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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Collaboration libano-italienne Après Tayr Harfa direction Khiam, pour une opération de déminage

C’est dans le cadre de la coopération bilatérale que Rome a déjà offert au Liban plus de 500 millions de lires pour aider dans l’opération déminage au sud du pays. C’est en fait la société italienne Sogelma, en étroite collaboration avec l’armée libanaise, qui est en charge du «nettoyage» de la zone minée. Après Tayr Harfa, où les spécialistes italiens ont désactivé plus de 200 mines, direction Khiam, tout près de la frontière avec Israël. Là, deux champs se superposent. Un contraste. Le premier champ est visible. C’est celui de la beauté du paysage, de l’immensité des champs verts et fleuris. L’enfer semble loin. On a envie de se ballader, de faire un pique-nique, de courir et pourtant, le diable est là, tout près. On ne peut pas, on se sent comme emprisonné. Le second, on ne le voit pas. C’est celui de l’horreur, des mines cachées sous vos pieds. Le tout dominé par les montagnes enneigées et par une fine odeur printanière. Voilà le décor. «Hé les gamins, éloignez-vous d’ici, y a des mines», crie une responsable italienne. Elle s’adressait à des gosses de 10 ans qui voulaient juste jouer au ballon sur un terrain de foot non encore inspecté. Non loin du champ de mines, se trouve une école, celle de Khiam. «Il y a déjà eu pas mal d’accidents par ici, c’est la raison pour laquelle l’armée libanaise nous a confié ce secteur», affirme Fabrizio Gensini, responsable de la section Sogelma au Liban. «Hier, nos artificiers ont sorti 12 mines. On travaille dans ce champ depuis le 28 février», a-t-il ajouté. Ce sont des engins antipersonnel de type A4. Couvercle, détonateur et base. Classique. «Aujourd’hui, plus de 30 000 mines de ce type ont été désactivées au sud du pays, plus 5 184 mines antitank et 47 731 engins explosifs (UXO’S)», affirme le lieutenant-colonel Tannir, responsable du secteur médias et informations au bureau national de déminage. Comment procède-t-on ? «Il faut détecter les mines dans un premier temps, les désactiver pour les rassembler et tout faire exploser à l’aide de 2 kg de TNT», explique M. Gensini. Les spécialistes italiens travaillent en équipe de deux ou trois. Les démineurs et leur chef. C’est ce dernier, en l’occurrence le colonel Rinaldi, qui a la lourde tâche de désactiver l’engin. Utilisez-vous le même matériel qu’à Tayr Harfa, à savoir le détecteur de mines MIL-D-1 ? «Oui, mais ce détecteur à été un peu modifié. En fait, à Harfa, nos démineurs ont rencontré des petits problèmes liés aux caractéristiques du sol libanais. On y trouve beaucoup de fer et le détecteur ne faisait que sonner. En 6 mois, nous avons analysé le sol libanais en Italie et avons modifié nos appareils», assure M. Gensini. «À Khiam, explique M. Diego Brazioli, chargé d’affaires à l’ambassade d’Italie, comme partout ailleurs, on travaille centimètre par centimètre. Vous voyez ce beau terrain, les gradins et tout le reste ? On y jouera au foot plus tard». C’est une promesse. Raji GABRIEL
C’est dans le cadre de la coopération bilatérale que Rome a déjà offert au Liban plus de 500 millions de lires pour aider dans l’opération déminage au sud du pays. C’est en fait la société italienne Sogelma, en étroite collaboration avec l’armée libanaise, qui est en charge du «nettoyage» de la zone minée. Après Tayr Harfa, où les spécialistes italiens ont désactivé plus...