Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

France - Trois déplacements électoraux pour le candidat RPR cette semaine Chirac accélère le tempo de sa campagne (PHOTO)

Jacques Chirac accélère le tempo la semaine prochaine en enchaînant trois déplacements électoraux pour continuer à «poser les pierres» de son projet, mais il prévient qu’il assumera «la totalité de ses fonctions» jusqu’au terme de son mandat, une pique implicite à Lionel Jospin. Le président-candidat s’est rendu pour la première fois vendredi à son QG de campagne pour saluer son équipe, une soixantaine de personnes, et l’exhorter à «l’enthousiasme» et à la «mobilisation» dans une campagne qu’il souhaite exempte de «polémiques d’un autre temps». Le message du président, décliné depuis Avignon, a de nouveau résonné hier dans les locaux du «Tapis rouge», en contrepoint de «la campagne d’attaques hallucinante des socialistes» dénoncée par son entourage : «Débat», «Respect» et «Ouverture». «Les Françaises et les Français ont droit à un débat entre les visions, les projets qui sont ceux des différents candidats», a dit Jacques Chirac. «Un débat qui soit marqué, ne l’oubliez jamais, par le respect. Les Français n’attendent pas la vérité des polémiques. Ils attendent qu’on leur explique quelle est la vision que nous avons de la France, quel est le projet que nous mettons au service de cette vision», a-t-il insisté sous les applaudissements et les vivats «on va gagner, on va gagner». «Je vous demande à toutes et à tous d’être très attentifs à cela, de ne pas être agressifs, ce qui est absurde, de tendre la main à toutes et à tous ceux qui font campagne autrement que nous et aussi à tous les Français», a-t-il dit, se posant résolument comme le candidat du rassemblement. «Chacun sa stratégie», souligne-t-on dans son entourage, en opposant à l’offensive médiatique de Lionel Jospin et à son «absence» de projet l’ambition du président sortant de «débattre sur le terrain» des «sujets de préoccupation» des Français. «Le président articule pierre par pierre les éléments de son projet», explique-t-on. Après Garges-les-Gonesse, où il a exposé ses mesures contre l’insécurité, et Saint-Cyr-sur-Loire, où il a dévoilé son programme économique, Jacques Chirac se rendra de nouveau lundi dans la banlieue parisienne pour parler sécurité. Chirac « probablement » en Corse Il a choisi Mantes-la-Jolie (Yvelines), la ville d’un de ses fidèles, le maire RPR Pierre Bédier, chargé des fédérations au sein du mouvement gaulliste et membre de l’équipe de campagne. Vendredi, le président abordera à Montauban (Tarn-et-Garonne) la place des femmes dans la société, a-t-on indiqué dans son entourage. Le maire RPR de la ville, Brigitte Barèges, avocate de profession, est l’une des figures montantes de la «génération terrain» que Jacques Chirac entend mettre en avant. Elle avait créé la surprise lors des municipales de mars 2001 en battant avec 52 % des suffrages le maire socialiste sortant Roland Guarrigues. Jacques Chirac doit effectuer un troisième déplacement en province la semaine prochaine, vraisemblablement mercredi, mais le lieu choisi n’a pas encore été révélé. Son premier meeting public est prévu le 12 mars à 18h30 (17h30 GMT) à Marseille, dans la salle du «Dôme». Un «événement éditorial» n’est pas non plus à exclure, confie-t-on dans son entourage. «Je ne vais pas tout vous dire tout de suite», a plaisanté le président. Jacques Chirac, qui s’est entretenu au QG avec des journalistes en buvant une bière mexicaine, a précisé lui-même qu’il se rendrait «probablement» en Corse et dans trois départements d’outre-mer – Martinique, Guadeloupe, Guyane. «Les décisions ne sont pas encore prises», a-t-il dit, ajoutant qu’il se rendrait «régulièrement» dans son QG, où un bureau lui est réservé. Lionel Jospin avait indiqué mercredi lors de la visite de son «atelier» qu’il irait «très vraisemblablement» en Corse. Différentes dans la méthode, les deux têtes de l’Exécutif le sont aussi dans la manière d’appréhender le dilemme institutionnel qu’implique leur candidature. Alors que Lionel Jospin annonçait qu’il consacrerait désormais «l’essentiel de son temps public à l’animation du débat électoral», Jacques Chirac a déclaré mercredi qu’il «assumerait ses fonctions jusqu’au terme de son mandat». «On ne peut pas imaginer que la France soit sans voix et l’armée sans chef», a-t-il expliqué, en réitérant son vœu «d’éviter toute polémique avec le Premier ministre». Le chef de l’État ira ainsi à Monterrey (Mexique) où se tient du 18 au 22 mars la conférence de l’Onu sur le financement du développement, a confirmé son entourage. C’est la campagne qui mobilise néanmoins le cercle élyséen. Signe qui ne trompe pas, Bernadette Chirac était pour la première fois vendredi, en public, aux côtés du candidat. «Je ferai campagne à ma place (...). Je l’accompagne depuis ses débuts, je fais un travail de fourmi», a-t elle déclaré.
Jacques Chirac accélère le tempo la semaine prochaine en enchaînant trois déplacements électoraux pour continuer à «poser les pierres» de son projet, mais il prévient qu’il assumera «la totalité de ses fonctions» jusqu’au terme de son mandat, une pique implicite à Lionel Jospin. Le président-candidat s’est rendu pour la première fois vendredi à son QG de campagne pour saluer son équipe, une soixantaine de personnes, et l’exhorter à «l’enthousiasme» et à la «mobilisation» dans une campagne qu’il souhaite exempte de «polémiques d’un autre temps». Le message du président, décliné depuis Avignon, a de nouveau résonné hier dans les locaux du «Tapis rouge», en contrepoint de «la campagne d’attaques hallucinante des socialistes» dénoncée par son entourage : «Débat», «Respect» et...