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Actualités - CHRONOLOGIE

Assad aujourd’hui à Djeddah pour discuter de l’initiative du prince Abdallah Le plan saoudien s’impose comme enjeu essentiel

L’initiative saoudienne de règlement du conflit israélo-palestinien apparaît plus que jamais comme un enjeu essentiel du prochain sommet arabe fin mars à Beyrouth, face à l’escalade continue de la violence et l’enlisement du processus de paix au Proche-Orient. Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a déclaré hier qu’il n’y a pas de contradiction entre les initiatives arabes visant à parvenir à la paix. «Je ne vois aucune contradiction entre les idées arabes présentées concernant un règlement au conflit israélo-arabe», a déclaré à la presse M. Moussa, à son retour d’Arabie saoudite, en allusion aux idées avancées par l’Arabie et la Libye pour la paix au Proche-Orient. Le prince héritier saoudien Abdallah ben Abel-Aziz, qui dirige de facto le royaume, avait présenté à la mi-février une initiative préconisant une normalisation complète des relations des pays arabes avec Israël, en échange d’un retrait de l’État juif de tous les territoires arabes occupés depuis 1967, y compris Jérusalem-Est. Cependant, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a repoussé samedi la proposition de paix du prince héritier saoudien et dévoilé son propre plan de paix au Proche-Orient, qui prévoit la reconnaissance d’Israël par les pays arabes sous plusieurs conditions, dont le droit au retour des réfugiés palestiniens. «Les consultations arabes en cours, concernant les idées présentées, visent à aboutir à un avis arabe commun avant la tenue du prochain sommet arabe à Beyrouth» prévu les 27 et 28 mars, a précisé le secrétaire général. Intenses échanges diplomatiques Lancée le 17 février par le prince héritier saoudien Abdallah ben Abdel-Aziz, cette offre de paix a immédiatement provoqué d’intenses échanges diplomatiques, dans le double contexte du manque patent de succès de propositions antérieures, dont celles de l’Américain George Mitchell, et d’un engrenage sans fin des violences sur le terrain. Le dernier visiteur attendu par le prince Abdallah est le président syrien Bachar el-Assad, qui sera reçu aujourd’hui à Djeddah. «Ce plan de paix résume un peu tout l’historique des discussions de paix entre Arabes et Israéliens, d’où son intérêt», estime Abdel Alim Mohamed, directeur adjoint du centre d’études stratégiques du journal gouvernemental égyptien al-Ahram. L’initiative, que le prince Abdallah compte présenter au sommet de Beyrouth les 27 et 28 mars, fait miroiter à Israël une complète normalisation de ses relations avec le monde arabe en échange d’un retrait de tous les territoires occupés depuis la guerre des Six-Jours en 1967, y compris Jérusalem-Est. Les résolutions de l’Onu, notamment la 242 sur le retrait d’Israël des Territoires, «portent déjà le principe de la reconnaissance d’Israël par ses voisins, mais ce qui est nouveau dans cette offre, c’est qu’elle implique les 22 membres de la Ligue arabe», a ajouté Alim Mohamed. «Aux yeux de l’opinion mondiale, elle constitue un grand pas en avant des Arabes», a-t-il ajouté, soulignant le levier important que constitue cette offre pour extraire le président palestinien Yasser Arafat de la situation humiliante dans laquelle il se trouve depuis le 3 décembre, bloqué à Ramallah (Cisjordanie) par l’armée israélienne. «Si le président Arafat n’assiste pas au sommet de Beyrouth, l’initiative (saoudienne) ne sera pas présentée», a ainsi affirmé dimanche le ministre palestinien à la Coopération internationale, Nabil Chaath. «La présence d’Arafat est une condition de l’offre saoudienne, car il est le premier concerné», a commenté Alim Mohamed. La manière dont l’offre saoudienne pourrait être présentée à Beyrouth fait actuellement l’objet de discussions, en particulier celles lundi entre le prince Abdallah et M. Moussa, a expliqué l’adjoint du secrétaire général de la Ligue, Saïd Kamal. «Soit il y aura un texte saoudien, soit le secrétariat de la Ligue présentera son texte, qui tiendra compte des propositions de la Libye», a-t-il expliqué. Le colonel Mouammar Kadhafi a proposé son propre plan de paix, qui impose le retour des réfugiés palestiniens, exigence que met aussi en avant la Syrie. Or, selon M. Chaath, «l’initiative saoudienne concerne tous les territoires, y compris Jérusalem, et toutes les autres questions, dont celle des réfugiés», affirmation répétée par M. Kamal, qui assure que la proposition n’a pas été dévoilée dans son intégralité. Saluée par la Jordanie, l’offre saoudienne a été accueillie plus fraîchement par l’Égypte, qui s’est montrée sceptique sur ses chances d’aboutir et en a minimisé la nouveauté. L’Arabie «fait de l’ombre» au président Hosni Moubarak, actuellement en visite à Washington, a commenté un diplomate occidental, rappelant que l’Égypte tient à son rôle d’intermédiaire incontournable dans les négociations au Proche-Orient.
L’initiative saoudienne de règlement du conflit israélo-palestinien apparaît plus que jamais comme un enjeu essentiel du prochain sommet arabe fin mars à Beyrouth, face à l’escalade continue de la violence et l’enlisement du processus de paix au Proche-Orient. Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a déclaré hier qu’il n’y a pas de contradiction entre les initiatives arabes visant à parvenir à la paix. «Je ne vois aucune contradiction entre les idées arabes présentées concernant un règlement au conflit israélo-arabe», a déclaré à la presse M. Moussa, à son retour d’Arabie saoudite, en allusion aux idées avancées par l’Arabie et la Libye pour la paix au Proche-Orient. Le prince héritier saoudien Abdallah ben Abel-Aziz, qui dirige de facto le royaume, avait présenté à la mi-février...