Actualités - CHRONOLOGIE
UNIVERSITÉS - Un projet de diplôme de l’Alba réalisé en collaboration avec l’Université Louis-Lumière De futurs photographes face à leur histoire(PHOTO)
Par GEMAYEL Diala, le 05 mars 2002 à 00h00
Françoise Denoyelle, historienne de l’art et fondatrice de la section reportage à l’Université Louis-Lumière de Noisy-Le-Grand, en France, a organisé, à Beyrouth, un séminaire de photographie à l’Alba, dans le cadre de la collaboration entre les deux universités. Angle d’attaque : quatre sites archéologiques (dans le centre-ville de la capitale, la crypte de l’église Saint-Georges des moranites, les thermes romains ainsi que les ruines phéniciennes et, enfin, Byblos), sur le thème «fouilles urbaines et restauration». Ce projet, qui se développe sur deux mois, est également «un regard sur une certaine méthode de travail», explique Françoise Denoyelle. «Organisé en trois temps, celui du repérage, de la documentation et de l’appropriation du site, le travail demandé concerne à la fois l’étudiant, ses camarades (chaque site est appréhendé par groupe de quatre personnes) et l’ensemble du projet». Renouer avec la tradition des clichés archéologiques Cet ensemble de recherches universitaires a eu aussi un impact psychologique fort sur les étudiants, confrontés à une réflexion évidente sur le temps et la mémoire que provoque la présence de ces vestiges, «faisant partie de leur quotidien urbain». «La plupart d’entre eux ont été très réceptifs, parfois même émus, face à leur histoire ancienne, tout en étant assez peu informés à son propos», constate la conférencière. «L’essentiel étant pour eux de ne pas se référer à une époque récente, celle de la guerre, qui continue à les hanter». En amont du projet, la décision de renouer avec la photographie archéologique du Proche-Orient : «C’est grâce aux fouilles que la photographie est née dans la région», ajoute Françoise Denoyelle. Dans deux mois, Françoise Denoyelle sera de retour à Beyrouth avec un collègue, spécialiste du numérique, pour finaliser l’ensemble. À la clé pour ces futurs professionnels, une publication de leurs réalisations, si elles sont jugées suffisamment probantes. «Autant que possible, je leur inculque une méthode pour qu’ils soient prêts à se retrouver un jour, avec leur carnet d’adresses (50 % du “matériel” du photographe), sur le marché du travail», souligne, en conclusion, la directrice du séminaire. D.G.
Françoise Denoyelle, historienne de l’art et fondatrice de la section reportage à l’Université Louis-Lumière de Noisy-Le-Grand, en France, a organisé, à Beyrouth, un séminaire de photographie à l’Alba, dans le cadre de la collaboration entre les deux universités. Angle d’attaque : quatre sites archéologiques (dans le centre-ville de la capitale, la crypte de l’église...
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