Actualités - CHRONOLOGIE
Banque centrale Face à l’euro et à la BCE, la BdF se cherche une nouvelle identité
le 04 mars 2002 à 00h00
La Banque de France (BdF) cherche à redéfinir ses missions face au rôle croissant de la Banque centrale européenne (BCE), même si la disparition physique du franc n’a pas en soi réduit ses prérogatives. «Le passage à l’euro n’a rien changé de fondamental dans les missions de la Banque de France : ce n’est pas parce que les billets ont changé de couleur qu’il ne faut plus veiller à leur entretien», assure son sous-gouverneur, Jean-Paul Redouin. Pour lui, «demain la Banque de France fera la même chose que ce pour quoi elle a été créée il y a 200 ans, c’est-à-dire assurer une bonne circulation de la monnaie». Depuis le 1er janvier 1999, la politique monétaire se décide à Francfort, à charge pour les Banques centrales nationales de l’appliquer. La BdF conserve ainsi ses missions fondamentales : surveillance des systèmes de paiement, gestion des réserves de change, contrôle des banques... Elle s’est en outre vu confier par le législateur des responsabilités «proprement nationales». L’apparition de nouveaux moyens de paiement a aussi généré de nouvelles responsabilités. En fonction depuis le 1er décembre, le service de la surveillance des moyens de paiement scripturaux protège les consommateurs des risques de fraude. Un observatoire de la sécurité des cartes de paiement doit être mis en place. Mais la principale inquiétude des syndicats touche à l’impression des billets en euros. Jusqu’en 2006, cette mission est répartie entre imprimeurs publics et privés, chaque pays se voyant attribuer un quota d’émission. La BCE songe toutefois à modifier ce système à partir de 2007 et à procéder par appel d’offres. «Des imprimeurs privés pourront parfaitement faire du dumping en faisant imprimer les billets aux Philippines ou je ne sais où», s’indigne Denis Durand, du syndicat des cadres CGT. Autre pesanteur de l’institut : ses 211 succursales. Mais «l’ajustement du réseau reste une question très sensible», relève M. Redouin. Rares sont les parlementaires qui sacrifieraient la succursale de leur circonscription.
La Banque de France (BdF) cherche à redéfinir ses missions face au rôle croissant de la Banque centrale européenne (BCE), même si la disparition physique du franc n’a pas en soi réduit ses prérogatives. «Le passage à l’euro n’a rien changé de fondamental dans les missions de la Banque de France : ce n’est pas parce que les billets ont changé de couleur qu’il ne faut plus veiller à leur entretien», assure son sous-gouverneur, Jean-Paul Redouin. Pour lui, «demain la Banque de France fera la même chose que ce pour quoi elle a été créée il y a 200 ans, c’est-à-dire assurer une bonne circulation de la monnaie». Depuis le 1er janvier 1999, la politique monétaire se décide à Francfort, à charge pour les Banques centrales nationales de l’appliquer. La BdF conserve ainsi ses missions fondamentales :...