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Football - Tâche relativement facile pour Lens et Lyon qui évoluent ce soir sur leur pelouse Championnat de France : une journée à forts enjeux
le 06 mars 2002 à 00h00
Dans un championnat de France de football où rien n’est encore fait, tant dans le haut que dans le bas du tableau, la journée d’aujourd’hui s’annonce importante pour beaucoup. À commencer pour le leader Lens et son premier poursuivant, Lyon, qui auront néanmoins l’avantage d’évoluer sur leur pelouse. Freiné par deux matches nuls à domicile contre des formations mal classées, Lorient et Metz, Lens devra parvenir à évacuer la pression de plus en plus forte à sept journées de la fin de la saison pour s’imposer contre Rennes à Bollaert. Les Nordistes ont cependant encore de la marge puisqu’ils comptent six points d’avance sur Lyon, qui reçoit Monaco. Le championnat reste le dernier objectif de l’OL – éliminé des coupes nationales et de la Coupe de l’UEFA – mais les hommes de Jacques Santini sont sous la menace directe d’Auxerre. Lyon reçoit Monaco, qui n’a plus gagné à Gerland depuis 1997 mais qui compte sur cette rencontre pour engranger de la confiance avant de se rendre à Nîmes, dimanche, disputer son quart de finale de la Coupe de France. Le Paris Saint-Germain, sous le coup de son élimination en demi-finale de la Coupe de la Ligue et de la nouvelle expulsion de son entraîneur, Luis Fernandez, doit faire face à un déplacement périlleux à Bastia. Une victoire permettrait aux Parisiens de recoller au trio de tête dans la perspective d’une qualification directe pour la Ligue des champions la saison prochaine. Lille, cinquième, se déplace à Metz, lanterne rouge du championnat et toujours en quête de points, tandis que Bordeaux, sixième, se rend à Sedan, modeste 15e. Nantes, le tenant du titre, n’est toujours pas à l’abri d’une relégation en deuxième division et devra effacer la déroute subie à Old Trafford, face à Manchester (5-1) en Ligue des champions, pour se relancer face à Sochaux. Un derby breton opposera Guingamp, 17e, à Lorient, qui le précède d’une place au classement et qui s’est qualifié dimanche pour la finale de la Coupe de la Ligue en battant Rennes (1 0). Enfin, la dernière rencontre de la journée mettra aux prises Troyes et Montpellier. Bordeaux sur sa lancée à Sedan Après sa victoire en demi-finale de la Coupe de la Ligue samedi soir face au PSG, Bordeaux se verrait bien poursuivre sur sa lancée mercredi à Sedan avant de jouer à Auxerre dimanche en conclusion d’une semaine capitale. La victoire sur la pelouse du Parc des Princes (1-0), si elle a fait beaucoup couler d’encre depuis samedi soir en raison des incidents qui ont émaillé la fin de la rencontre, a conforté les Bordelais dans leurs certitudes. Toujours en course pour une qualification en Coupe de l’UEFA, ils savent qu’une victoire en finale face à Lorient en Coupe leur suffira pour sauver leur saison. Pourtant, l’entraîneur Élie Baup souligne que Bordeaux «a toujours obtenu sa qualification en championnat». Sixièmes du classement à quatre points du PSG, quatrième, les Bordelais doivent poursuivre une semaine capitale pour leur avenir avec deux déplacements consécutifs, à Sedan mercredi et à Auxerre dimanche en match en retard. «Il est important pour nous de bien négocier ces deux matches. Nous avons un coup de collier à donner puis nous aurons ensuite huit semaines pour disputer huit rencontres dont la finale de la Coupe de la Ligue», précise Élie Baup. Avec ou sans Dugarry Reste qu’un déplacement dans les Ardennes, alors que les Sangliers se battent pour ne pas être aspirés vers la deuxième division, reste toujours un gros écueil à franchir, même si les hommes d’Henri Stambouli restent sur cinq matches sans victoire. «Il faudra être très costauds face à une équipe solide, dans des conditions climatiques qui ne sont pas toujours idéales», estime Baup. L’entraîneur bordelais sera en tout cas toujours privé des services de Jérôme Bonnissel et Alain Roche, qui sortent d’une opération chirurgicale, ainsi que de l’attaquant Christophe Sanchez, convalescent. La grande interrogation concerne le capitaine Christophe Dugarry, qui souffre d’une grosse grippe et ne s’est pas entraîné lundi. L’absence du champion du monde serait une mauvaise nouvelle pour les Bordelais, tant la paire qu’il forme avec Pauleta sur le front de l’attaque a commencé à porter ses fruits. En cas de défaillance, le Suédois Yksel Osmanovski serait titularisé. Le reste de l’équipe resterait identique par rapport à celle qui s’est imposée au Parc, à l’exception du retour d’Ulrich Ramé dans les buts après l’intérim de Frédéric Roux, qui une nouvelle fois a confirmé qu’il méritait mieux qu’un siège de remplaçant. Lens doit remettre le feu à Bollaert Freiné par deux matches nuls à domicile contre des formations mal classées, Lorient et Metz, Lens devra parvenir à évacuer la pression de plus en plus forte à sept journées de la fin du championnat pour s’imposer contre Rennes à Bollaert ce soir. Solidement installés en tête du classement, les Lensois ont laissé filer quatre points et une belle occasion de distancer définitivement leurs rivaux lyonnais et auxerrois. Bien que toujours invaincus à domicile, les Nordistes n’offrent plus le même visage qu’en début de saison. «Nous n’arrivons plus à mettre le feu à Bollaert», déplore un Antoine Sibierski en grande forme ces dernières semaines. «Les résultats nuls ne sont pas suffisants. Face à Metz (2-2) samedi, nous n’arrivions pas à entrer dans le match. Il a fallu attendre d’être menés 0-2 pour que nous réagissions» «Face à Rennes, nous devrons prendre d’emblée le taureau par les cornes et jouer différemment car nous ne prenons pas assez d’initiatives. Un leader se doit de tenter, d’oser. Ce n’est pas à Lens d’avoir peur». Joël Muller déçu Au regard du classement, on peut s’étonner que les troupes de Joël Muller redoutent ce nouveau rendez-vous à domicile : le capital points (56) de Lens équivaut quasiment au double de celui de Rennes (29), qui remonte cependant la pente en restant sur une série de cinq matches sans défaite en championnat. Reste à savoir si les Bretons auront récupéré de leur élimination, dimanche en demi-finale de Coupe de la Ligue, à Lorient (1-0). «Je suis déçu d’avoir concédé trois nuls lors des quatre derniers matches à Bollaert. Avec huit ou dix points de mieux que Lyon, nous aurions été à l’abri d’une contre-performance. Là, ce n’est pas le cas. Rien n’est fait», prévient Joël Muller. «Notre circulation de balle manque de rapidité, de précision. Il faut reconnaître que nous sommes moins solides et moins efficaces chez nous. Nous faisons du surplace mais je n’ai jamais dit que nous irions au bout». Le milieu de terrain Jocelyn Blanchard se montre plus optimiste. «Le groupe met de la volonté, a envie de faire plaisir aux supporters. Pour ma part, je crois plutôt que nous avons gagné un point contre Metz», dit-il. «Ce point important pourrait être déterminant lors du décompte final mais il faut tirer les leçons de notre piétinement pour mieux rebondir». Fernandez quitte le banc, mais veille au grain Arrivé avec une heure de retard à son traditionnel point-presse d’avant-match, Luis Fernandez, le manager du Paris-Saint-Germain, a annoncé hier qu’il renonçait au banc de touche pour les compétitions nationales. Expulsé du banc samedi dernier, lors de la demi-finale de la Coupe de la Ligue perdue par son équipe 1-0 face à Bordeaux, Fernandez a lu un communiqué dès son arrivée devant les journalistes au Camp des Loges. «Après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé, sans avoir subi aucune pression et dans le but de contribuer à aider mon club, de prendre du recul et de ne plus m’asseoir sur le banc de touche lors des compétitions nationales», a-t-il lu. «Quelle que soit la sanction prise par la commission de discipline (qui doit l’entendre jeudi), je la respecterai et je ne ferai pas appel». «Je souhaite également que d’autres dirigeants, entraîneurs et arbitres prennent eux aussi leurs responsabilités et fassent leur mea culpa pour le bien du football». Le communiqué lu, Luis Fernandez – qui a eu plusieurs problèmes avec le corps arbitral cette saison – s’est tout de même laissé aller à quelques commentaires, notamment sur son sentiment d’être à lui seul «le mal du foot français». «C’est une initiative que je prends en mon âme et conscience. Si c’est moi qui gêne, je préfère me retirer». «J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec les joueurs. Ma décision ne m’empêchera pas d’être dans les vestiaires avant le match et à la mi-temps. Et pourquoi pas d’être relié avec l’entraîneur sur le banc par une oreillette», a-t-il précisé. Son adjoint Jean-Louis Gasset, également expulsé samedi, le remplacera sur le banc, mercredi à Bastia, avant d’être également entendu par la commission de discipline de la Ligue nationale de football, jeudi. «Mais ma fonction ne changera pas. Je suis entraîneur manager et personne ne m’empêchera d’aller sur le terrain d’entraînement et de mener à terme ce que je veux faire avec cette équipe», a ajouté Luis Fernandez. «Je suis fier de mes joueurs. Je crois en ce groupe, il a encore démontré de belles qualités face à Bordeaux, malgré la défaite», a-t-il conclu. Nantes doit gagner pour ne pas douter À sept journées de la fin d’un championnat d’ores et déjà raté, Nantes, tenant du titre, n’est toujours pas tiré d’affaire avant de recevoir Sochaux. Quatre points, c’est l’écart qui sépare les Canaris de la lanterne rouge messine. C’est-à-dire une misère, d’autant que les Lorrains ont encore un match de retard à disputer face à Sedan. La quête du maintien est donc la dernière et seule préoccupation d’une équipe éliminée des coupes nationales et de la Ligue des champions. «On est loin d’être sauvé», reconnaît Sylvain Armand, «et même si beaucoup de formations sont dans la même galère, c’est préoccupant». Ragaillardis par l’arrivée d’Angel Marcos et un début d’année conforme à leur potentiel (13 points gagnés sur 15), les jaune et vert sont retombés dans leurs travers et trois défaites consécutives les ont vite replacés en situation délicate. Malgré un jeu en net progrès, Nantes n’arrive pas à enchaîner les résultats et sait que ses droits à l’erreur sont réduits au minimum. «On reçoit quatre fois lors des sept dernières journées», remarque Marama Vahirua. «Je ne suis pas inquiet même s’il faut éviter de se mettre trop de pression pour continuer à jouer libéré». Si l’optimisme est de rigueur, les Canaris savent qu’ils ont tout intérêt à ne pas laisser filer de points à domicile. «Je ne dis pas qu’on va gagner tous les matches», annonce Sylvain Armand, «mais on peut en remporter plus de la moitié. Maintenant, plus on va se diriger vers la fin de saison, plus la pression va monter et être difficile à gérer». La venue de Sochaux, où le FCNA avait décroché son premier succès en championnat lors de la 12e journée (1-0), marque sans doute un tournant pour des Nantais qui viennent d’essuyer un ouragan à Manchester. «On sort de quelques défaites, dont ce 5-1 reçu à Old Trafford», concède Marama Vahirua. «J’espère que ça n’aura pas trop d’influence mais c’est vrai qu’on aborde Sochaux dans des conditions un peu délicates». Mercredi soir, Nantes saura s’il s’est donné un bon bol d’air ou s’il s’apprête à disputer la fin de saison avec la peur au ventre.
Dans un championnat de France de football où rien n’est encore fait, tant dans le haut que dans le bas du tableau, la journée d’aujourd’hui s’annonce importante pour beaucoup. À commencer pour le leader Lens et son premier poursuivant, Lyon, qui auront néanmoins l’avantage d’évoluer sur leur pelouse. Freiné par deux matches nuls à domicile contre des formations mal classées,...
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