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Actualités - CHRONOLOGIE

SOMMET Haro sur le Commonwealth en raison de sa timidité sur le Zimbabwe

Le Commonwealth est l’objet de nombreuses critiques en raison de sa timidité sur le Zimbabwe qui l’a conduit à reporter d’éventuelles sanctions contre le régime de Robert Mugabe au-delà des élections des 9 et 10 mars prochains. Le sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM), réuni depuis samedi à Coolum en Australie, est parvenu à trouver un consensus a minima sur la création d’un groupe ad hoc, chargé de décider s’il y aura lieu ou pas de prendre des mesures contre Harare, au regard de la sincérité du scrutin. Le Premier ministre australien, John Howard, le président sud-africain, Thabo Mbeki, et le président nigérian, Olusegun Obasanjo, membres de ce comité, baseront leur décision sur le rapport des observateurs du Commonwealth concernant le déroulement des élections. Théoriquement, ce comité pourrait aller jusqu’à la suspension du Zimbabwe, mis en cause pour les violences politiques orchestrées par le régime de Robert Mugabe. En deux années, plus de 100 partisans de l’opposition ont été tués et des milliers ont été torturés, violés, détenus arbitrairement ou enlevés, affirment les observateurs et les organisations de défense des droits de l’homme. La suspension du Zimbabwe semble cependant peu probable car John Howard, qui a plaidé aux côtés de son homologue britannique, Tony Blair, pour des sanctions immédiates y compris la suspension, risque de se trouver en minorité face au Nigeria et à l’Afrique du Sud, tous deux opposés aux sanctions. La fiabilité du rapport sur les élections est également sujette à caution en raison des difficultés que risquent de rencontrer les 50 observateurs, parmi lesquels se trouvent de nombreux Africains, pour se mettre d’accord sur les critères à retenir pour qu’une élection soit considérée comme libre et équitable. Le communiqué publié lundi par le CHOGM reprend par ailleurs un argument de Mugabe, affirmant que la question foncière «est au cœur de la crise zimbabwéenne». Or, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), parti d’opposition, assure, avec la caution d’observateurs étrangers, que la redistribution des terres n’est qu’un prétexte utilisé par Mugabe pour s’accrocher au pouvoir. La déclaration du CHOGM sur le Zimbabwe laisse entendre également que les violences dans le pays sont le fait des partisans de Mugabe et de l’opposition, puisqu’elle exhorte «toutes les parties à mettre un terme à la violence» alors que cette analyse n’est quasiment acceptée par personne. Le Premier ministre de Nouvelle-Zélande, Helen Clark, a estimé hier que le Commonwealth devrait «se secouer un peu» après avoir qualifié «d’échec» ses décisions sur le Zimbabwe. Elle a également déclaré à la presse que la victoire diplomatique des opposants aux sanctions contre le Zimbabwe allait permettre à ce pays de «conserver» son siège à la table du Commonwealth, tout en continuant à bafouer les principes fondamentaux de l’organisation. Tendai Biti, chargé des affaires étrangères au MDC, s’est pour sa part dit «amèrement déçu» de la décision du Commonwealth de reporter ses décisions après les élections et a estimé que l’organisation avait compromis sa crédibilité. L’organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty International, a par ailleurs indiqué que le CHOGM était passé à côté de l’essentiel. «Nous sommes déçus de voir que le Commonwealth s’est focalisé sur les élections, alors que depuis deux ans le pouvoir à Harare s’est livré au harcèlement politique, à la torture, aux enlèvements et aux meurtres, rendant impossible toute vie politique normale», a souligné Amnesty.
Le Commonwealth est l’objet de nombreuses critiques en raison de sa timidité sur le Zimbabwe qui l’a conduit à reporter d’éventuelles sanctions contre le régime de Robert Mugabe au-delà des élections des 9 et 10 mars prochains. Le sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM), réuni depuis samedi à Coolum en Australie, est parvenu à trouver un consensus a minima sur la création d’un groupe ad hoc, chargé de décider s’il y aura lieu ou pas de prendre des mesures contre Harare, au regard de la sincérité du scrutin. Le Premier ministre australien, John Howard, le président sud-africain, Thabo Mbeki, et le président nigérian, Olusegun Obasanjo, membres de ce comité, baseront leur décision sur le rapport des observateurs du Commonwealth concernant le déroulement des élections. Théoriquement, ce...