n gros planDélicats, à coup sûr. Au point de déclencher des controverses, sinon des scandales, lorsque le cinéma s’en empare (souvenez-vous, en 88, de The Last Temptation of Christ, de Martin Scorsese) : ce qui ne signifie pas que les films concernés sont automatiquement de qualité supérieure. Mais on en parle. C’est le cas, actuellement, de deux films. Le premier, sorti en France, est Amen, de Costa-Gavras. L’affiche, déjà, finalement autorisée, avait provoqué des remous. Le sujet met (ou ramène) en scène l’attitude du pape Pie XII pendant la Deuxième Guerre mondiale : d’aucuns lui reprochent d’avoir composé avec les nazis, en tout cas, d’avoir gardé un silence (prudent ?) quant à leurs abus. Les discussions vont bon train. Curieux, cette manie des Français (surtout eux) de revenir sans cesse sur des histoires, plus ou moins gênantes, du passé... L’autre film, c’est Ararat : il est l’œuvre d’Atom Egoyan, cinéaste d’origine arménienne travaillant au Canada (on a vu plusieurs de ses films chez nous) et traite du génocide de 1915. On se doute que les Turcs ne sont pas très contents... surtout si le film devait passer à Cannes. Des journalistes turcs tentent pourtant de tempérer les réactions – en rappelant l’exemple du Midnight Express d’Alan Parker (que nous venons de voir en ciné-club). Attendons la suite... Peu probable que le film passe au Liban ! Pour ce qui est d’Amen... ainsi soit-il ! G.-P.