Actualités - CHRONOLOGIE
CRISE - De nombreux employés licenciés observent un sit-in à Choueifat L’usine Ghandour met un terme à sa production au Liban
le 05 mars 2002 à 00h00
L’une des plus anciennes biscuiteries du Liban a fermé ses portes hier, en congédiant plus de 400 employés. Un communiqué de l’entreprise M.O. Ghandour, collé à l’entrée de l’usine, a souligné que la société «a décidé de mettre un terme à sa production au Liban». La fermeture de cette société, qui a déjà congédié 200 employés en 1996, est un important indicatif de la crise économique qui s’aggrave de jour en jour. Plusieurs dizaines d’employés se sont rassemblés hier devant l’usine Ghandour à Choueifat pour dénoncer la fermeture de la biscuiterie, qui les faisait vivre depuis plusieurs dizaines d’années. Les salariés protestaient haut et fort contre la politique économique de l’État et dénonçaient la direction de la fabrique qui les a congédiés samedi dernier sans préavis. Arrivés hier matin sur leur lieu de travail, les employés ont trouvé les portes de la biscuiterie, l’une des plus importantes du genre, voire la plus importante du pays, fermées. Pour toutes explications, la direction de l’usine avait collé un communiqué à l’entrée du bâtiment, soulignant que l’usine, «cible de calomnies, a décidé d’arrêter sa production au Liban». «Encouragés par des membres du syndicat, certains éléments indisciplinés ont porté atteinte à l’enceinte et à la réputation de l’entreprise», indique le communiqué en relevant que «c’est pour ces raisons que l’usine a pris la décision de mettre un terme à ses activités au Liban». La crise a commencé la semaine dernière quand la direction de l’usine a congédié 84 des 451 employés. Hier matin, «la biscuiterie avait fermé ses portes à tous les employés, à part ceux qui occupent des postes administratifs», racontent les salariés qui ont décidé donc d’observer un sit-in pour protester contre ce «licenciement abusif». Ils ont été soutenus par plusieurs responsables syndicaux et par le secrétaire aux relations internes de Choueifat du PSP, Haytham Jourdy. Les salariés rassemblés devant l’enceinte de l’usine se sont adressés au gouvernement en dénonçant «la crise économique, les taxes et la cherté de vie» tout en relevant que «l’administration de l’entreprise est en train de recruter de nouveaux employés». Passant en revue les événements de la semaine dernière au sein de l’usine les employés congédiés ont indiqué que «la direction avait mis à la porte lundi 84 salariés, et le lendemain, sous la pression d’un sit-in improvisé, les négociations ont commencé avec les responsables de l’usine qui ont décidé d’indemniser les ouvriers en leur payant uniquement dix mois de salaire». «Une injustice pure», estiment-ils. «C’est pour cette raison que nous voulons que les négociations soient entamées entre la direction de l’entreprise et le syndicat des employés des usines», déclarent-ils. Alertées probablement par la direction de la biscuiterie, les forces de l’ordre ont été dépêchées sur les lieux pour éviter tout débordement. Hier en soirée, L’Orient-Le Jour a tenté d’interroger l’administration de l’entreprise libanaise. Les responsables de l’usine se sont refusés à tout commentaire. De toute évidence, à l’instar de beaucoup d’entreprises libanaises, l’usine Ghandour, productrice de biscuits, de chocolat, de chewing-gum et d’autres produits distribués dans plusieurs pays du monde arabe et d’Asie, semble incapable de faire face à la crise économique qui s’aggrave…
L’une des plus anciennes biscuiteries du Liban a fermé ses portes hier, en congédiant plus de 400 employés. Un communiqué de l’entreprise M.O. Ghandour, collé à l’entrée de l’usine, a souligné que la société «a décidé de mettre un terme à sa production au Liban». La fermeture de cette société, qui a déjà congédié 200 employés en 1996, est un important indicatif de la crise économique qui s’aggrave de jour en jour. Plusieurs dizaines d’employés se sont rassemblés hier devant l’usine Ghandour à Choueifat pour dénoncer la fermeture de la biscuiterie, qui les faisait vivre depuis plusieurs dizaines d’années. Les salariés protestaient haut et fort contre la politique économique de l’État et dénonçaient la direction de la fabrique qui les a congédiés samedi dernier sans préavis. Arrivés...