Actualités - CHRONOLOGIE
France - Désarmement, Europe fédérale, harkis, handicapés, homosexuels … 31 candidats presque inconnus plaident les causes les plus diverses
le 08 mars 2002 à 00h00
Une trentaine de «petits» candidats, souvent inconnus du grand public, souhaitent participer à l’élection présidentielle française d’avril pour défendre les causes les plus diverses. Ils sont ainsi trente et un, de 24 à 71 ans, à défendre les intérêts d’un groupe ou d’une communauté (harkis – anciens supplétifs de l’armée française en Algérie –, handicapés, homosexuels) ou à militer pour un objectif précis (désarmement nucléaire, démantèlement des sites dangereux, Europe fédérale). Cependant, la loi française exige des candidats d’être parrainés par au moins 500 élus pour pouvoir participer à l’élection d’avril, ce qui semble impossible pour la plupart de ces candidats. Pierre Larrouturou, 37 ans, avait présenté, sous l’étiquette «Union pour la semaine de quatre jours» 210 candidats aux législatives de 1997 et conduit une liste aux européennes de 1999 qui avait recueilli 1,1 % des voix. D’autres prennent la présidentielle pour tribune de leur cause : Blaise Hersant-Lechatreux, président du Parti blanc, se bat avec nombre d’associations pour que soit reconnu le vote blanc. Geneviève Pastre plaide pour les homosexuel(le)s, Jean-Claude Parisot, myopathe, pour les handicapés, et Abdelkrim Klech pour les harkis. Quelques-uns sont tout simplement déçus des candidats officiels. «Une femme, jeune, issue de l’immigration», Bahia Idjouadiène, ex-assistante parlementaire d’un député socialiste, milite pour une société fraternelle et pluriculturelle. Marc Jutier, diplômé de l’École polytechnique de Montréal, «écologiste à 100 %» lui est critique vis-à-vis des Verts à qui il reproche de renoncer à leurs idéaux pour avoir des postes au gouvernement de gauche. Plus originale, Cindy’Lee, du «Parti du plaisir», est pour un jour de congé annuel «dédié à l’amour» ou la relance du préservatif à 0,2 euro. Très sérieux, Jean-Marie Matagne, professeur agrégé de philosophie, prône «le désarmement nucléaire, biologique et chimique», pour «éviter l’apocalypse nucléaire». Dans la même mouvance, Pierre Rabhi, d’origine algérienne, entend «replacer l’être humain et la terre au centre de la logique planétaire». Libéraux, Nicolas Miguet, ancien directeur du Quotidien de Paris, veut moins d’impôts, et Claude Richman moins d’État. Une quinzaine d’autres se sont fait connaître aussi comme candidats, mais il est bien difficile de savoir l’énergie qu’ils consacrent à la collecte des 500 signatures d’élus nécessaires à se présenter. Se situant dans la lignée de son illustre prédécesseur Coluche qui avait cherché à se présenter en 1981, l’humoriste Dieudonné a lui aussi cette expérience (7,74 % aux législatives de 1997 à Dreux, à l’ouest de Paris, et 5 % aux régionales de 1998).
Une trentaine de «petits» candidats, souvent inconnus du grand public, souhaitent participer à l’élection présidentielle française d’avril pour défendre les causes les plus diverses. Ils sont ainsi trente et un, de 24 à 71 ans, à défendre les intérêts d’un groupe ou d’une communauté (harkis – anciens supplétifs de l’armée française en Algérie –, handicapés, homosexuels) ou à militer pour un objectif précis (désarmement nucléaire, démantèlement des sites dangereux, Europe fédérale). Cependant, la loi française exige des candidats d’être parrainés par au moins 500 élus pour pouvoir participer à l’élection d’avril, ce qui semble impossible pour la plupart de ces candidats. Pierre Larrouturou, 37 ans, avait présenté, sous l’étiquette «Union pour la semaine de quatre jours» 210...