Le talent incontestable de Jean-Paul Gaultier s’est une fois de plus imposé avec panache à la présentation de sa dernière collection printemps-été 2002. La chanteuse Madonna et l’actrice Gwyneth Paltrow, aperçues au défilé Versace, étaient présentes sous les chandeliers de Murano, tout comme des militantes «antifourrure», qui ont une nouvelle fois tenté de perturber le défilé avant d’être, comme la veille, rapidement maîtrisées par le service d’ordre. Mais le spectacle était ailleurs. Dans cette robe grillage décorée de plumes multicolores, ces vêtements d’homme détournés, ce haut créé à partir de cravates, cette veste inspirée d’un peignoir d’intérieur maculin, ces queues-de-pie devenues robes du soir. Le mannequin vedette Naomi Campbell, absente des podiums parisiens depuis plusieurs saisons, a fait une apparition très remarquée, les mains sur ses seins nus, simplement vêtue d’un bérêt rouge et d’une jupe noire à taille haute. «Ne jamais dire que la haute couture va mourir» Un petit chariot pour faire des courses rempli de fleurs fraîches devant elle, l’Italienne Carla Bruni a, elle aussi, fait sensation en combinaison noire au dos très nu, marquant une pause pour faire un clin d’œil au chanteur Julien Clerc, pour qui elle a récemment écrit des textes de chansons. Les rédacteurs de mode, souvent avares de compliments, ont applaudi à tout rompre à la fin du défilé promu événement du jour de présentation des collections, qui a vu aussi défiler les créations des maisons Givenchy et Valentino. Pour les plus pessimistes, la haute couture, achetée par de rares clientes capables de payer une robe plus de 100000 FF, et aujourd’hui fabriquée par une douzaine de maisons, contre 24 il y a une quinzaine d’années, vit ses derniers instants. D’autres ont vu dans le défilé Gaultier la preuve que cet artisanat – cet art ? – survivra au départ d’Yves Saint-Laurent, dont la maison fermera définitivement ses portes en juillet.
Le talent incontestable de Jean-Paul Gaultier s’est une fois de plus imposé avec panache à la présentation de sa dernière collection printemps-été 2002. La chanteuse Madonna et l’actrice Gwyneth Paltrow, aperçues au défilé Versace, étaient présentes sous les chandeliers de Murano, tout comme des militantes «antifourrure», qui ont une nouvelle fois tenté de perturber le défilé avant d’être, comme la veille, rapidement maîtrisées par le service d’ordre. Mais le spectacle était ailleurs. Dans cette robe grillage décorée de plumes multicolores, ces vêtements d’homme détournés, ce haut créé à partir de cravates, cette veste inspirée d’un peignoir d’intérieur maculin, ces queues-de-pie devenues robes du soir. Le mannequin vedette Naomi Campbell, absente des podiums parisiens depuis plusieurs saisons,...