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Actualités - CHRONOLOGIE

BULGARIE – Cinq députés appartenant au mouvement du Premier ministre démissionnent Siméon II confronté à une fronde de sa majorité

Moins d’un an après son arrivée au pouvoir en juillet 2001, l’ex-roi Siméon II est confronté à une fronde d’une partie de sa majorité parlementaire, déçue par les promesses non tenues du Premier ministre bulgare. Cinq députés du Mouvement national Siméon II (MNS II) ont démissionné hier du parti de M. Siméon de Saxe-Cobourg Gotha en reprochant au gouvernement de «manquer de transparence» et en demandent «plus de clarté sur le changement des relations avec la Russie». La majorité parlementaire du chef du gouvernement bulgare n’est toutefois pas menacée grâce au Mouvement pour les droits et libertés (MDL), le parti de la minorité turque membre de la coalition au pouvoir dont le Premier ministre devra désormais mieux tenir compte. La majorité n’aura désormais plus que 135 députés sur 240, dont 115 du MNS II et 20 du MDL. Dans une lettre publiée, dix députés du MNS II, dont les cinq démissionnaires, exigent du gouvernement «un ensemble de mesures d’encouragement pour les petits entrepreneurs et une simplification de la procédure d’octroi de crédits». Ils demandent par ailleurs une augmentation des retraites et des salaires des enseignants et des policiers, des promesses de la campagne électorale non encore réalisées. Ces députés «déclarent à haute voix ce que les Bulgares se disent entre eux : que la vie est dure et que les relations au sein du pouvoir ne sont pas normales», écrivait hier le quotidien à grand tirage Troud. L’ancien monarque avait remporté les élections parlementaires de juin avec un mouvement formé deux mois auparavant. Le journal Dnevnik rappelait que les députés sont «divisés selon leurs idées (de droite, de gauche ou monarchistes) et leurs intérêts économiques». Selon un récent sondage de l’institut MBMD, 61 % des Bulgares ne font pas confiance à leurs députés. Selon un autre sondage Gallup, 59 % des électeurs sont déçus par le gouvernement où les ministères de l’Économie et des Finances sont dirigés par de jeunes banquiers venus de la City de Londres. Le Premier ministre garde cependant un taux de popularité de 46 %. Trois vice-ministres – Économie, Finances et Culture – ont été limogés récemment par l’ex-roi et, selon la presse, un remaniement ministériel est probable dans un proche avenir. «L’espoir d’une amélioration rapide a été déçu, aucun miracle économique ne s’est produit et les “magiciens” (du gouvernement, ndlr) se sont avérés semblables aux autres hommes politiques», commente le politologue Kolio Kolev. En février, un quartier tsigane miséreux de Plovdiv (sud) s’était révolté contre des coupures d’électricité imposées aux familles qui ne payaient pas leurs factures. La semaine dernière, les moniteurs d’auto-écoles et les prestataires de services ont manifesté dans tout le pays contre l’augmentation de leurs impôts. L’image du gouvernement est rachetée par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Boïko Borissov, l’homme le plus populaire de Bulgarie avec entre 73 % et 84 % d’opinions favorables, selon les instituts de sondage. Cet ancien garde du corps de l’ex-roi «symbolise le rêve de justice et d’ordre», estime la politologue Miroslava Yanova. Le gouvernement marque aussi des points grâce à ses efforts dans la lutte contre la corruption dans les allées du pouvoir et à sa politique étrangère qui vise à améliorer les relations avec la Russie tout en insistant pour une adhésion de la Bulgarie à l’Otan, indique encore M. Kolev.
Moins d’un an après son arrivée au pouvoir en juillet 2001, l’ex-roi Siméon II est confronté à une fronde d’une partie de sa majorité parlementaire, déçue par les promesses non tenues du Premier ministre bulgare. Cinq députés du Mouvement national Siméon II (MNS II) ont démissionné hier du parti de M. Siméon de Saxe-Cobourg Gotha en reprochant au gouvernement de «manquer de...