Actualités - CHRONOLOGIE
Madagascar Cinq gouverneurs désignent Toamasina comme leur « capitale »
le 06 mars 2002 à 00h00
Le «gouvernement» du «président» autoproclamé de Madagascar Marc Ravalomanana a repris hier l’installation pacifique de ses «ministres» dans leurs bureaux, entamée la veille malgré la loi martiale décrétée par le président sortant Didier Ratsiraka mais restée lettre morte. Pendant ce temps, les gouverneurs de cinq des six provinces autonomes de Madagascar, fidèles au président sortant Didier Ratsiraka, ont décidé de se «regrouper» en désignant Toamasina (360 km à l’est d’Antananarivo) comme «leur capitale», selon un communiqué commun reçu hier. La sénateur Annick Dahy, proche du gouverneur de la province de Toamasina, Samuel Lahady, a précisé qu’il ne «s’agit pas d’un transfert de la capitale de Madagascar» mais d’une mesure «provisoire, jusqu’à ce que les choses reviennent à la normale». Selon Mme Dahy, le président Ratsiraka lui-même était présent lors de la réunion des cinq gouverneurs, ce qu’a démenti la présidence. Cette annonce n’a pas empêché le «Premier ministre» de M. Ravalomanana, Jacques Sylla, de pénétrer en fin de matinée dans les locaux du ministère de la Jeunesse et des Sports, puis de la Population, pour y installer ses «ministres». Comme la veille pour 13 ministères, le cortège ministériel était précédé de dizaines de milliers de partisans de M. Ravalomanana, dans le plus grand calme, les manifestants entonnant des chants de victoires ou des cantiques religieux. Les dizaines de soldats qui gardent l’entrée des bâtiments se sont effacés pour laisser passer d’abord le serrurier et les huissiers, chargés de faire un état des lieux, puis des nonnes d’une congrégation luthérienne et, enfin, M. Sylla et son «ministre» suivis des fonctionnaires en grève depuis le 28 janvier, prêts à reprendre le travail. Dans chaque bâtiment, M. Sylla et son «ministre» doivent patienter à chaque fois cinq à dix minutes, le temps que les nonnes, tout de blanc vêtues, s’enferment dans le bureau du ministre, ne laissant entrer personne, pour exorciser les lieux. S’échappent alors de la pièce prières, incantations, cris et coups sur les murs, avant qu’elles n’en sortent et autorisent les autres à y pénétrer. Le «gouvernement» Sylla a annoncé son intention de s’installer hier dans les trois derniers ministères : Justice, Fonction publique et Défense.
Le «gouvernement» du «président» autoproclamé de Madagascar Marc Ravalomanana a repris hier l’installation pacifique de ses «ministres» dans leurs bureaux, entamée la veille malgré la loi martiale décrétée par le président sortant Didier Ratsiraka mais restée lettre morte. Pendant ce temps, les gouverneurs de cinq des six provinces autonomes de Madagascar, fidèles au président sortant Didier Ratsiraka, ont décidé de se «regrouper» en désignant Toamasina (360 km à l’est d’Antananarivo) comme «leur capitale», selon un communiqué commun reçu hier. La sénateur Annick Dahy, proche du gouverneur de la province de Toamasina, Samuel Lahady, a précisé qu’il ne «s’agit pas d’un transfert de la capitale de Madagascar» mais d’une mesure «provisoire, jusqu’à ce que les choses reviennent à la...