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Actualités - CHRONOLOGIE

BOSNIE Le Premier ministre de la Republika Srpska affirme sa volonté d’arrêter Karadzic

Le Premier ministre de la Republika Srpska (RS, l’entité serbe de Bosnie), Mladen Ivanic, a affirmé sa volonté d’arrêter l’ancien leader des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic après la double opération de la Force de stabilisation de l’Otan (Sfor) lancée sur son territoire. «Je suis convaincu que la majorité des policiers, que les principaux ministères et les principaux membres du gouvernement sont décidés à faire ce travail», a déclaré le Premier ministre dans un entretien à Banja Luka, siège des institutions serbes de Bosnie. La Sfor avait lancé, sans succès, le 28 février et le 1er mars, deux opérations musclées et spectaculaires dans le sud-est de la Bosnie, sur le territoire de la RS, près de la frontière avec le Monténégro, pour tenter de retrouver Karadzic, inculpé de génocide par le Tribunal pénal international de La Haye. Elle a annoncé qu’elle poursuivait ses recherches. Interrogé sur les critiques que lui adresse le Haut représentant de la communauté internationale en Bosnie-Herzégovine Wolfgang Petritsch qui lui reproche son inertie, Mladen Ivanic déclare : «Je pense que la RS fait réellement son travail (...) Il n’est pas correct de dire que la RS ne fait rien, ce qui est le discours habituel du Tribunal pénal international et d’autres institutions. C’est quelque chose que je ne peux accepter. Nous faisons des efforts et nous essayons de faire tout ce que nous pouvons». Le Premier ministre a réaffirmé à cette occasion qu’il fondait quelque espoir dans une loi récemment adoptée et qui garantit une assistance juridique du gouvernement aux suspects de crimes de guerre qui se livreront volontairement au TPI avant la fin du mois de mars. «Avoir une garantie, avoir la possibilité d’être laissé en liberté dans l’attente du procès, c’est quelque chose qui a son prix», a-t-il fait valoir. Mladen Ivanic a souligné en revanche toutes les difficultés de sa tâche. «Nous ne savons pas avec certitude si Karadzic se trouve vraiment sur le territoire de la RS», a-t-il dit. Pour trouver et arrêter Karadzic, «nous avons peu de moyens, dans tous les domaines, peu de moyens politiquement, peu de moyens matériels, notamment financiers, a-t-il poursuivi. Je pense que si quelqu’un a des indications sur l’endroit où se trouvent les suspects inculpés, nous devons en être informés. Actuellement, on ne nous donne aucune information à ce sujet», a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement des Serbes de Bosnie s’est plaint de ne pas avoir été informé à l’avance de la première opération de la Sfor lancée le 28 février sur son territoire. Selon lui, il s’agit d’un «manque de confiance» dans les autorités locales, «qui n’est pas un bon signe». Il a rappelé le capital de sympathie dont Karadzic bénéficie encore en Republika Srpska, où le parti qu’il a fondé au début des années 90, le Parti démocratique serbe (SDS, nationaliste), est toujours le premier parti au Parlement. «S’il est arrêté, il y aura des réactions. Je ne pense que pas que ces réactions soient si fortes qu’elles puissent poser trop de problèmes. Mais nous serons dans une situation politique très difficile», a-t-il averti.
Le Premier ministre de la Republika Srpska (RS, l’entité serbe de Bosnie), Mladen Ivanic, a affirmé sa volonté d’arrêter l’ancien leader des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic après la double opération de la Force de stabilisation de l’Otan (Sfor) lancée sur son territoire. «Je suis convaincu que la majorité des policiers, que les principaux ministères et les principaux membres du gouvernement sont décidés à faire ce travail», a déclaré le Premier ministre dans un entretien à Banja Luka, siège des institutions serbes de Bosnie. La Sfor avait lancé, sans succès, le 28 février et le 1er mars, deux opérations musclées et spectaculaires dans le sud-est de la Bosnie, sur le territoire de la RS, près de la frontière avec le Monténégro, pour tenter de retrouver Karadzic, inculpé de génocide par le Tribunal...