NATIONS UNIES, de Sylviane ZÉHIL La Journée internationale de la femme célébrée à l’Onu le 8 mars sera, cette année, l’occasion de saluer l’esprit indomptable, l’héroïsme et la résistance des femmes afghanes et de montrer la solidarité et l’engagement de la communauté internationale à leur égard. C’est en présence du secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, la participation exceptionnelle de Mme Laura Bush, Première dame des États-Unis, l’ambassadeur de Norvège auprès de l’Onu et président du Conseil de sécurité, M. Ole Peter Kolby, et la sous-secrétaire générale des Nations unies et conseillère spéciale pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, Mme Angela E.V. King, que l’Onu marquera cette journée en organisant un événement spécial télévisé sur la condition des femmes et des fillettes en Afghanistan ayant pour thème : «Les femmes afghanes aujourd’hui : réalités et opportunités». Avec l’arrivée au pouvoir des talibans, les femmes et les fillettes ont fait l’objet d’une discrimination et d’une politique d’exclusion systématique en Afghanistan. Mises à l’écart, elles n’ont pu jouer aucun rôle politique et ont été exclues de tous les aspects de la vie publique. À cette occasion, une table ronde portera une attention particulière aux besoins des femmes et des fillettes afghanes et envisagera les voies et les moyens par lesquels elles peuvent contribuer à la consolidation de la paix et à la reconstruction de la société afghane. La situation des femmes et des fillettes, en particulier, a retenu l’attention du Conseil de sécurité, de l’Assemblée générale, de la Commission des droits de l’homme, de la Commission de la condition de la femme ainsi que d’autres organes des Nations unies. Le rapport que le secrétaire général a publié sur la «discrimination des femmes et des fillettes en Afghanistan», paru le 28 janvier dernier pour la 46e session de la Commission de la condition de la femme, fournit à cet égard de très amples informations. À l’occasion de sa 26e session tenue le 30 janvier dernier, le Comité sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes a publié une déclaration de solidarité et de soutien aux femmes afghanes. Ce document insiste sur le fait que la participation des femmes, en partenaires égales des hommes, est fondamentale pour la reconstruction et le développement de ce pays. Le même mois, M. Hamid Karzaï, président de l’Autorité intérimaire afghane, démontrait son soutien en faveur des droits des femmes en signant la «Déclaration sur les droits fondamentaux des femmes afghanes». Un document qui pose le droit à l’égalité entre les hommes et les femmes, et grâce auquel le processus de rétablissement du rôle des femmes dans la société afghane a pu s’enclencher. Aujourd’hui deux femmes, Sima Samar et Suhaila Siddiq, sont à la tête d’un ministère au sein de l’Autorité intérimaire, en charge, respectivement, des questions de la femme et de la santé publique. Mme Samar est également l’une des cinq vice-présidents de l’Autorité intérimaire. L’autonomisation des femmes Traditionnellement observée le 8 mars de chaque année, la Journée internationale de la femme est non seulement célébrée par toutes les associations féminines aux quatre coins du monde, mais est également devenue une fête nationale dans de nombreux États membres de l’Onu. L’occasion offre aux femmes de tous les continents d’oublier les divisions frontalières et les différences ethniques, linguistiques, culturelles, économiques et politiques, afin de célébrer leur journée et faire le point sur près de cent années de combat pour l’égalité, la justice, la paix et le développement. Organisé par la conseillère spéciale pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme et par le Département de l’information (DPI), en collaboration avec le réseau interinstitutions des Nations unies pour les femmes et la parité entre les sexes et le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (Unifem), l’évènement aura lieu au siège de l’Onu à New York. À cette occasion, le message de M. Kofi Annan est chargé d’espoir. «La déclaration du Millénaire nous confie une mission primordiale pour le XXIe siècle. Alors que nous menons à bien les tâches qui y sont énoncées... nous sommes résolus à œuvrer pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, qui sont des outils essentiels pour lutter contre la pauvreté et la maladie, et pour réaliser un développement véritablement durable. Nous sommes déterminés à tirer parti de la contribution des femmes dans la gestion des conflits et la consolidation de la paix. En cette Journée internationale de la femme, alors que nous nous préparons à faire face aux défis qui nous attendent, ne perdons pas de vue que la réalisation des droits de la femme ne relève pas de la seule responsabilité des femmes, c’est notre responsabilité à tous. Redoublons d’efforts pour créer un environnement où, loin d’exiger une lutte quotidienne, le progrès sur la voie de l’égalité des sexes découle naturellement de toutes nos actions. Puisse cette détermination sous-tendre tout ce que nous faisons pour traduire dans les faits la déclaration du Millénaire».
NATIONS UNIES, de Sylviane ZÉHIL La Journée internationale de la femme célébrée à l’Onu le 8 mars sera, cette année, l’occasion de saluer l’esprit indomptable, l’héroïsme et la résistance des femmes afghanes et de montrer la solidarité et l’engagement de la communauté internationale à leur égard. C’est en présence du secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, la participation exceptionnelle de Mme Laura Bush, Première dame des États-Unis, l’ambassadeur de Norvège auprès de l’Onu et président du Conseil de sécurité, M. Ole Peter Kolby, et la sous-secrétaire générale des Nations unies et conseillère spéciale pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, Mme Angela E.V. King, que l’Onu marquera cette journée en organisant un événement spécial télévisé sur la...
