Actualités
MUSIQUE - Bono et U2, des rockers à la « conscience morale » (PHOTO)
le 01 mars 2002 à 00h00
Les rockers irlandais du groupe U2, qui ont emporté mercredi le Grammy Awards de l’enregistrement de l’année, n’ont pas perdu de leur toucher après vingt-cinq ans sur la scène. Le groupe basé à Dublin et dirigé par le chanteur Bono, 41 ans avait déjà remporté dix récompenses dans le passé et était cette année nominé dans huit catégories. Mais les paillettes des Grammys, les plus hautes récompenses de la musique, apparaissent très loin des causes humanitaires comme la lutte contre la pauvreté ou le sida qu’ont mises en avant dans leur musique Bono, alias Paul Hewson, et ses trois compères. Alors que beaucoup de rockers naviguent dans les fêtes et les clubs, Bono semble plus à l’aise pour évoquer avec les leaders politiques la crise de la dette du tiers-monde ou la propagation du sida. «Les rock stars sont bonnes à faire beaucoup de bruit», résumait récemment Bono dans un entretien où il expliquait son succès à attirer l’attention du public et des dirigeants sur les défavorisés. Les quatre membres du groupe, qui comprend également «The Edge», né David Evans, 40 ans, Adam Clayton, 41 ans, et Larry Mullen, 40 ans, attribuent leur conscience sociale au fait d’avoir grandi dans l’Irlande relativement pauvre des années 60. S’étant constitué à l’école à Dublin en 1977, le groupe, qui gagne un an plus tard un concours de talents locaux, signe avec CBS Records en 1979 pour leur premier album «U2 :3» avec le titre Out of Control, qui est un succès. En 1984, ils sont les nouvelles sensations sur la scène rock, et ils se produisent dans les mêmes concerts que le légendaire Bob Dylan, qui accuse 20 ans de plus qu’eux. Et, dès le départ, ils se font remarquer par leurs messages politiques, sociaux ou religieux. L’une de leurs chansons les plus célèbres, Sunday Bloody Sunday, évoque le conflit entre protestants et catholiques d’Irlande du Nord. Il soutiennent également Amnesty International et le mouvement antiapartheid en Afrique du Sud et rejoignent le combat pour l’effacement de la dette du tiers-monde ou la lutte contre le sida. Cela leur assure bien vite une réputation de «rockers avec une conscience morale», et confère à Bono et ses acolytes une célébrité à l’égal des chefs d’État. C’est l’album The Joshua Tree, en 1987, qui les a véritablement fait entrer dans la légende du rock. Depuis, ils ont réussi à durer en réinventant constamment leur style musical. Leur dernière œuvre, All That You Can’t Leave Behind, s’est vendue à 3,5 millions d’exemplaires depuis sa sortie en octobre.
Les rockers irlandais du groupe U2, qui ont emporté mercredi le Grammy Awards de l’enregistrement de l’année, n’ont pas perdu de leur toucher après vingt-cinq ans sur la scène. Le groupe basé à Dublin et dirigé par le chanteur Bono, 41 ans avait déjà remporté dix récompenses dans le passé et était cette année nominé dans huit catégories. Mais les paillettes des Grammys, les plus hautes récompenses de la musique, apparaissent très loin des causes humanitaires comme la lutte contre la pauvreté ou le sida qu’ont mises en avant dans leur musique Bono, alias Paul Hewson, et ses trois compères. Alors que beaucoup de rockers naviguent dans les fêtes et les clubs, Bono semble plus à l’aise pour évoquer avec les leaders politiques la crise de la dette du tiers-monde ou la propagation du sida. «Les rock stars...
Les plus commentés
La dangereuse fuite en avant du Hezbollah
Le Parlement approuve le projet de loi sur la levée du secret bancaire, reporte le débat sur les municipales à Beyrouth
Presque six ans après la crise, le Liban décide (enfin) d’émettre de nouveaux billets de banque