Actualités - REPORTAGE
FESTIVAL AL-BUSTAN - La musique, une affaire d’écoute et de découverte Julian Joseph, le jazz au piano (PHOTO)
Par GEMAYEL Diala, le 01 mars 2002 à 00h00
Ce soir, à 20h30, s’ouvrira une parenthèse «jazzy» dans la programmation du Bustan : Julian Joseph, pianiste anglais, donnera un concert d’une heure et demie environ durant lequel il interprétera des standards et des compositions de son cru. Comme la longue lignée de compositeurs du genre, ce jeune homme de 35 ans a fortement été influencé par la musique classique, qu’écoutait sa mère, et a passé par les leçons de solfège tout en grandissant, grâce aux préférences de son père, dans la soul et le rythm’n’blues. «Vers l’âge de 10 ans, j’ai commencé à être fasciné par l’improvisation, explique-t-il. Je l’ai trouvée dans le jazz». Julian Joseph oublierait presque de parler de lui-même à force d’évoquer des maîtres comme Duke Ellington, Art Tatum, Oscar Peterson, Herbie Hancock ou Keith Jarrett. Sa définition du jazz, qui change selon chaque personne, est la suivante : «Il contient tous les aspects de la vie et ne peut naître qu’avec deux ingrédients : l’intimité et la passion». Enfants terribles du jazz et du classique Et voilà Julian Joseph adhérant à cette musique forte, sauvage, à laquelle il apporte toujours, dans son interprétation ou ses compositions, l’harmonie qu’il admire dans les œuvres classiques, longuement étudiées. En évoquant la sauvagerie géniale d’un Charles Mingus, il cite deux grands créateurs, deux de ses plus grandes influences : Prokofiev d’une part, l’«enfant terrible» selon lui, «absolument mélodique et moderne, aux concertos aiguisés» ; et Thelonious Monk d’autre part, «celui qui a admirablement incorporé le rythme dans la forme, au point que l’oreille ne peut plus distinguer le début de la fin de ses improvisations, à la fois échevelées et sophistiquées». Julian Joseph, qui entretient son «affinité particulière» avec le piano («il est comme un orchestre au complet», confie-t-il), après avoir tâté de la clarinette et de la batterie, compose depuis son adolescence, lorsqu’il essayait de «recréer les paysages sonores impeccables de Herbie Hancock». Ce technicien est le premier à tempérer l’impact de la technique aussi bien dans le jazz que dans le classique : «Elle est un ingrédient important, mais elle doit rester en retrait». Pour que la Musique, avec un m majuscule, soit toujours affaire d’écoute et de découverte. C’est donc de curiosité et de plaisir dont il s’agira ce soir, cornaqué par un jeune talent adoubé par le clan Marsalis et la BBC, pour laquelle il a enregistré de nombreuses émissions consacrées au jazz. D.G.
Ce soir, à 20h30, s’ouvrira une parenthèse «jazzy» dans la programmation du Bustan : Julian Joseph, pianiste anglais, donnera un concert d’une heure et demie environ durant lequel il interprétera des standards et des compositions de son cru. Comme la longue lignée de compositeurs du genre, ce jeune homme de 35 ans a fortement été influencé par la musique classique, qu’écoutait sa mère, et a passé par les leçons de solfège tout en grandissant, grâce aux préférences de son père, dans la soul et le rythm’n’blues. «Vers l’âge de 10 ans, j’ai commencé à être fasciné par l’improvisation, explique-t-il. Je l’ai trouvée dans le jazz». Julian Joseph oublierait presque de parler de lui-même à force d’évoquer des maîtres comme Duke Ellington, Art Tatum, Oscar Peterson, Herbie Hancock ou Keith...