Le ministre grec de la Culture Evangélos Vénizélos a nommé, hier, un cadre socialiste, Evgénios Yannakopoulos, comme président de l’Olympiade culturelle créée en vue des Jeux olympiques d’Athènes en 2004. M. Yannakopoulos remplace le poète Tito Patrikios, qui avait démissionné en décembre dernier «pour se consacrer exclusivement à son œuvre poétique». Le cinéaste chypriote de renommée mondiale Michael Cacoyannis (Zorba le Grec, Stella) avait lui aussi démissionné de ce poste, en octobre 2000, estimant qu’il ne pouvait pas travailler «de façon créative dans le cadre d’un organisme bureaucratique et non homogène». Cadre important du Pasok (socialiste, au pouvoir) et proche de M. Vénizélos, M. Yannakopoulos a été successivement, de 1993 à 2002, président de l’office public de radiotélévision ERT, secrétaire général du ministère de la Culture et secrétaire général de l’Office du tourisme hellénique (EOT). «Il a en conséquence une longue expérience de la gestion des questions culturelles et des questions de communication et de la promotion de l’image internationale du pays», a souligné un communiqué du ministère de la Culture. L’Olympiade culturelle, d’un coût de 117,4 millions d’euros, constitue le grand projet culturel des autorités grecques pour promouvoir l’image du pays dans le cadre des JO d’été de 2004. Couvrant tous les arts, l’Olympiade donnera notamment lieu à des représentations d’opéras classiques (Rossini, Strauss, Mozart) sur les sites antiques de Corinthe, de Naxos et de Cnossos et à la création de l’opéra Lysistrate par le compositeur grec Mikis Théodorakis. Le pays mettra aussi à contribution ses trésors archéologiques pour de grandes expositions, dont une consacrée au «saveurs minoennes et mycéniennes», qui doit tourner dans le monde en commençant par les Etats-Unis, et une autre à Alexandre le Grand, prévue en 2003 à Tokyo. Une série de festivals doivent par ailleurs se tenir tous les ans d’ici à 2004 dans divers pays de la région, dans le cadre des unités «Nouveaux Balkans» et «Ports de la Méditerranée».