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Actualités - CHRONOLOGIE

Accord d’association - « Les Libanais doivent être des acteurs de la nouvelle dynamique lancée par le gouvernement », déclare Patrick Renauld Don européen de 80 millions d’euros(PHOTO)

Le Liban et l’Union européenne ont signé hier un protocole d’accord sur une aide européenne de 80 millions d’euros. Baptisé «Programme indicatif national», le protocole a été signé par le ministre de l’Économie et du Commerce Bassel Fleyhane et le chef de la délégation de la Commission européenne à Beyrouth, l’ambassadeur Patrick Renauld. «Ce protocole est la première phase de soutien de l’Union européenne à la mise en œuvre de l’accord d’association qui représente l’ouverture du Liban à une autre économie, une économie plus performante, créatrice d’emplois», a déclaré M. Renauld. «L’ouverture, c’est l’inconnu, c’est pourquoi ce protocole a pour objectif de préparer ensemble, le gouvernement et l’Union européenne, les changements à venir», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse au ministère de l’Économie. Le protocole définit le cadre stratégique de la coopération entre l’Union européenne et le Liban pour la période 2002-2004, quelques semaines après le paraphe de l’accord d’association entre Beyrouth et Bruxelles. Il prévoit un montant indicatif de 80 millions d’euros sous forme de dons dans le cadre de Meda II, principal instrument financier du partenariat euro-méditerranéen. Le montant définitif de l’aide sera précisé plus tard après l’étude précise des projets qui bénéficieront du financement européen et commenceront effectivement à l’automne. Quatre priorités Quatre grands chantiers sont ouverts. Le premier consiste à accompagner le développement de l’économie et du commerce libanais pour le préparer à s’adapter aux clauses de l’accord d’association qui sera officiellement signé lors de la conférence des ministres des Affaires étrangères euro-méditerranéens les 22 et 23 avril à Valence. Il s’agira, d’une part, de moderniser le cadre législatif, institutionnel et réglementaire libanais et, d’autre part, d’élaborer des moyens pour améliorer la productivité et la compétitivité des entreprises libanaises. Ce projet bénéficiera d’une enveloppe de 45 millions d’euros. Le deuxième chantier est destiné à soutenir le développement rural et social afin de compenser les disparités provoquées pendant la phase d’adaptation de l’économie libanaise. Doté de 10 millions d’euros, ce projet prendra la forme d’un programme national d’assistance aux agriculteurs et à l’industrie agroalimentaire afin de développer des cultures exportables. Le troisième projet qui concerne la protection de l’environnement bénéficiera d’une aide de 22 millions d’euros. Il consistera à améliorer les capacités des agences nationales actives dans le domaine de l’environnement afin de les assister dans l’élaboration de lois pour protéger les régions côtières et les sites naturels. L’objectif est également de fournir des bonifications d’intérêts sur les prêts de la Banque européenne d’investissement destinés à financer des projets d’eaux usées. Enfin, le quatrième programme, baptisé Tempus, a pour objectif de soutenir les échanges et la coopération en matière d’enseignement supérieur afin de permettre des échanges entre les professeurs, les étudiants et les chercheurs des deux côtés de la Méditerranée. Ce projet est doté de trois millions d’euros. Impliquer les jeunes Ce don de 80 millions d’euros s’ajoute à quelque 900 millions d’euros déjà octroyés au Liban par l’Union européenne, depuis la signature de leur premier accord de coopération en 1978, et à 160 millions d’euros accordés dans le cadre du programme Meda I. Au total, 200 millions d’euros (y compris les 80 millions du nouveau protocole) sont actuellement disponibles pour financer des projets en raison de la lenteur des procédures de débours. Cette fois, cependant, le déblocage des fonds devrait se faire de façon plus efficace grâce à la décentralisation des décisions décidée par l’Union européenne. Désormais, chaque délégation a le pouvoir de signer des contrats et de débourser les fonds sans en référer à chaque fois à Bruxelles, a expliqué l’ambassadeur européen qui est l’un des instigateurs de cette réforme. De son côté, le ministre Fleyhane a affirmé que le gouvernement a pris des mesures pour rendre l’Administration libanaise plus efficace et capable d’absorber l’aide étrangère. «Il ne tient qu’à nous de savoir bénéficier des aides financières européennes, qu’elles entrent dans le cadre de Meda II ou non», a-t-il déclaré. Si l’argent est important, il n’est pas tout, a tenu à insister Patrick Renauld. «Trouver des fonds n’est jamais un problème. Ce qu’il faut, c’est une bonne idée et une bonne gestion, et le financement suit facilement», a-t-il dit avant de lancer un appel destiné aux jeunes : «Ils ne peuvent pas se contenter d’être des spectateurs. Il faut que les Libanais soient des acteurs de cette nouvelle dynamique lancée par le gouvernement». Afin d’impliquer au maximum les Libanais, la délégation européenne prévoit une vaste campagne de communication entre avril et juillet, avant le lancement effectif des projets à l’automne. Cette campagne comportera des conférences, des réunions d’information dans les principales régions du pays ainsi qu’un débat télévisé. Sibylle RIZK
Le Liban et l’Union européenne ont signé hier un protocole d’accord sur une aide européenne de 80 millions d’euros. Baptisé «Programme indicatif national», le protocole a été signé par le ministre de l’Économie et du Commerce Bassel Fleyhane et le chef de la délégation de la Commission européenne à Beyrouth, l’ambassadeur Patrick Renauld. «Ce protocole est la première phase de soutien de l’Union européenne à la mise en œuvre de l’accord d’association qui représente l’ouverture du Liban à une autre économie, une économie plus performante, créatrice d’emplois», a déclaré M. Renauld. «L’ouverture, c’est l’inconnu, c’est pourquoi ce protocole a pour objectif de préparer ensemble, le gouvernement et l’Union européenne, les changements à venir», a-t-il ajouté lors d’une...