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Actualités - CHRONOLOGIE

L’attentat contre une école de Jérusalem-Est revendiqué par un groupe israélien d’extrême droite La menace d’un terrorisme juif resurgit(PHOTO)

L’attentat à la bombe mardi contre une école dans un quartier arabe de Jérusalem-Est, revendiqué par un groupe clandestin d’extrême droite israélien, a fait soudain resurgir la menace d’un terrorisme juif, dont le passé offre plusieurs exemples. Quatre Palestiniens – un professeur et trois élèves – ont été blessés par l’explosion d’une bombe déposée dans la cour d’une école de Sour al-Baher à Jérusalem-Est, un quartier de la partie arabe de la Ville Sainte, occupée et annexée par Israël en 1967. Un massacre a sans doute été évité de justesse, car deux autres bombes ont été découvertes sur les lieux et désamorcées, alors qu’un quatrième engin était découvert près d’un dispensaire du même quartier. « Une provocation palestinienne », accuse Olmert La radio israélienne a indiqué qu’un interlocuteur anonyme avait téléphoné à l’un de ses correspondants pour revendiquer l’attentat au nom d’un groupe inconnu dénommé Vengeance pour les Enfants, affirmant vouloir «venger les enfants juifs tués par les terroristes palestiniens». Quatre enfants figuraient parmi les dix victimes d’un attentat-suicide commis samedi soir dans un quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem-Ouest. Le commandant de la police de Jérusalem, Micky Lévy, a assuré que l’enquête serait menée avec «la même diligence que s’il s’agissait d’un acte terroriste» anti-israélien. Le maire israélien de Jérusalem, Ehud Olmert, a dénoncé l’attentat, mais sans mettre en cause des extrémistes israéliens, évoquant même la possibilité qu’il s’agisse d’une «provocation» palestinienne. «Des attaques antiarabes ne constituent pas des cas isolés et leurs auteurs sont très rarement punis», a relevé le principal organisme israélien de défense des droits de l’homme, B’Tselem. Depuis le début de l’intifada, en septembre 2000, onze Palestiniens ont été tués et des dizaines de blessés par des tirs d’extrémistes israéliens, selon B’Tselem. Le 19 juillet, des Israéliens circulant en voiture avaient ouvert le feu sur des Palestiniens près de Hébron, en Cisjordanie, tuant trois d’entre eux, dont un bébé de trois mois. «Les auteurs de ces attentats imputés à un noyau clandestin n’ont jamais été arrêtés, la police affirmant qu’il est très difficile de mettre la main sur les auteurs qui agissent au coup par coup», a déclaré un chercheur de B’Tselem, Ron Dudaï. « Une situation anarchique à la libanaise » Cela n’explique pas, selon lui, «pourquoi la police et la justice n’ont pas sévi contre des colons armés qui se sont livrés au vu de tous, devant les caméras, à des dizaines d’actes de vandalisme antiarabes, notamment dans la région de Hébron». L’impuissance des autorités face aux menées des colons a été critiquée par le contrôleur de l’État, le juge Eliezer Goldberg, dans un rapport publié en septembre. Le rapport révélait que 90 % des dossiers pour agressions antiarabes avaient été refermés et critiquait le fait que les enquêtes avaient débuté plus de six mois après le dépôt de plaintes par des Palestiniens. L’universitaire Eli Carmon estime, en revanche, que les autorités, notamment le service de sécurité intérieur (Shin Beth), font tout pour éviter «l’émergence d’un terrorisme antiarabe» qui créerait dans les territoires occupés «une situation anarchique à la libanaise». Selon ce chercheur du centre pluridisciplinaire de Herzliya, près de Tel-Aviv, «c’est précisément l’objectif des Palestiniens d’entraîner une libanisation du conflit, qui dégénérerait en guerre entre milices juives et arabes». Comparé aux nombres de morts des deux côtés – plus de 1 000 Palestiniens tués par l’armée et plus de 300 Israéliens – le nombre de victimes d’attaques d’extrémistes juifs reste très faible, ce qui dénote le «sang-froid» des colons, estime-t-il. Cependant, la multiplication des attaques palestiniennes et l’insécurité croissante risquent, selon lui, de pousser une partie des colons à des actes de vengeance aveugles. L’un de leurs représentants, le maire de la colonie d’Ariel, Ron Nachman, a récemment averti que «si des résidents juifs continuent de tomber tous les jours, rien n’empêchera des actions de représailles».
L’attentat à la bombe mardi contre une école dans un quartier arabe de Jérusalem-Est, revendiqué par un groupe clandestin d’extrême droite israélien, a fait soudain resurgir la menace d’un terrorisme juif, dont le passé offre plusieurs exemples. Quatre Palestiniens – un professeur et trois élèves – ont été blessés par l’explosion d’une bombe déposée dans la cour d’une école de Sour al-Baher à Jérusalem-Est, un quartier de la partie arabe de la Ville Sainte, occupée et annexée par Israël en 1967. Un massacre a sans doute été évité de justesse, car deux autres bombes ont été découvertes sur les lieux et désamorcées, alors qu’un quatrième engin était découvert près d’un dispensaire du même quartier. « Une provocation palestinienne », accuse Olmert La radio israélienne a indiqué...