Le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Camerounais Issa Hayatou, décidera s’il est candidat à la présidence de la Fifa après avoir rencontré les dirigeants de la CAF le week-end prochain. Molefi Oliphant, membre du comité exécutif, a confirmé hier que la CAF discuterait au Caire d’une éventuelle candidature de Hayatou, 53 ans, contre l’actuel président Sepp Blatter, 66 ans. Hayatou, qui préside aux destinées du football africain depuis 1998, est l’un des vice-présidents de la Fifa et un allié du président de l’UEFA Lennart Johannsson. Il a souvent refusé de se prononcer sur le sujet de son éventuelle candidature, mais a estimé le mois dernier qu’il se présenterait s’il trouvait assez de soutien en Asie et en Europe. «Beaucoup de personnes m’ont demandé de présenter ma candidature. Tous les pays africains, ainsi que certains européens et asiatiques, a expliqué Hayatou. Ils m’ont dit “C’est le moment, vas-y”. J’ai pris cela en compte, mais n’ai pas répondu. J’ai pris le temps de la réflexion». Hayatou sera à Zurich cette semaine avec des membres du comité exécutif de la Fifa pour une réunion où sera abordée la question des accusations de corruption qui pèsent sur Blatter. La semaine dernière, le Somalien Farah Weheliye Addo, vice-président de la CAF, s’est retrouvé au centre d’un scandale soulevé par le journal londonien Daily Mail, lequel affirme qu’il aurait reçu 100 000 dollars pour apporter sa voix à Sepp Blatter en 1998. «Nous sommes en année électorale et il y a, disons, certains qui aimeraient déstabiliser l’actuel président en usant de l’arme de la diffamation», a déclaré Blatter samedi lors d’une conférence à Chypre.