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VINS - Le chiffre d’affaires représente une centaine d’Airbus La petite guerre France-Australie

Les producteurs de vins australiens ont annoncé une baisse de leurs exportations, au moment même où une offensive des producteurs français pour reprendre des parts de marché leur cause de grandes inquiétudes. L’office des statistiques australien a révélé une baisse de 40,6 % des exportations de vin en janvier 2002 par rapport au mois précédent, qui se sont établies à 21,4 millions de litres pour une valeur totale de 50 millions de dollars US. Ashley Huntington, directeur général de BRL Hardy du Domaine de la Baume, qui exploite un cépage du Languedoc, a indiqué que la très contrôlée et fragmentée industrie viticole française se tournait peu à peu vers les techniques de production et de marketing utilisées dans le Nouveau Monde après les avoir décriées. «Ils (les Français) ont été très méprisants. Ils disaient que ce n’était pas possible, que nous ne produisions pas du vin mais un produit industriel. Et puis tout d’un coup, ils ont vu le drapeau australien venir jusqu’à eux», a expliqué M. Huntington au journal Sydney Morning Herald. «Maintenant, sur le marché britannique nous avons atteint un sommet historique puisque pour la première fois, les vins australiens vont dépasser en valeur les ventes françaises», a-t-il ajouté. Le producteur australien estime néanmoins qu’avec 40 % des parts de marché mondial, la France peut aisément inverser la tendance et qu’elle se prépare à contre-attaquer. Ce sursaut est intervenu après la publication l’an dernier par le gouvernement français d’un rapport, révélant une crise dans l’industrie viticole française et recommandant des changements radicaux. Ce rapport, rédigé en collaboration avec un spécialiste du secteur viticole, Jacques Berthomeau, mettait l’accent sur la menace constituée par les productions d’Australie, de Nouvelle-Zélande, des États-Unis, du Chili, d’Argentine et d’Afrique du Sud. Le document recommandait notamment une consolidation de la production dans certaines régions ainsi qu’une plus grande coopération entre les exploitations en vue de produire sous un seul label. Peu après la communication de ce rapport, les viticulteurs français sont descendus dans la rue en janvier pour réclamer des aides au gouvernement, afin de faire face aux pertes entraînées par les importations de vins étrangers, et pour dénoncer la réglementation excessive imposée à la viticulture. Avec un chiffre d’affaires de 7,3 milliards d’euros, les exportations de vins et de spiritueux français ont représenté l’an dernier 83 % des ventes du secteur agroalimentaire français à l’étranger, soit l’équivalent de 100 Airbus ou de 400 rames de TGV. La Fédération des exportateurs de vins et de spiritueux (FEVS) a cependant indiqué, lors de la communication de ces chiffres la semaine dernière qu’en raison de la conjoncture économique aux États-Unis et en Asie et de la concurrence accrue des vins du Nouveau Monde, les exportations françaises ont reculé de 2,1 % en 2001. «La concurrence exercée par les produits du Nouveau Monde nous pousse à l’amélioration de la qualité de nos crus et à la création de valeur», a déclaré Bertrand Devillard, président de la FEVS.
Les producteurs de vins australiens ont annoncé une baisse de leurs exportations, au moment même où une offensive des producteurs français pour reprendre des parts de marché leur cause de grandes inquiétudes. L’office des statistiques australien a révélé une baisse de 40,6 % des exportations de vin en janvier 2002 par rapport au mois précédent, qui se sont établies à 21,4 millions de litres pour une valeur totale de 50 millions de dollars US. Ashley Huntington, directeur général de BRL Hardy du Domaine de la Baume, qui exploite un cépage du Languedoc, a indiqué que la très contrôlée et fragmentée industrie viticole française se tournait peu à peu vers les techniques de production et de marketing utilisées dans le Nouveau Monde après les avoir décriées. «Ils (les Français) ont été très méprisants. Ils...