Le trio d’attaquants français d’Arsenal a construit hier la large victoire du club anglais devant le Bayer Leverkusen (4-1), lui offrant du même coup la tête du groupe D de la Ligue des champions. La Juventus, battue 2-0 à La Corogne, rétrograde à la troisième place les Espagnols, derniers du groupe où les quatre équipes comptaient toutes quatre points avant cette quatrième journée de la deuxième phase, revenant du même coup en deuxième position. Dans le groupe C, le Real Madrid, victorieux à Porto (2-1), a préservé son invincibilité et possède cinq points d’avance sur les Grecs de Panathinaïkos, qui se sont imposés chez eux 2-1 face aux Tchèques du Sparta Prague. Arsenal n’a pas laissé longtemps d’espoirs à Leverkusen, condamné à l’exploit à Highbury Park. En sept minutes, deux buts avaient déjà été inscrits. Le premier était l’œuvre dès la cinquième minute de Robert Pires, imité deux minutes plus tard par Thierry Henry, qui occupe désormais seul la deuxième place du classement des buteurs de la Ligue des champions. Fort de ce début en fanfare, le club anglais conservait son avantage jusqu’à la pause. De retour des vestiaires, Patrick Vieira, un troisième international français d’Arsenal – qui compte aussi dans ses rangs Sylvain Wiltord –, inscrivait le troisième but à la 48e minute. Dennis Bergkamp aggravait la note à la 83e, avant que les Allemands ne sauvent l’honneur sur un tir de Zoltan Sebescen à quatre minutes du coup de sifflet final. La Juventus a réalisé la mauvaise affaire de la journée en allant s’incliner à La Corogne pour passer de la tête du groupe D à la troisième place. Les Espagnols ont ouvert le score par Diego Tristan dès la huitième minute, avant de doubler la mise par Djalminha à la 77e, trois minutes après que le Néerlandais du club turinois, Edgerd Davids, eut été expulsé. Le Real poursuit son cavalier seul dans le groupe C. Il a fallu moins de vingt minutes aux Madrilènes pour faire main basse sur le match, Santago Solaris ouvrant le score à la sixième minute avant qu’Ivan Helguera n’aggrave la marque à la 19e. Le FC Porto réduisait la marque par Nuno Capucho à la 26e minute mais se heurtait ensuite à la défense de fer du Real et ne pouvait parvenir à égaliser. Enfin, Panathinaïkos a logiquement remporté à domicile sa confrontation avec le Sparta Prague. Un doublé de Michalis Konstantinou (15e et 47e minutes) mettait les Grecs à l’abri, le Sparta ne pouvant que réduire le score à une minute de la fin de la rencontre par Martin Klein. Festival des Canonniers contre le Bayer Leverkusen Arsenal a réalisé un festival face au Bayer Leverkusen (4-1), avec trois buts marqués en moins de 50 minutes par trois de ses joueurs français, Robert Pires, Thierry Henry et le capitaine Patrick Vieira. Tout avait commencé par un tacle de Vieira et un ballon pour Pires, le buteur du match aller (1-1), qui partait tout seul au but, se décalait sur la droite, pendant que ses partenaires embarquaient la défense allemande, et trompait Butt, le gardien du Bayer, d’un tir tendu (5e). Deux minutes plus tard, Vieira lançait Bergkamp dans l’axe, qui donnait à Wiltord sur la droite. Le centre tendu de l’ex-Bordelais trouvait Henry absolument seul, qui ne ratait pas une si belle occasion (7e) de creuser l’écart : 2-0 en sept minutes seulement. Après un débordement de Neuville (14e) sur la droite, le festival londonien reprenait par une aile de pigeon de Bergkamp (17e), puis un tir de Wiltord détourné sur le petit filet, suivi d’un corner de Henry sur la tête de Stepanovs, mais Butt détournait le ballon sur la transversale (24e). Bergkamp marquait ensuite un but refusé pour hors-jeu (29e). Puis Henry centrait au terme d’une contre-attaque éclair (39e), mais aucun de ses partenaires n’était monté assez vite pour pouvoir reprendre le ballon. La deuxième période commençait, comme la première, par un but «made in France» d’Arsenal : coup franc d’Henry effleuré par Berbatov, à la lutte avec Sol Campbell... en position d’avant-centre, et tête plongeante de Vieira (48e), pour rassurer définitivement le public frigorifié d’Highbury. Arsenal pouvait se permettre de laisser un peu jouer les Allemands : tir brossé de Ballack à côté (56e), puis Seaman sauvait devant Ze Roberto (60e). Sur une contre-attaque, Bergkamp tirait dans les poings de Butt (62e), histoire de le réchauffer. Les supporteurs allemands continuaient à chanter, mais n’avaient plus rien à espérer. Bergkamp croyait clôturer la marque par un petit lob extraordinaire (83e), mais le remplaçant Sebescen sauvait l’honneur pour le Bayer, en envoyant un missile dans les filets de Seaman (86e). Arsenal n’a plus qu’un match à gagner pour se qualifier. La Corogne bat la Juventus et se rapproche des quarts Le Deportivo La Corogne a fait grand pas vers les quarts de finale en battant la Juventus Turin (2-0) hier dans son stade du Riazor. Le Depor a débuté le match pied au plancher, face à des Italiens qui s’étaient volontairement privés du Français Lilian Thuram et du Néerlandais Edgar Davids. Après un tir de Victor dès la 3e minute, les Galiciens ont ouvert le score à la 8e minute sur une tête de l’international espagnol Diego Tristan (5e but en Ligue des champions), bien servi par un Victor intenable sur son flanc droit et qui a manqué de doubler la mise (15e). Une fois l’orage passé, la Juventus Turin a réagi en passant la fin de la première période dans le camp du Deportivo La Corogne. Mais Molina, le gardien espagnol, qui avait déjà arrêté un penalty à Turin la semaine dernière, s’est montré décisif sur une incursion du Français David Trezeguet (21) comme sur un coup franc de Birindelli (40). Malgré le changement tactique et l’entrée en jeu de Davids et Conte côté italien à la pause, la Juventus n’a pas réussi à percer la défense espagnole en deuxième période. Edgar Davids se faisait même bêtement expulser à la 73e minute après s’être plaint de l’arbitrage. À 10 contre 11, les Italiens ont encaissé un deuxième but, de nouveau sur une tête, cette fois du Brésilien Djalminha (77). Troisième du groupe D avec 4 points, à 3 points des deux leaders, Arsenal et La Corogne, la Juventus Turin se trouve en position délicate pour se qualifier. Les résultats Arsenal (Ang)-Bayer - Leverkusen (All) 4-1 Deportivo La Corogne (Esp) - Juventus (Ita) 2-0 FC Porto (Por) - Real Madrid (Esp) 1-2 Panathinaïkos (Grè) - Sparta Prague (Tch) 2-1. Les Italiens visent la passe de trois en Coupe de l’UEFA Avec trois clubs en ballottage favorable, le Milan AC, Parme et l’Inter Milan, le football italien a l’opportunité d’être à nouveau présent en force en quarts de finale de la Coupe de l’UEFA de football, ce soir à l’issue des 8es de finale retour. La saison passée, si les équipes transalpines étaient également au nombre de trois en 8es de finale, aucune n’avait franchi ce cap. Une contre-performance inhabituelle qu’elles n’entendent pas rééditer, à commencer par l’Inter et Parme, sorties par Alavès et le PSV Eindhoven il y a un an. Le club milanais, leader du calcio, vainqueur 3-1 à San Siro à l’aller face à l’AEK Athènes, a ainsi toutes les cartes en main pour continuer sa route, à condition de ne pas se laisser étourdir par l’ambiance surchauffée qui règnera sur et autour de la pelouse grecque. Pour les Parmesans, qui ne s’illustrent guère en championnat (10e), l’UEFA – compétition qu’ils ont remporté en 1995 et 1999 – est l’occasion de sauver la saison. L’Hapoël Tel-Aviv, qui avait concédé le nul à l’aller (0-0) en Israël, ne devrait pas donner trop de fil à retordre aux coéquipiers du prolifique attaquant Marco Di Vaio. Quant au troisième représentant italien, le Milan AC, les modestes néerlandais de Roda JC, lesquels s’étaient inclinés chez eux à l’aller (1-0), ne semblent pas constituer un obstacle infranchissable. Valence serein Dans les autres confrontations de la soirée, le FC Valence, leader de la Liga devant le Real Madrid et qui reste sur deux défaites en Ligue des champions, part grand favori avant son déplacement à Genève. Battu 3-0 à l’aller, le Servette n’a pratiquement aucune chance de refaire son handicap devant une formation en pleine euphorie, vainqueur du FC Barcelone (2-0) samedi en championnat. Deuxième de Bundesliga, le Borussia Dortmund part également favori avant son duel face à Lille. À l’aller, les Allemands ont réussi à obtenir un nul satisfaisant (1-1), même si les Lillois ont déjà fait preuve de leur habileté à l’extérieur en Coupe d’Europe, s’imposant notamment 1-0 à Parme au tour préliminaire de la C1. Deuxième club français encore en course, Lyon, qui affronte à Prague le Slovan Liberec, va devoir rattraper sa bévue de l’aller (1-1) s’il veut continuer son chemin. Mais les mauvaises performances des Lyonnais à l’extérieur cette saison ne plaident pas en leur faveur, face à une solide équipe tchèque qui a déjà sorti Majorque et le Celta Vigo. Enfin, tout reste possible dans les chocs Leeds-PSV Eindhoven et Feyenoord Rotterdam-Glasgow Rangers, même si les deux clubs qui reçoivent sont les mieux placés, après avoir fait match nul à l’aller à l’extérieur (0-0 et 1-1). Le programme Jeudi 28 février (heures GMT) : Aller 16h00 : Slovan Liberec (Tch) – Lyon (Fra) (Canal Plus) 1-1 17h00 : Parme (Ita) – Hapoël Tel-Aviv (Isr) 0-0 18h00 : Feyenoord Rotterdam (P-B) – Glasgow Rangers (Éco) 1-1 19h15 : Servette Genève (Sui) – Valence (Esp) 0-3 19h30 : Borussia Dortmund (All) – Lille (Fra) (Eurosport) 1-1 19h30 : AEK Athènes (Grè) – Inter Milan (Ita) 1-3 19h45 : Milan AC (Ita) – Roda (P-B) 1-0 20h00 : Leeds (Eng) – PSV Eindhoven (P-B) 0-0. Lille rêve encore Irrégulier en championnat à cause de nombreux revers à l’extérieur, Lyon va devoir retrouver toutes ses qualités loin de Gerland pour se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe de l’UEFA de football, ce soir à Prague contre le Slovan Liberec, après le nul (1-1) à l’aller. La rencontre ne peut en effet avoir lieu à Liberec, en Bohême du Nord, à 120 km de la capitale tchèque, en raison des mauvaises conditions climatiques rendant la pelouse impraticable. Ce match est capital pour la fin de saison de l’Olympique lyonnais, qui n’a plus qu’un mince espoir de devenir champion de France après sa défaite dimanche à Sochaux (2-1). Éliminé des coupes nationales, le club veut s’accrocher à sa deuxième place en D1, qualificative pour la Ligue des champions, et passer ce tour de C3 peut être bénéfique. «Nous sommes entre une bonne saison et une mauvaise sur ce match. Je crois que tout ne se joue pas là, mais une qualification pour les quarts peut nous relancer moralement pour la fin du championnat», admet volontiers le capitaine Sonny Anderson. Luyindula absent De son côté, l’entraîneur Jacques Santini ne commente pas le changement de terrain. «Il y a des organismes qui sont là pour décider», se contente-t-il de dire, préférant insister sur le manque de vigilance de ses joueurs, notamment sur les phases arrêtées défensives. «Nous n’avons plus la rigueur individuelle qui faisait notre force l’an dernier», s’inquiète le technicien lyonnais qui s’attend «à un match difficile». L’OL doit en outre se passer de Peguy Luyindula (gastro-entérite). «Liberec n’est pas médiatique, mais c’est une formation de qualité qui joue avec le même esprit à l’extérieur comme à domicile», prévient Santini. Les Lyonnais ont d’ailleurs (presque) tout prévu en préparant la séance des tirs au but à la fin du dernier entraînement organisé à Lyon. Malgré le nul concédé à Gerland puis la défaite à Sochaux, les Lyonnais estiment leurs chances de qualification intactes même si leur comportement à l’extérieur n’est plus aussi efficace que ces dernières saisons. «Avoir perdu à Sochaux va peut-être nous motiver. On sait qu’il nous faudra défendre mais aussi marquer une fois, assure Anderson. Après son résultat de l’aller, Liberec est favori. Il faudra voir comment cette équipe réagit». «À l’aller, nous avions eu les occasions sans pouvoir les concrétiser. Si nous avons les mêmes opportunités, nous pouvons espérer être plus chanceux», conclut Anderson. LILLE REVE ENCORE Au fil des matches, Lille a fini par prendre goût aux joutes européennes et n’abdiquera pas, aujourd’hui à Dortmund, sans jeter ses dernières forces dans la bataille lors du match retour des huitièmes de finale de la coupe UEFA. À l’aller, la semaine dernière, les Nordistes et les Allemands ont fait match nul 1-1. Si les statistiques établies depuis 1980 n’accordent que 23 % de chances aux Lillois de se qualifier, le milieu de terrain Bruno Cheyrou les évalue lui à 35 %. Et, pour cause, comme le disent les supporters, le Losc a retrouvé la «frite» en février avec une victoire à Nantes (1-0), une victoire contre Marseille (2-0) et ce nul prometteur face à Dortmund qui doute, après sa sévère défaite à Leverkusen en championnat (4-0) dimanche. Le Borussia, qui a la particularité d’évoluer en 2-6-2, aurait-il un coup de fatigue ? L’attaquant nordiste, Philipe Brunel, veut y croire : «C’est clair qu’à l’aller, on a senti les défenseurs allemands fébriles. Dominer Dortmund de cette manière m’a vraiment étonné. Je pense que nous aurons pas mal d’espaces au Westfalenstadion. Il faudra jouer comme eux : être sérieux en défense et placer un contre pour marquer». Un nouveau président «Leur but doit nous servir de leçon. Les joueurs de Matthias Sammer ne paniquent jamais. Entre eux et nous, il n’y a pas de comparaison en termes de notoriété et de volume de jeu. Mais, croyez-moi, on va se battre à fond car on a envie de continuer notre épopée européenne», affirme le défenseur Pascal Cygan. À Dortmund, le Losc disputera son 12e match européen de la saison. Sur le plan des effectifs, Vahid Halilhodzic a emmené avec lui un groupe de 21 joueurs, en dépit des blessures de Christophe Landrin, Fernando d’Amico et Olufadé. Pour sa part, le Borussia sera privé du Tchèque Jürgen Koller, qui purge un deuxième match de suspension. Seul petit souci, le Losc défraie la chronique, une fois encore, en dehors du terrain. Mardi soir, le président du club Francis Graille a annoncé qu’il quitterait ses fonctions au terme de la saison pour se consacrer à ses activités professionnelles. L’an dernier, à la même époque, Luc Dayan avait lui aussi cédé son fauteuil. Francis Graille devrait être remplacé par le producteur de cinéma Michel Seydoux qui était entré dans le capital du club en janvier 2001. «Michel Seydoux, qui souhaitait s’investir davantage, devrait apporter son expérience et sa disponibilité. Sa démarche est flatteuse. C’est une bonne chose pour le Losc», a-t-il expliqué.
Le trio d’attaquants français d’Arsenal a construit hier la large victoire du club anglais devant le Bayer Leverkusen (4-1), lui offrant du même coup la tête du groupe D de la Ligue des champions. La Juventus, battue 2-0 à La Corogne, rétrograde à la troisième place les Espagnols, derniers du groupe où les quatre équipes comptaient toutes quatre points avant cette quatrième journée de la deuxième phase, revenant du même coup en deuxième position. Dans le groupe C, le Real Madrid, victorieux à Porto (2-1), a préservé son invincibilité et possède cinq points d’avance sur les Grecs de Panathinaïkos, qui se sont imposés chez eux 2-1 face aux Tchèques du Sparta Prague. Arsenal n’a pas laissé longtemps d’espoirs à Leverkusen, condamné à l’exploit à Highbury Park. En sept minutes, deux buts avaient déjà...