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Actualités - CHRONOLOGIE

Déficit budgétaire - Le FMI à la rescousse du ministre de l’Économie Fleyhane réfute les accusations de la LBCI

Le ministre de l’Économie et du Commerce Bassel Fleyhane a jugé «erronés» les chiffres avancés par la LBCI dans l’édition du 20 heures de son journal télévisé du 28 février. Il a rejeté en bloc les affirmations selon lesquelles le ministère publierait deux rapports sur la situation économique au Liban : un premier destiné «à bercer d’illusions l’opinion locale» et un second «réservé à l’extérieur et qui comporte les vrais chiffres». Dans un communiqué publié hier, M. Fleyhane répond point par point à la LBCI. Le déficit budgétaire pour l’ensemble de l’année 2001 s’est élevé à 44,62 % selon le ministère des Finances, rapportait la LBCI, alors que le niveau du déficit budgétaire communiqué par le ministre au FMI janvier dernier est de 56 %. «En réalité, ce dernier chiffre correspond au niveau du déficit budgétaire pour l’année 2000», indique le communiqué. Le ministère a présenté ce chiffre au FMI comme une estimation pour l’ensemble de l’année 2001 fondée sur les résultats de l’année précédente. Par ailleurs, selon la LBCI, les recettes de privatisations prévues cette année par le ministre étaient de cinq milliards de dollars, mais ont été revues à la baisse sous la pression du FMI. M. Fleyhane répond que les cinq milliards escomptés seront générés par les opérations de privatisations sur trois ans et non sur un an. Le ministre signale également que le chiffre de trois milliards avancé par le FMI correspond aux estimations de ce dernier des besoins de financement du Liban sur les cinq années prochaines. La LBCI avait également déclaré que le gouvernement avait fixé les revenus de la TVA à 800 milliards de livres, au cours du débat sur le budget, alors que ce montant devient 1 100 milliards de livres dans le rapport présenté par le gouvernement au FMI. «Les 1 100 milliards de livres sont une estimation du FMI, après une étude qu’il a effectuée en 1998 puis révisée en 2000», explique le ministre, ajoutant que le gouvernement s’est volontairement montré plus prudent dans ses estimations. M. Fleyhane s’est étonné que la LBCI n’ait pas procédé à une vérification préalable des chiffres qu’elle a diffusés auprès des organismes concernés, tels que le ministère de l’Économie et du Commerce, le ministère des Finances, la présidence du Conseil des ministres, la Banque centrale ou même le FMI. «Si la LBCI avait pris la peine de vérifier ses sources, elle aurait pu constater de son propre chef qu’il n’y a pas de chiffres destinés à l’intérieur et d’autres à l’extérieur. Nous ne voulons pas induire l’opinion publique en erreur. (...). Ces chiffres tronqués risquent d’être pris pour une tentative de porter un coup au Liban, à son économie et à sa place au sein du monde financier», a déploré le ministre dans le communiqué. Le porte-parole du FMI, David Hawley, est venu à la rescousse du ministre en démentant que le Fonds monétaire international ait demandé le remplacement du ministre, comme l’a prétendu la chaîne télévisée libanaise. «Le FMI n’a pas de raison de mettre en doute les données et les informations fournies par les autorités libanaises et il n’a pas demandé le remplacement du ministre Fleyhane», dit-il dans un communiqué.
Le ministre de l’Économie et du Commerce Bassel Fleyhane a jugé «erronés» les chiffres avancés par la LBCI dans l’édition du 20 heures de son journal télévisé du 28 février. Il a rejeté en bloc les affirmations selon lesquelles le ministère publierait deux rapports sur la situation économique au Liban : un premier destiné «à bercer d’illusions l’opinion locale» et un...