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Actualités - CHRONOLOGIE

COMMONWEALTH - 17 pays s’opposent aux sanctions contre Mugabe au sommet d’Australie L’Afrique fait bloc avec le Zimbabwe contre l’ancien pouvoir colonial(photos)

Les pays africains font bloc autour du Zimbabwe contre l’ancien pouvoir colonial britannique en s’opposant aux sanctions contre le régime du président Mugabe, ce qui accentue le désaccord au sommet du Commonwealth (CHOGM) en Australie. Les principaux dirigeants africains ont également critiqué la disparité entre la richesse des pays développés et la pauvreté de leurs propres pays alors qu’ils aspirent à une aide leur permettant d’amorcer une renaissance économique de leur continent. Car les 17 pays africains présents dans cette petite ville balnéaire constituent un groupe en mesure de peser sur les décisions de ce sommet dominé par la question des sanctions à l’encontre du Zimbabwe. Le régime au pouvoir à Harare est visé en raison de violations des droits de l’homme avant les élections présidentielles des 9 et 10 mars prochains. Le président de la Tanzanie, Benjamin Mkapa, a plaidé pour que le Commonwealth abandonne ses discussions sur des sanctions à l’encontre du gouvernement du Zimbabwe que dirige Robert Mugabe depuis plus de 20 ans. Au prochain scrutin présidentiel, le président Mugabe est candidat à sa réelection face au chef de l’opposition Morgan Tsvangirai. «La pièce se joue au Zimbabwe. Elle ne se joue pas à Coolum», a déclaré aux journalistes le président Mkapa. «Et à moins qu’on soit en mesure de prendre une décision rationnelle et intelligente, nous devrions laisser la pièce se jouer complètement là-bas avant que nous nous forgions une opinion», a ajouté M. Mkapa. «On a l’air de dire que si le gouvernement gagne, les élections seront faussées», a-t-il ajouté. Apparaissant comme l’opposant le plus déterminé au groupe des pays partisans de sanctions, le chef de l’État tanzanien soutient dans ce sommet biannuel que tout débat sur les querelles internes du Zimbabwe avant l’élection présidentielle est prématuré. «J’estime que très franchement c’est prématuré. Sinon on est en train d’anticiper le déroulement de la pièce et on donne des instructions aux observateurs», a ajouté M. Mkapa. Le président tanzanien a également repoussé les arguments de ceux qui affirment que le Commonwealth a une obligation morale d’agir contre les abus des droits de l’homme au Zimbabwe. Le président nigérian Olusegun Obasanjo s’est également employé à contrer le groupe des prosanctions conduit par le Premier ministre britannique Tony Blair. Le ministre des Affaires étrangères australien, Alexander Downer, a reconnu que les chefs d’État et de gouvernement africains s’inquiètent de ce mouvement qu’ils considèrent comme une tentative de la Grande-Bretagne, de l’Australie, du Canada et de la Nouvelle Zélande de faire la leçon à Mugabe. «Il y a toujours ce sentiment très fort que la Grande-Bretagne et les autres pays ont parfois tendance à devenir néocolonialistes», a affirmé M. Downer. Ensuite, le président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, a saisi l’occasion du lancement d’un nouveau fonds d’investissement privé pour l’Afrique pour critiquer l’égoïsme des pays développés dont les populations sont des «sur-consommateurs sur-nourris». M. Museveni a également mis en garde la tendance des investisseurs à concentrer leurs investissements dans les premières économies de la planète et de passer ainsi à côté d’occasions en Afrique.
Les pays africains font bloc autour du Zimbabwe contre l’ancien pouvoir colonial britannique en s’opposant aux sanctions contre le régime du président Mugabe, ce qui accentue le désaccord au sommet du Commonwealth (CHOGM) en Australie. Les principaux dirigeants africains ont également critiqué la disparité entre la richesse des pays développés et la pauvreté de leurs propres pays alors qu’ils aspirent à une aide leur permettant d’amorcer une renaissance économique de leur continent. Car les 17 pays africains présents dans cette petite ville balnéaire constituent un groupe en mesure de peser sur les décisions de ce sommet dominé par la question des sanctions à l’encontre du Zimbabwe. Le régime au pouvoir à Harare est visé en raison de violations des droits de l’homme avant les élections présidentielles des...