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SANTÉ - Les effets de l’âge ou encore du stress Triste, grincheux ? Pas assez de testostérone

Les animaux ont des variations d’humeurs et de comportement dues à l’effondrement saisonnier de l’hormone mâle qui pourrait toucher aussi les hommes stressés, selon des travaux de scientifiques écossais rapportés dans l’hebdomadaire britannique New Scientist. «Vous êtes devenu soudain grincheux et émotif à fondre en larmes ? Si vous êtes un homme, vous souffrez peut-être du syndrome du mâle irritable», suggère l’hebdomadaire évoquant des travaux à paraître dans une revue spécialisée, Reproduction, Fertility and Development. Ce syndrome a été récemment reconnu parmi les mâles de la gent animale, dont le comportement triomphant à la Tarzan se frappant la poitrine se transforme en celui d’individus maussades et repliés sur eux-mêmes. Il y aurait «quelques» arguments laissant penser que ce syndrome, dû à une baisse soudaine de testostérone, touche aussi les hommes, selon Gerald Lincoln, d’Édimbourg (Medical Research Council’s Human Reproductive Sciences Unit). Il admet cependant la faiblesse des preuves, même s’il est clair que la testostérone a un impact majeur sur le comportement humain. Selon lui, le syndrome peut affecter les hommes à n’importe quel âge, quand le stress provoque l’effondrement de la testostérone. La fin de la saison des amours Le chercheur l’a repéré chez des moutons. Les taux de l’hormone mâle sont hauts en automne, lors du rut, et s’effondrent en hiver. Les béliers se désintéressent alors du sexe, deviennent nerveux, se blessent. «Les cerfs, les rennes, les mouflons et les éléphants indiens présentent aussi des signes clairs du syndrome du mâle irritable quand leur testostérone s’effondre, à la fin de la saison des amours», selon Gerald Lincoln. Les hommes dénués de testostérone sont irritables et déprimés quand ils arrêtent le traitement de substitution hormonale et leur humeur s’améliore quand ils le reprennent, a constaté de son côté Richard Anderson. Le stress, comme un deuil, un divorce ou une maladie menaçant la vie du patient, peut faire s’effondrer l’hormone, estime Gerald Lincoln, qui déplore le peu d’études sur le stress et la testostérone chez l’humain. «Quand un type devient grincheux et irritable, on cherche uniquement à l’expliquer en termes de taux de cortisol (hormone du stress) et de dépression» en négligeant la baisse probable de testostérone, commente dans New Scientist David Abbott, spécialiste américain des hormones (Wisconsin Regional Primate Research Center, Madison). Plus prudent, David Handelsman, expert en hormones mâles de l’université de Sydney, relève que les variations de testostérone chez l’homme normal adulte sont bien moindres que celles observées chez les béliers. À l’exception notable, indique-t-il, de la chirurgie radicale (castration), pratiquée dans des cas de cancers de la prostate très avancés, qui entraîne la chute de 90 % du taux de l’hormone. «Les épouses le remarquent les premières», relève le cancérologue australien Keen-Hun Tai. «Les hommes se renferment, sont plus émotifs. Ils rient ou ont la larme à l’œil plus aisément», ajoute-t-il. Pour David Abbott, les recherches sur ce syndrome pourraient s’avérer utiles : «Au lieu de mettre les hommes stressés sous Prozac, un peu de testostérone pourrait faire l’affaire».
Les animaux ont des variations d’humeurs et de comportement dues à l’effondrement saisonnier de l’hormone mâle qui pourrait toucher aussi les hommes stressés, selon des travaux de scientifiques écossais rapportés dans l’hebdomadaire britannique New Scientist. «Vous êtes devenu soudain grincheux et émotif à fondre en larmes ? Si vous êtes un homme, vous souffrez peut-être du syndrome du mâle irritable», suggère l’hebdomadaire évoquant des travaux à paraître dans une revue spécialisée, Reproduction, Fertility and Development. Ce syndrome a été récemment reconnu parmi les mâles de la gent animale, dont le comportement triomphant à la Tarzan se frappant la poitrine se transforme en celui d’individus maussades et repliés sur eux-mêmes. Il y aurait «quelques» arguments laissant penser que ce syndrome,...