Actualités - CHRONOLOGIE
Bilan économique - Semaine marquée par les rapports annuels de l’agence de notation Moody’s maintient le Liban dans la catégorie des pays « risqués »
le 09 mars 2002 à 00h00
L’agence de notation financière américaine Moody’s a cette semaine maintenu le Liban dans la catégorie des pays où l’investissement est considéré «spéculatif» par l’agence. La note du Liban pour sa dette en devises est reconduite à B2 et à B3 pour sa dette en livres libanaises (LBP). Ces notes, a ajouté l’agence dans son rapport annuel sur le Liban, «reflètent l’énorme dette publique», estimée à 28,5 milliards de dollars, soit 170 % du PIB. Elle a estimé «nécessaire» que le Liban «fasse des ajustements réduisant l’endettement cette année, susceptibles de rassurer les investisseurs». L’évaluation de Moody’s est intervenue alors que le gouvernement de Beyrouth a lancé cette semaine une nouvelle émission euro-obligataire, d’un montant de 1 milliard de dollars, remplaçant des bons du Trésor libellés en LBP plus coûteux et à plus court terme. Les euro-obligations, d’une durée de trois ans et cotées à la Bourse du Luxembourg, ont un taux d’intérêt de 10,25 %, contre 14,14 % pour les bons du Trésor qu’ils remplacent. Au chapitre de l’assistance, le Liban a signé avec l’Union européenne un protocole d’accord sur une aide européenne de 80 millions d’euros pour la période 2002/2004, destinée à mettre en œuvre l’accord d’association paraphé en janvier, et à des projets de protection d’environnement, de lutte contre la pauvreté et d’enseignement supérieur. À l’inverse du Liban, Moody’s a décerné une note positive à l’économie israélienne malgré la spirale de violence. L’agence Moody’s a maintenu Israël dans la catégorie des pays propices à l’investissement, reconduisant la note A2 pour sa dette à long terme, assortie de la mention «stable». «La situation géopolitique qui s’aggrave a été prise en compte dans la note qui aurait été sinon bien meilleure», a affirmé Moody’s dans son rapport annuel sur Israël, dans une allusion à l’escalade de la violence sanglante entre Israéliens et Palestiniens. Selon Moody’s, l’intifada palestinienne, déclenchée en septembre 2000, a diminué les recettes du tourisme d’Israël ainsi que ses exportations vers les zones palestiniennes, et la récession mondiale a réduit ses exportations de matériel de haute technologie. Cependant, «Israël peut compter sur un appui financier externe puissant si une crise profonde se développe», a ajouté l’agence, notant par ailleurs un effort du gouvernement pour faciliter l’implantation des entreprises de haute technologie et encourager leurs activités. Pour sa part, la Jordanie a reçu 37,1 millions de dollars des États-Unis – premier versement des 150 millions de dollars d’aide économique américaine accordée au royaume pour 2002. Elle a également obtenu une ligne de crédit de 142 millions d’euros de l’Union européenne, destinée à soutenir les réformes économiques ainsi que la lutte contre le chômage et la pauvreté sur trois ans. La Jordanie a en outre paraphé avec la France un nouvel accord pour la conversion de 38,1 millions d’euros de sa dette en investissements. L’Égypte a reçu de son côté de la Banque européenne d’investissement (BEI), l’institution de financement de l’UE, un prêt à long terme de 50 millions d’euros pour le prolongement d’une ligne du métro du Caire.
L’agence de notation financière américaine Moody’s a cette semaine maintenu le Liban dans la catégorie des pays où l’investissement est considéré «spéculatif» par l’agence. La note du Liban pour sa dette en devises est reconduite à B2 et à B3 pour sa dette en livres libanaises (LBP). Ces notes, a ajouté l’agence dans son rapport annuel sur le Liban, «reflètent l’énorme...
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