Actualités - CHRONOLOGIE
Espace - Le télescope montre des signes de faiblesse après 12 ans de service Columbia en route pour refaire une santé à Hubble (PHOTO)
le 02 mars 2002 à 00h00
Sept astronautes américains sont partis vendredi à la rencontre du télescope Hubble à bord de la navette Columbia, pour refaire une santé à cet observatoire qui montre des signes de faiblesse après 12 ans de service dans l’espace. Onze jours de vol, dont sept attachés à Hubble, ne seront pas de trop pour mener à bien ce que le commandant de Columbia, Scott Altman, a qualifié de «mission de rêve», mais qui sera aussi un défi pour la Nasa avec cinq sorties dans l’espace dont certaines pourront dépasser les sept heures, une première pour l’agence spatiale américaine. «Cette mission va être dure. Je serai le premier à toucher Hubble, on va être très occupés et (le télescope) nous réserve des surprises à chaque fois que nous y allons», a prévenu l’un des astronautes, le spécialiste de mission John Grunsfeld, déjà sur Hubble en 1999 et qui prendra part à trois sorties. Les deux premières sorties seront consacrées au remplacement des deux panneaux solaires de Hubble, endommagés par les radiations, par deux panneaux de plus petite taille, capables de produire 20 % d’énergie supplémentaire. La troisième sortie, prévue en milieu de semaine prochaine, est celle qui inquiète le plus les ingénieurs de la Nasa. Transformés en mécanos de l’espace et équipés d’une clé spéciale, les astronautes Grunsfeld et Rick Linnehan devront dévisser, avec une visibilité réduite, les 36 connecteurs de l’unité électrique centrale de Hubble qui montre des signe de faiblesse. Ils la remplaceront par un système électrique qui devrait fonctionner jusqu’en 2010, date de fin de service prévue pour le télescope. Outre le défi physique que représente le démontage de cet équipement de 80 kg dont le remplacement n’avait pas été prévu, les deux hommes devront surveiller la montre et terminer leurs travaux en moins de dix heures, pour éviter le gel du télescope. Pour permettre aux astronautes de travailler, le centre spatial Goddard de la Nasa de Greenbelt (Maryland), qui contrôle le télescope à distance, le mettra pour la première fois entièrement hors tension. Si les astronautes devaient échouer dans leur mission, les températures extrêmes régnant dans l’espace (de - 70 degrés C quand le télescope est à l’ombre jusquà + 84 degrés C quand il est au soleil) mettraient un terme à la vie de ce bijou de l’astronomie, dont le coût (construction et maintenance) s’établit aujourd’hui à neuf milliards de dollars. Une fois requinqué, Hubble chaussera de nouvelle lunettes avec l’installation par les astronautes de l’équipement baptisé Advanced Camera for Surveys (ACS), qui multipliera par dix ses capacités d’imagerie aux confins de l’espace. La puissance de Hubble lui permettra alors, en théorie, de distinguer la présence de deux lucioles séparées de moins de deux mètres à Tokyo, en se tenant à Washington, selon l’image employée par l’astronome Holland Ford, de l’Université Johns Hopkins dans le Maryland, responsable de la construction de l’ACS. Cet équipement pourrait donner au télescope la capacité «d’observation directe de planètes gravitant autour d’étoiles en dehors de notre système solaire», estime M. Ford. Enfin, avant de replacer Hubble sur son orbite, les astronautes installeront un système de refroidissement pour tenter de redonner la vue à l’équipement d’observation appelé Near Infrared Camera and Multi-Object Spectrometer (NICMOS), aveugle depuis 1999 en raison d’une fuite de l’instrument destiné à maintenir ses capteurs infrarouges à très basse température.
Sept astronautes américains sont partis vendredi à la rencontre du télescope Hubble à bord de la navette Columbia, pour refaire une santé à cet observatoire qui montre des signes de faiblesse après 12 ans de service dans l’espace. Onze jours de vol, dont sept attachés à Hubble, ne seront pas de trop pour mener à bien ce que le commandant de Columbia, Scott Altman, a qualifié de «mission de rêve», mais qui sera aussi un défi pour la Nasa avec cinq sorties dans l’espace dont certaines pourront dépasser les sept heures, une première pour l’agence spatiale américaine. «Cette mission va être dure. Je serai le premier à toucher Hubble, on va être très occupés et (le télescope) nous réserve des surprises à chaque fois que nous y allons», a prévenu l’un des astronautes, le spécialiste de mission John...