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Actualités - CHRONOLOGIE

Assurance vie et capitalisation Gentlemen agreement des assureurs sur un taux minimum garanti de 3 %

Les assureurs s’inquiètent. Auront-ils les reins assez solides pour prévenir un mismatching au niveau de la gestion de leur actif et de leur passif ? Le problème se pose avec acuité en ce qui concerne les produits d’assurance vie et de capitalisation. Et pour cause : le marché domestique est dominé par une tendance de taux minimum garanti de 4,5 % viager alors que les rendements sur les placements à court et moyen terme à l’étranger n’ont fait que baisser depuis le début de 2001. La question du taux minimum garanti viager a été à l’ordre du jour des réunions du comité assurance vie de l’Acal qui se sont tenues hier et le 20 février dernier sous la présidence de Nicolas Sehnaoui. La compagnie d’assurances American Life (Alico) qui détient plus de 60 % des parts du marché domestique dans la branche assurance vie aurait décidé de faire baisser le taux minimum garanti à 3 % et de supprimer le concept du taux viager pour l’avenir. Concernant ses nouveaux produits d’assurance vie capitalisation qui seront commercialisés dans les deux prochains mois, Alico opterait définitivement pour les contrats d’épargne en unités de compte. Dans ce type de contrats, le souscripteur porte d’une manière délibérée les risques des placements. Ainsi non seulement un minimum de rendement n’est pas garanti, mais dans ce cas même le capital ne l’est pas. Il faut dire que l’Alico opérant au Liban n’est qu’une branche de la maison mère aux États-Unis, et elle est donc liée par les décisions stratégiques de celle-ci. Les compagnies libanaises à cent pour cent et les autres ayant une participation étrangères dans leur capital social ont pris une position mitigée. Elles opteraient dans leur majorité à servir un taux garanti minimum viager de 3 %. Ce taux serait plafonné à 6 % s’il est convenu annuellement. L’idée d’un taux garanti révisable de 4 % sur cinq ans est en train de mûrir. La Société nationale d’assurance (Sna), qui occupe la deuxième position sur le marché domestique dans la branche assurance vie a émis des réserves au sujet de la suppression du taux viager. Les clients pourraient bouder les produits d’assurance vie et capitalisation au taux annuel garanti ayant la possibilité jusqu’à nouvel ordre de faire auprès des banques des placements à des rendements particulièrement attractifs et en plus à moyen terme. La Sna, qui a refusé de s’aligner pour le moment au niveau des taux proposés, a mis en avant la législation française qui permet un taux viager de 3,75 %, faisant remarquer que 50 % des placements des compagnies d’assurances libanaises doivent se faire sur le marché domestique conformément à la législation en vigueur. Un marché dans le cadre duquel les rendements sont encore importants, relativement aux marchés internationaux. Dans ce débat, le mot de la fin reviendrait au client. Le souscripteur libanais serait-il attiré par des taux garantis non viagers ? Aux contrats d’épargne d’unités de compte contractées auprès des compagnies d’assurance ne préférerait-il pas avoir recours à la gestion et aux conseils des sociétés financières spécialisées pour ses placements à haut risque ? Liliane MOKBEL
Les assureurs s’inquiètent. Auront-ils les reins assez solides pour prévenir un mismatching au niveau de la gestion de leur actif et de leur passif ? Le problème se pose avec acuité en ce qui concerne les produits d’assurance vie et de capitalisation. Et pour cause : le marché domestique est dominé par une tendance de taux minimum garanti de 4,5 % viager alors que les rendements sur les placements à court et moyen terme à l’étranger n’ont fait que baisser depuis le début de 2001. La question du taux minimum garanti viager a été à l’ordre du jour des réunions du comité assurance vie de l’Acal qui se sont tenues hier et le 20 février dernier sous la présidence de Nicolas Sehnaoui. La compagnie d’assurances American Life (Alico) qui détient plus de 60 % des parts du marché domestique dans la branche...