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EXPOSITION - Lait de jument, liqueur de Cynorrhodon, Pot’je Vlees L’agriculture tient un drôle de Salon

Confitures de lait, liqueur de Cynorrhodon de Bourgogne «gratte-cul», lait de jument... le Salon de l’agriculture qui se tient à Paris jusqu’à dimanche se révèle un lieu phare pour dénicher des produits insolites, curieux ou méconnus. «Du lait de jument, et pourquoi pas du pipi d’âne ?», s’exclame une visiteuse devant le pavillon de Jacques Balesta qui expose ses produits venus des Pyrénées (sud-ouest de la France). «Quelle ignorance», soupire-t-il. Dès la plus haute Antiquité, le lait de jument était traditionnellement consommé par certains peuples, «un lait qui se rapproche le plus du lait de femme», explique-t-il. «Cléopâtre, reine d’Égypte, prenait des bains de lait d’ânesse et de jument», dit-il, pour vanter les vertus de ce produit, tant dans le domaine de la santé que de la beauté. Outre le confit d’endives, les salicornes, petites algues longilignes qui font office de cornichons, et le Pot’je Vlees, mélange de lapin, poulet, porc et veau, la Conserverie Saint Christophe d’Argoules, dans l’est, vend des rillettes de poule, confectionnées à l’origine «pour les musulmans», indique son propriétaire Eric Van Oost. La Parisienne Jeanine Orth apprécie ces rillettes, «nettement moins grasses que celles de cochon». « Roupettes de coq » Sur l’un des stands de la région picarde (nord-est), les visiteurs se pressent pour goûter la confiture de lait au beurre salé. Cette confiture très répandue en Amérique latine n’est apparue en France que ces dernières années. «Curieux», «bizarre», «étonnant»... les commentaires vont bon train, les yeux s’arrondissent, sans compter quelques grimaces. «Un produit de légende», souligne Kamel Daffef, responsable du stand. Sa découverte est attribuée à la distraction d’un cuisinier de l’armée napoléonienne qui aurait, lors d’une bataille, laissé chauffer trop longtemps un bol de lait sucré, celui-ci se transformant en une pâte caramélisée. La famille Cathalat, dont l’entreprise est installée à Saint-Flour (centre), rencontre un franc succès avec ses «roupettes de coq» (testicules) en gelée, un des mets favoris de Louis XIV, remis au goût du jour. Un produit acheté surtout pour l’offrir à l’occasion d’un anniversaire ou d’un mariage. Le miel est à l’honneur sur le stand «saveurs des Pyrénées» : miel de rhododendron, de callune (bruyère d’altitude), de garrigue, de sapin mais aussi de propolis, «une matière résineuse trouvée sur les arbres par les abeilles qui s’en servent comme antibiotique naturel», précise Françoise Ballot-Flurin. Philippe Faure, artisan glacier, vient de l’Ariège (sud-ouest) pour faire déguster ses glaces à la violette, pêche de vigne, verveine, lavande ou au jasmin... Côté originalité, les boissons ne sont pas en reste. Au gré de sa promenade, le visiteur dégustera les liqueurs de «tomate de Bourgogne», de «fleurs de pissenlits», «de lait», ou bien encore de «betterave à sucre». Il savourera «le Birlou», boisson associant «la saveur de la pomme et le mystère de la châtaigne». Créé par l’auvergnat Henri Monier, «le Birlou» se sert en apéritif, en kir ou avec de la bière.
Confitures de lait, liqueur de Cynorrhodon de Bourgogne «gratte-cul», lait de jument... le Salon de l’agriculture qui se tient à Paris jusqu’à dimanche se révèle un lieu phare pour dénicher des produits insolites, curieux ou méconnus. «Du lait de jument, et pourquoi pas du pipi d’âne ?», s’exclame une visiteuse devant le pavillon de Jacques Balesta qui expose ses produits venus des Pyrénées (sud-ouest de la France). «Quelle ignorance», soupire-t-il. Dès la plus haute Antiquité, le lait de jument était traditionnellement consommé par certains peuples, «un lait qui se rapproche le plus du lait de femme», explique-t-il. «Cléopâtre, reine d’Égypte, prenait des bains de lait d’ânesse et de jument», dit-il, pour vanter les vertus de ce produit, tant dans le domaine de la santé que de la beauté. Outre le...