Actualités
Ski - Super-G des finales de la Coupe du monde Cuche et Dorfmeister tournent la page(PHOTO)
le 08 mars 2002 à 00h00
Le Suisse Didier Cuche et l’Autrichienne Michaela Dorfmeister, deux des grands déçus des Jeux olympiques, ont tourné la page en dominant les super-G des finales de la Coupe du monde de ski alpin, hier à Altenmarkt-Zauchensee. Dorfmeister, lauréate de la Coupe du monde, avait déjà retrouvé le sourire la veille en remportant la descente. «J’étais en colère après ma treizième place (en descente), et cette rage, je l’ai emmenée avec moi aujourd’hui, a déclaré le Neuchâtelois. Je pense avoir mérité cette victoire après mes trois places de deuxième cette saison dans la discipline, et après la poisse des Jeux», a-t-il souligné. Le lauréat a devancé le champion olympique de descente, l’Autrichien Fritz Strobl (à 35/100), et l’Italien Alessandro Fattori, à 61/100. Cette fois, le Suisse a ressenti surtout le plaisir de laisser derrière lui le maître autrichien Stephan Eberharter, quatrième, qui a assuré son petit Globe de cristal en super-G, après avoir déjà remporté le grand globe (classement général) et celui de la descente. Disputé le matin, alors que la neige tenait encore, le super-G masculin a reflété les valeurs de la saison. Dans un ordre différent, les quatre premiers de la course sont ceux du classement final. Cuche et Eberharter ont déjà l’esprit tourné vers le slalom géant, dimanche à Flachau, durant lequel ils peuvent espérer l’un et l’autre détrôner le Français Frédéric Covili de la première place du classement de la spécialité. Patronyme Comme son patronyme l’indique, Michaela est bien le «maître du village», dans le sens de meilleur(e) en son art. Dans l’avion qui la ramenait des JO, «Michi» avait décidé de «fermer la porte» sur la déception olympique. Dans la station de Zauchensee, elle a retrouvé tous les ingrédients qui contribuent au succès en ski alpin : un bon dossard (numéro un), des skis parfaits pour la neige molle et la motivation. «Je suis d’autant plus contente que j’ai gagné cette année dans les trois spécialités», a-t-elle insisté. Avant ces finales, elle n’était la lauréate de la Coupe du monde générale que par défaut, après les blessures de la Croate Janica Kostelic, en début de saison, et de sa compatriote Renate Goetschl, sa dernière rivale, tombée samedi dernier dans la descente de Lenzerheide (Suisse). Avec le dossard 12, Kostelic, grande triomphatrice des Jeux (quatre médailles, dont trois d’or), a joué le jeu jusqu’au bout, malgré la piste qui se dégradait et surtout les rafales de vent. Au point que, pour tenter de rattraper une faute de carre, elle a effectué une cabriole aussi spectaculaire que sans conséquence sur son intégrité physique. Pour la dernière course de sa carrière, l’Autrichienne Stefanie Schuster, bientôt 33 ans, a tout donné également. Mais une faute l’a reléguée à la cinquième place. Ce qui ne lui a pas ôté son sourire proverbial. Les finales se poursuivront samedi à Flachau, le pays de Hermann Maier, avec au programme le slalom messieurs et le slalom géant dames. La passe de trois pour Eberharter L’Autrichien Stephan Eberharter, déjà vainqueur de la Coupe du monde 2002 et du Globe de cristal de descente, a ajouté hier à son palmarès la Coupe du monde de super-G. À l’issue de l’épreuve d’Altenmarkt-Zauchensee remportée par Didier Cuche, Eberharter, grâce à sa quatrième place, a conservé suffisamment d’avance au classement sur le Suisse pour décrocher le Globe de cristal. «Il n’avait qu’à terminer dans les 15 premiers pour remporter le titre», a rappelé Cuche, qui a offert à la Suisse sa première victoire en 10 ans en super-G. «Je voulais vraiment remporter cette course, alors j’ai dû prendre tous les risques. Eberharter a été très intelligent de ne pas trop en prendre». Avec un temps d’une minute 25 secondes et 43 centièmes, Cuche a devancé de 35 centièmes le champion olympique de descente autrichien, Fritz Strobl. L’Italien Alessandro Fattori a terminé troisième. «Je savais que Cuche allait tout tenter aujourd’hui. Je n’avais pas d’autre choix que de faire une course solide et propre, sans prendre trop de risques», a analysé Eberharter, déjà double champion du monde en 1991. «Dans la partie inférieure du tracé, je ne m’approchais pas trop des portes. Je ne descendais pas pour gagner, a-t-il ajouté. Remporter le titre de super-G est très satisfaisant, car c’est mon troisième Globe de cristal. Mais je commence à me sentir fatigué, alors j’espère que je retrouverai mon élan pour le géant». Eberharter peut remporter la Coupe du monde de géant dimanche lors des finales des épreuves techniques à Flachau. Il lui faudra toutefois battre le leader du classement de la spécialité, Frédéric Covili, sur lequel il compte 64 points de retard, ainsi que Cuche, qui est deuxième à 46 points du Français.
Le Suisse Didier Cuche et l’Autrichienne Michaela Dorfmeister, deux des grands déçus des Jeux olympiques, ont tourné la page en dominant les super-G des finales de la Coupe du monde de ski alpin, hier à Altenmarkt-Zauchensee. Dorfmeister, lauréate de la Coupe du monde, avait déjà retrouvé le sourire la veille en remportant la descente. «J’étais en colère après ma treizième place (en descente), et cette rage, je l’ai emmenée avec moi aujourd’hui, a déclaré le Neuchâtelois. Je pense avoir mérité cette victoire après mes trois places de deuxième cette saison dans la discipline, et après la poisse des Jeux», a-t-il souligné. Le lauréat a devancé le champion olympique de descente, l’Autrichien Fritz Strobl (à 35/100), et l’Italien Alessandro Fattori, à 61/100. Cette fois, le Suisse a ressenti surtout le...