays de la région», souligne Sami Nseïri, président honoraire de la Professional Computer Association (PCA) et conseiller du PDG du Crédit libanais. Prenant la parole lors d’un séminaire organisé sur le thème des NTIC dans le secteur du tourisme, M. Nseïri a énuméré les nombreuses facilités de financement dont peuvent bénéficier les investisseurs dans l’industrie du tourisme. Depuis quelques années, à l’initiative du gouvernement, la BDL a mis en œuvre au profit des PME dans les secteurs de l’industrie et du tourisme un programme de prêts accordant des bonifications des crédits de 7 % pour les montants inférieurs à 3 millions de dollars et de 5 % pour les montants variant entre 3 et 10 millions de dollars. Le gouvernement a, en 1983, initié une loi encourageant les institutions financières et les banques d’investissements à accorder des prêts à long terme. Dans le prolongement de cette stratégie, l’IFC (la société financière relevant de la Banque mondiale) a fourni des lignes de crédits à certains établissements bancaires libanais pour le financement d’installations touristiques alors que la Banque européenne d’investissements (BEI) a confié la gestion à la Banque centrale de 30 millions d’euros pour le financement de travaux de rénovation d’hôtels en dehors de Beyrouth. Pour cette dernière catégorie de prêts, le financement accordé peut couvrir jusqu’à 75 % du coût des travaux et varier entre 50 000 dollars et 2 millions de dollars. Sa durée est de douze ans avec une période de grâce de deux ans et un intérêt approximatif de 9 % bénéficiant d’une bonification de l’ordre de 7 %, le coût des fonds prêtés revenant aux bénéficiaires à un taux d’intérêt de 2 %. M. Nseïri fait allusion par ailleurs à Kafalat. Cet organisme détenu à moitié par l’Institut national de garantie des dépôts et à moitié par des banques accorde des crédits pour un montant maximum de 200 000 $, le délai de remboursement étant de cinq ans avec une période de grâce de six mois. Les taux d’intérêt sur lesdits crédits bénéficient d’une bonification de 7%. Son champ d’activités couvre les entreprises installées ou en voie de création. 1,4 million de comptes bancaires Quant au directeur du département informatique à la Banque du Liban (BDL) Ali Nahlé, il s’est dit satisfait de l’évolution de la pénétration verticale et horizontale des NTCI de la société libanaise. «La progression est élogieuse surtout au niveau des cartes bancaires dont le nombre s’élèverait, selon M. Nahlé, à 300 000. Ce chiffre a été atteint en moins de deux ans sachant que le nombre de comptes bancaires au Liban est de 1,4 million sur une population de 3,5 millions de personnes». Pour ce qui est de la généralisation de l’usage de l’Internet, la proportion de souscripteurs (85 000) par rapport au nombre d’utilisateurs (260 000) et de PC importés annuellement (60 000) est jugée acceptable. En progression géométrique dans les années soixante-dix, cette progression est aujourd’hui en stagnation. « Les efforts à ce niveau ont été déployés par le secteur privé en l’absence de tout plan du gouvernement visant à promouvoir les NTIC au niveau de la société», a ajouté M. Nahlé. L’approbation du projet de loi sur la signature électronique, qui se trouve depuis près de deux ans dans les tiroirs de la Chambre, sera cruciale pour donner un nouvel élan aux opérations bancaires électroniques régulées par deux circulaires de la BDL (nos 1809 et 1810) s’appuyant sur la loi 133. L’usage des NTIC dans le secteur bancaire simplifie les transactions et surtout réduit leur coût de revient. Liliane MOKBEL
Même dans le secteur du tourisme, l’Internet a opéré des changements fondamentaux, depuis la recherche d’un séjour à l’étranger, à la réservation d’une chambre d’hôtel en passant par l’achat des billets d’avion. En 2000, 657 millions de personnes ont franchi la frontière de leur pays pour faire du tourisme générant 450 milliards de dollars de revenus alors qu’en ce qui...
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