Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

L’aggravation des violences met l’Onu en première ligne

L’Onu se trouve de plus en plus exposée au Proche-Orient avec l’aggravation des violences, comme l’a montré jeudi la mort de l’un de ses employés tué par les troupes israéliennes, tandis que les nombreuses écoles que l’organisation gère subissent également des dommages. Lionel Brisson, directeur de l’Office des Nations unies pour l’assistance aux réfugiés de Palestine (Unrwa), a accusé vendredi le gouvernement israélien d’ignorer les protestations répétées de l’Onu, qui s’inquiète pour la sécurité de son personnel. M. Brisson a indiqué que 22 écoles de l’Unrwa ont été endommagées, certaines touchées cinq ou six fois, depuis le début de l’intifada, en septembre 2000. Les tirs ont également touché des centres de distribution de nourriture et des dispensaires de l’Unrwa, provoquant des dégâts pour un montant total de près de 100 000 dollars, a-t-il dit. «En venant au travail, les membres du personnel de l’Unrwa se demandent si leur vie est en danger. Ils risquent de recevoir des éclats», a-t-il ajouté. «Nous avons adressé systématiquement des lettres de protestation au gouvernement israélien, soulignant les hauts risques encourus lors des attaques menées à proximité des installations de l’Onu, mais il fait apparemment la sourde oreille», a-t-il dit. Un secouriste de l’Unrwa, Kamal Hamadan, a été tué jeudi par des balles israéliennes alors qu’il se trouvait à bord d’une ambulance de l’Onu à l’extérieur du camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie. Il s’agit du premier employé de l’organisme international à être tué depuis le début de l’intifada. Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a demandé au gouvernement israélien d’enquêter sur sa mort et de prendre des mesures contre les responsables. Son porte-parole a indiqué qu’Annan était «triste et dans le désarroi» après la mort de Hamadan, 40 ans, père de cinq enfants. Jeudi matin, un avion F-16 israélien a manqué de peu quelque 3 100 écoliers, en bombardant le quartier général vide de la police palestinienne au centre de Gaza, qui jouxte le centre de l’Unrwa, selon une porte-parole de l’Onu. La bombe a explosé dans un rayon de 200 m du lieu où se trouvaient les enfants, âgés de six à 15 ans, semant la panique et la terreur, a précisé la porte-parole, Marie Okabe. «C’est terrifiant de penser à ce qui aurait pu se passer si la bombe avait dévié», a déclaré M. Brisson. Un porte-parole de l’Onu a relevé que le raid est intervenu au lendemain d’une protestation de l’Onu émise après qu’une école pour aveugles de Gaza, gérée par l’Unrwa, eut été touchée lors de l’attaque d’un char israélien sur une cible voisine. Deux semaines auparavant, les vitres d’une école de l’Unrwa avaient été brisées par un missile lancé par un hélicoptère Apache israélien qui bombardait le quartier général de la police à Gaza, auparavant pris pour cible par un chasseur F-16. La moitié d’un missile de F-16 non explosé a été retrouvée dans la cour de l’école, selon des services palestiniens de sécurité. Le 11 février, les militaires israéliens avaient exprimé leurs regrets après que deux employés de l’Unrwa eurent été blessés la veille lors d’un raid aérien sur Gaza qui a endommagé un bâtiment de l’Onu, affirmant qu’il s’agissait d’une erreur. Le raid des F-16 visait alors le complexe qui abrite le président palestinien Yasser Arafat, selon le coordinateur spécial de l’Onu au Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen.
L’Onu se trouve de plus en plus exposée au Proche-Orient avec l’aggravation des violences, comme l’a montré jeudi la mort de l’un de ses employés tué par les troupes israéliennes, tandis que les nombreuses écoles que l’organisation gère subissent également des dommages. Lionel Brisson, directeur de l’Office des Nations unies pour l’assistance aux réfugiés de Palestine (Unrwa), a accusé vendredi le gouvernement israélien d’ignorer les protestations répétées de l’Onu, qui s’inquiète pour la sécurité de son personnel. M. Brisson a indiqué que 22 écoles de l’Unrwa ont été endommagées, certaines touchées cinq ou six fois, depuis le début de l’intifada, en septembre 2000. Les tirs ont également touché des centres de distribution de nourriture et des dispensaires de l’Unrwa, provoquant des...