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Actualités - CHRONOLOGIE

Place de l’Étoile, on prône l’apaisement

Toute l’attention parlementaire était portée hier, place de l’Étoile, sur le communiqué des évêques maronites que le président de la Chambre, Nabih Berry, s’est abstenu d’évoquer au cours de son entretien hebdomadaire avec les députés. Pour tout commentaire, M. Berry a mis en garde, laconique, contre «les campagnes de scepticisme, les rumeurs et les polémiques qui se répercutent négativement sur l’ensemble des Libanais». Pourtant, le président de la Chambre avait longuement débattu du communiqué et du climat tendu qui prévaut dans le pays avec le chef du gouvernement, Rafic Hariri. De sources parlementaires proches du Premier ministre, on a indiqué que M. Hariri a été «extrêmement» surpris par la teneur et le ton du communiqué, d’autant plus qu’il avait pris contact le matin avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, avec qui il a eu des échanges «positifs», et qu’il avait dépêché à Bkerké, la veille, un de ses conseillers, M. Daoud Sayegh, pour qu’il explique au chef de l’Église maronite les raisons pour lesquelles il avait, au cours de son interview télévisée dimanche soir, reproché à une partie des chrétiens d’entretenir un climat négatif dans le pays. De mêmes sources, on a indiqué que le chef du gouvernement souhaite plus que tout à l’heure actuelle un retour au calme sur la scène politique et qu’il avait pris contact avec le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, pour lui demander de ne pas répliquer. Toujours selon les mêmes sources, MM. Berry et Hariri sont convenus au cours de leur entretien de la nécessité d’un apaisement. Le chef du gouvernement s’est abstenu de toute déclaration à sa sortie du Parlement. Au journaliste qui le priait de commenter le communiqué des évêques, il s’est contenté de répondre par un large sourire. Un peu plus tard, M. Berry soulignait devant les députés qu’il recevait que le Parlement constitue la tribune où toutes les questions peuvent être posées, sans exception aucune, affirmant qu’il n’existe pas de sujets tabous place de l’Étoile. Le président de la Chambre, qui exprimait ainsi indirectement sa désapprobation face aux virulents discours qui se tiennent dans le pays, s’est dit disposé à inviter tous les courants qui ne sont pas représentés au Parlement à un dialogue sur tous les problèmes qui se posent, «surtout, a-t-il dit, que la période que nous traversons commande le calme et qu’il n’est pas dans notre intérêt, à la veille de la tenue du sommet arabe de Beyrouth, que la tension s’exacerbe dans le pays». «Le plus grave pour nous serait de nous laisser entraîner dans les méandres des rumeurs, des campagnes de scepticisme et des polémiques qui se répercuteraient négativement sur l’ensemble des Libanais et dont les effets n’épargneront personne», a renchéri M. Berry, selon ses visiteurs. Après avoir souligné que la Chambre mettra les bouchées doubles après le sommet arabe pour faire passer les lois susceptibles d’aider le gouvernement à assainir les finances publiques, le chef du Parlement a invité les Libanais à «conjuguer leurs efforts pour contribuer au règlement de la crise économique, et pour faire face aux défis financiers et sociaux».
Toute l’attention parlementaire était portée hier, place de l’Étoile, sur le communiqué des évêques maronites que le président de la Chambre, Nabih Berry, s’est abstenu d’évoquer au cours de son entretien hebdomadaire avec les députés. Pour tout commentaire, M. Berry a mis en garde, laconique, contre «les campagnes de scepticisme, les rumeurs et les polémiques qui se répercutent négativement sur l’ensemble des Libanais». Pourtant, le président de la Chambre avait longuement débattu du communiqué et du climat tendu qui prévaut dans le pays avec le chef du gouvernement, Rafic Hariri. De sources parlementaires proches du Premier ministre, on a indiqué que M. Hariri a été «extrêmement» surpris par la teneur et le ton du communiqué, d’autant plus qu’il avait pris contact le matin avec le patriarche...