Des renforts de l’armée indienne ont été envoyés dans l’État du Gujarat où le bilan des émeutes religieuses de la semaine dernière dépasse désormais les 500 morts. Aucune nouvelle violence n’avait été signalée hier dans cette région de l’ouest de l’Inde, théâtre des affrontements interreligieux les plus violents qui se soient produits dans le pays depuis une dizaine d’années. Ces émeutes avaient éclaté à la suite du massacre de 58 hindous extrémistes mercredi dans un train incendié par des musulmans. Le ministre de la Défense George Fernandes, qui a supervisé la mise en place des quelque 3 000 hommes de troupes dans quatre villes de l’État, a annoncé qu’une brigade complète devrait venir s’ajouter à ce dispositif afin de sécuriser d’autres secteurs de l’État où les violences se sont poursuivies notamment dans les zones rurales. Selon les autorités de la police d’Ahmedabad, capitale économique du Gujarat, le bilan des victimes s’établit maintenant à 427 morts dont 225 dans la seule ville d’Ahmedabad. Sur ce total, 73 ont été tués par la police qui avait reçu l’ordre de tirer à vue sur les émeutiers après la mise en place du couvre-feu dans les secteurs les plus frappés par les violences. Le couvre-feu a été maintenu dans certains quartiers d’Ahmedabad, mais la situation semblait lentement revenir à la normale dimanche avec la reprise de la circulation automobile dans les artères encore jonchées de carcasses de véhicules brûlés, de pierres et de débris de verre, témoignant de la violence des affrontements de ces derniers jours. «La plupart des zones du Gujarat sont maintenant très calmes», a affirmé l’un des responsables de l’état-major de la police. Dans un appel au calme lancé à la radio et à la télévision samedi, le Premier ministre Atal Behari Vajpayee a estimé que les violences interreligieuses représentent une «honte pour la Nation» dans la mesure où elles ont flétri l’image de l’Inde dans le monde. Le ministre de l’Intérieur L.K. Advani s’est rendu à Ahmedabad dimanche afin de visiter les zones les plus touchées. «Toute l’aide indispensable que le gouvernement fédéral doit fournir sera allouée au gouvernement de l’État pour faire en sorte que la situation s’améliore», a déclaré M. Advani aux journalistes dans une courte déclaration.
Des renforts de l’armée indienne ont été envoyés dans l’État du Gujarat où le bilan des émeutes religieuses de la semaine dernière dépasse désormais les 500 morts. Aucune nouvelle violence n’avait été signalée hier dans cette région de l’ouest de l’Inde, théâtre des affrontements interreligieux les plus violents qui se soient produits dans le pays depuis une dizaine d’années. Ces émeutes avaient éclaté à la suite du massacre de 58 hindous extrémistes mercredi dans un train incendié par des musulmans. Le ministre de la Défense George Fernandes, qui a supervisé la mise en place des quelque 3 000 hommes de troupes dans quatre villes de l’État, a annoncé qu’une brigade complète devrait venir s’ajouter à ce dispositif afin de sécuriser d’autres secteurs de l’État où les violences se sont...