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Actualités - CHRONOLOGIE

Développement - Rencontre annuelle du groupe technique du G24 à Beyrouth Siniora appelle les pays membres à conclure des partenariats avec les pays donateurs

Le groupe technique du G24 a tenu hier à l’hôtel Marriott sa première journée de travail dans le cadre de sa rencontre annuelle qui a lieu à Beyrouth et qui s’achèvera ce soir. Le G24, rappelle-t-on, est une émanation du G77, regroupement des pays non alignés à l’époque de la guerre froide. Son objectif est de contrebalancer les positions du G7 et de présenter des propositions au nom des pays du Sud. Au cours de la séance inaugurale, le ministre des Finances Fouad Siniora a mis l’accent sur l’importance sur la scène internationale du G24 appelant les pays membres à accroître leur présence dans le débat qui est en train de constituer l’agenda économique du monde. «Après le 11 septembre, la portée de la globalisation et la relation entre le Nord et le Sud sont en pleine mutation. Et la régionalisation est en train de prendre de l’envergure alors même qu’elle ne peut pas empêcher la tendance accélérée de la globalisation. Ainsi, le G24 ne peut pas être absent de la dynamique de transformation en cours et ne peut ignorer les nouveaux défis du développement qui sont aujourd’hui à la table des discussions», a-t-il dit. Se référant à la déclaration du secrétaire américain au Trésor Paul O’Neil faite le mois dernier lors du Forum économique international à New York, M. Siniora a souligné que si les pays sont bien gérés sur le plan fiscal, le secteur privé fera des investissements à long terme au lieu de placer des dépôts volatils dans des créneaux à haut risque. Les investissements privés à long terme conduisent à la création de plus d‘emplois stables. «Et une gestion fiscale souveraine prudente est la clé pour atteindre cet objectif». Pour le grand argentier, il est clair que le Nord a réalisé à présent que faciliter la croissance économique du Sud est d’un intérêt vital, les intérêts économiques des pays industrialisés et en voie de développement étant enchevêtrés. «Nous avons besoin de saisir sans tarder les nouveaux fondements de cette prise de conscience. Ces temps-ci, les donateurs semblent fatigués. Et il est impératif que le G 24 arrive à conclure avec les pays donateurs et les institutions internationales des partenariats qui présentent des avantages pour les deux parties. C’est exactement ce que le Liban a fait. Pour reconstruire notre infrastructure et promouvoir notre croissance et notre développement, nous n’avons compté que sur nous-mêmes, alors même que ceci s’est fait à grands frais. Dans le même temps, nous sommes à la recherche d’une assistance internationale dans le contexte d’un partenariat qui aura des effets positifs sur le Liban , la région et la stabilité internationale . Pour M. Siniora, la globalisation doit faire face à des défis significatifs après le 11 septembre. Mais il n’en demeure pas moins que la manière avec laquelle les pays du G24 vont traiter avec celle-ci la rendra soit une opportunité, soit un problème. Si nos pays entreprennent les changements nécessaires au sein de leur économie afin de les adapter à la tendance croissante d’ouverture des marchés et de l’amélioration de l’efficacité de leurs secteurs productifs, la globalisation présentera une pléthore d’opportunités. «Si nous échouons à identifier les changements de l’économie internationale et retardons les modifications structurelles nécessaires de nos économies, de nos systèmes éducationnels et de nos sociétés, la globalisation signifiera une ruine économique», a-t-il dit . Institutions financières internationales Sur le thème «Repenser le programme de développement des pays du G24», l’expert onusien Jose Antonoi Ocampo a proposé un agenda pour le développement basé sur cinq fondements majeurs. Il s’agit : d’une forme plus équilibrée de la globalisation basée sur un respect de la diversité ; d’une vue plus large de la stabilité macroéconomique qui fournit un rôle adéquat pour contrecarrer les politiques cycliques; d’un besoin de compléter une stabilité macroéconomique par des politiques productives de développement; de politiques sociales solides et de l’introduction d’objectifs sociaux dans des politiques économiques qui garantissent un lien adéquat entre le développement économique et le développement social ; de la reconnaissance que le développement implique des objectifs de développement humain plus larges et plus importants. Abordant le sujet des implications opérationnelles des institutions financières internationales ( IFI), Ravi Kanbur, professeur à l’Université Cornell des États-Unis, a souligné que les IFI justifient de plus en plus leurs activités à travers l’offre de Biens publics internationaux (BPI) qui sont les biens ou activités dont les bénéfices sont non rivalisés et non excluables à travers les pays. Ceci est dû, selon M. Kanbur, en partie au soutien qu’apportent les pays riches du Nord aux dépenses sur ces BPI, en opposition au ralentissement qui affecte l’assistance apportée traditionnellement aux pays. La gestion du compte capital L’experte Indira Rajarman a exposé une étude dans le cadre de laquelle elle met en opposition les approches de l’Inde et de la Malaisie en matière de gestion du compte capital. Ces approches, quoique historiquement différentes, ont réussi à atteindre une convergence remarquable après la crise asiatique de 1997. L’objectif de son analyse est de montrer qu’en l’absence de spéculateurs à long terme dans les marchés émergents et vu l’impact négatif de la volatilité des taux de change sur le secteur réel, il serait avantageux de ne pas imposer une transition obligatoire à la convertibilité du capital. L’étude de Mme Rajarman ne recommande pas de limiter la convertibilité des capitaux non résidents, ce qui pourrait avoir des effets destructeurs quant à la réputation du pays en question, mais montre que le maintien des droits de contrôle sur les capitaux résidents est vital pour le contrôle macroéconomique du secteur réel. Dans les pays ayant un secteur financier institutionnellement faible, il serait nuisible de se concentrer sur les profits des flux libres des capitaux en l’absence de la consolidation institutionnelle susceptible de prévenir la répétition des épisodes de volatilité. Liliane MOKBEL
Le groupe technique du G24 a tenu hier à l’hôtel Marriott sa première journée de travail dans le cadre de sa rencontre annuelle qui a lieu à Beyrouth et qui s’achèvera ce soir. Le G24, rappelle-t-on, est une émanation du G77, regroupement des pays non alignés à l’époque de la guerre froide. Son objectif est de contrebalancer les positions du G7 et de présenter des propositions au nom des pays du Sud. Au cours de la séance inaugurale, le ministre des Finances Fouad Siniora a mis l’accent sur l’importance sur la scène internationale du G24 appelant les pays membres à accroître leur présence dans le débat qui est en train de constituer l’agenda économique du monde. «Après le 11 septembre, la portée de la globalisation et la relation entre le Nord et le Sud sont en pleine mutation. Et la régionalisation est...