Les États-Unis ont commencé dès hier à indemniser les familles des victimes des attentats du 11 septembre dans le cadre d’un plan que les autorités ont qualifié de «final» et qui répond, selon elles, aux doléances des proches. Une dizaine de bureaux ont été ouverts vendredi matin, essentiellement dans la région de New York, afin de recevoir les demandes des familles des victimes des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone. Le plan a été présenté jeudi par son auteur, le rapporteur de la commission chargée de la répartition des fonds fédéraux, l’avocat Kenneth Feinberg. Lors d’une conférence de presse au département de la Justice, il a indiqué que son intention avait été de dédommager un plus grand nombre de personnes et leur allouer plus d’indemnités. «J’ai écouté attentivement les familles», a assuré M. Feinberg en réponse à des critiques visant une première ébauche de ce plan, jugée injuste par des proches des victimes. «Ceci est le plan final», a-t-il dit. Lors d’une tournée de dix semaines à travers les États-Unis, il a affirmé avoir rencontré un millier de familles de victimes et recueilli des dizaines de milliers de suggestions dont certaines faisaient état de la crainte de ne pas recevoir des dédommagements conséquents. Les assurances-vie déductibles «Les suggestions ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd», a-t-il assuré, en précisant avoir apporté «d’importantes améliorations et clarifications» après avoir rencontré un millier de familles à travers le pays. «Il s’agit d’un acte de générosité sans précédent du peuple américain», s’est exclamé M. Feinberg. En moyenne, les dédommagements tourneront autour de 1,8 million de dollars pour une famille ayant perdu un proche dans la catastrophe, soit environ 200 000 dollars de plus que prévu par le plan initial élaboré par le rapporteur. Mais de cette somme, soumise à l’impôt, pourront cependant être déduites les éventuelles assurances-vie des victimes. En revanche, les sommes versées par des associations d’entraide ne seront pas déduites. Des familles percevront en outre des fonds calculés sur la base d’une évaluation des gains de la victime durant le temps qui lui restait à travailler. Par ailleurs, si le plan initial prévoyait d’indemniser les personnes ayant reçu des soins dans les 24 heures suivant les attentats, le «plan final» a étendu ce délai à 72 heures et à un temps indéterminé pour les sauveteurs opérant sur les ruines du World Trade Center à New York ou du Pentagone à Washington. M. Feinberg a souligné que les personnes qui souhaiteront bénéficier de ces indemnisations devront s’engager à ne pas lancer des poursuites judiciaires contre les compagnies aériennes ou contre l’État fédéral. Enfin, il a promis que les personnes résidant illégalement aux États-Unis seraient également prises en charge «comme n’importe quel Américain» et ne seraient pas poursuivies par la justice. Les attentats du 11 septembre ont causé la mort de quelque 3 000 personnes. Selon le département de la Justice, environ 350 personnes ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles souhaitaient bénéficier des indemnisations versées par l’État fédéral.
Les États-Unis ont commencé dès hier à indemniser les familles des victimes des attentats du 11 septembre dans le cadre d’un plan que les autorités ont qualifié de «final» et qui répond, selon elles, aux doléances des proches. Une dizaine de bureaux ont été ouverts vendredi matin, essentiellement dans la région de New York, afin de recevoir les demandes des familles des victimes des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone. Le plan a été présenté jeudi par son auteur, le rapporteur de la commission chargée de la répartition des fonds fédéraux, l’avocat Kenneth Feinberg. Lors d’une conférence de presse au département de la Justice, il a indiqué que son intention avait été de dédommager un plus grand nombre de personnes et leur allouer plus d’indemnités. «J’ai écouté attentivement les...