Actualités - CHRONOLOGIE
Golfe - Le chef de la diplomatie irakienne à New York pour reprendre le dialogue avec l’Onu Une attaque contre Bagdad n’est pas imminente, selon Annan
le 05 mars 2002 à 00h00
Le chef de la diplomatie irakienne Naji Sabri a quitté lundi Bagdad à destination de New York pour reprendre le dialogue avec le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, a-t-on annoncé de source officielle. Ce dernier a déclaré n’avoir aucun élément lui permettant de penser qu’une attaque des États-Unis contre l’Irak était imminente. M. Annan, interrogé par des journalistes au siège des Nations unies, a déclaré qu’il «ne disposait d’aucun signe, d’aucune information ou d’indication montrant qu’une attaque des États-Unis contre l’Irak est imminente». D’autre part, M. Annan a réaffirmé que «la base de ce qu’il va discuter avec les Irakiens jeudi prochain sera la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité et le retour des inspecteurs» chargés de vérifier le désarmement de l’Irak. L’Irak et l’Onu «ont convenu de tenir le deuxième round des pourparlers le 7 mars, soit jeudi», a déclaré M. Sabri à des journalistes à l’aéroport de Bagdad. «J’espère que ce nouveau round portera sur un plan sérieux pour réaliser les aspirations du peuple irakien, concernant notamment la levée de l’embargo (imposé à Bagdad par l’Onu depuis 1990) et l’arrêt de l’agression» américano-britannique contre l’Irak, a ajouté M. Sabri. Selon un communiqué publié fin février par le ministère irakien des Affaires étrangères, le dialogue avec l’Onu devait «garantir l’application à la lettre des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu concernant l’Irak, sa souveraineté et son indépendance». Il aura aussi pour objectif d’obtenir «la levée de l’embargo et l’arrêt de l’agression (américano-britannique) contre l’Irak», avait indiqué le communiqué. Ce dialogue vise également à «débarrasser la région du Proche-Orient des armes de destruction massive», selon le texte du communiqué officiel irakien. La rencontre annoncée entre M. Sabri et Kofi Annan sera la première depuis un an. Pour sa part, le vice-président irakien Taha Yassine Ramadan a espéré lundi que «ce dialogue entre l’Irak et l’Onu favorisera un dénouement pour mettre fin à l’embargo injuste, loin de toute hégémonie de l’Administration américaine». Cité par l’agence officielle Ina, M. Ramadan a affirmé que MM. Sabri et Annan «exposeront leurs points de vue d’une manière libre et sans aucune condition préalable». Évoquant la menace d’une frappe américaine contre l’Irak, M. Ramadan a affirmé que «les États-Unis sont les ennemis des pays arabes et musulmans et ces pays ne seront pas à l’abri des actes de terrorisme que menace de mener l’Administration américaine maléfique sous le prétexte de la guerre contre le terrorisme». Les États-Unis, soutenus par la Grande-Bretagne, ont à plusieurs reprises menacé d’attaquer l’Irak, accusé de développer des programmes d’armes de destruction massive, s’il refusait le retour des inspecteurs de l’Onu, qui ont quitté le pays fin 1998, à la veille de frappes massives américano-britanniques.
Le chef de la diplomatie irakienne Naji Sabri a quitté lundi Bagdad à destination de New York pour reprendre le dialogue avec le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, a-t-on annoncé de source officielle. Ce dernier a déclaré n’avoir aucun élément lui permettant de penser qu’une attaque des États-Unis contre l’Irak était imminente. M. Annan, interrogé par des journalistes au...
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