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Actualités - CHRONOLOGIE

Australie - Le représentant de la Couronne accusé d’avoir couvert des abus sexuels Élisabeth II entame à Canberra une visite royale sur fond de scandale(photo)

La reine Élisabeth II est arrivée mercredi en Australie, où elle ouvrira en fin de semaine le sommet du Commonwealth dans un climat alourdi par un scandale entourant son représentant, Peter Hollingworth, accusé d’avoir couvert des abus sexuels. La reine et son époux, le duc d’Édimbourg, ont été accueillis à leur arrivée par le Premier ministre John Howard et par M. Hollingworth, avec lequel Élisabeth II s’est ensuite entretenue en privé pendant une vingtaine de minutes. Interrogé sur cette entrevue, M. Howard a indiqué qu’il était «insensé» de suggérer que ce «problème» puisse engendrer un quelconque embarras auprès de la reine. «Je pense qu’elle va gérer les choses avec sa dignité et sa compétence habituelles», a-t-il déclaré. Il est reproché à M. Hollingworth d’avoir couvert les abus sexuels d’un prêtre anglican lorsqu’il était lui-même archevêque de Brisbane. On l’accuse également de n’avoir rien fait contre un évêque qui a eu des relations sexuelles avec une jeune fille de 14 ans alors que le futur prélat était jeune prêtre dans les années 50. John Howard est soumis à des pressions de plus en plus nombreuses de la part d’associations de défense de l’enfance et des partis d’opposition, pour demander à la reine de mettre un terme aux fonctions de Peter Hollingworth. Le Premier ministre a cependant estimé la semaine dernière que le gouverneur général n’était coupable que «d’erreurs de jugement» et que son renvoi provoquerait «un séisme constitutionnel». M. Hollingworth, qui n’a jusqu’alors fourni que des explications maladroites et qui refuse d’abandonner ses fonctions, a fait l’objet mercredi de nouvelles accusations dans le journal The Australian. Le quotidien rapporte que Peter Hollingworth avait fourni des références au prêtre anglican dont il aurait couvert les accusations d’abus sexuels. Le prêtre, Ross McAuley, les aurait ensuite utilisées pour devenir prêtre catholique après avoir été renvoyé de ses fonctions à la cathédrale anglicane St John à Brisbane. Ce scandale risque de jeter une ombre sur le sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth, qui doit être officiellement ouvert samedi par la reine à Coolum, dans l’État australien du Queensland, en présence d’une cinquantaine de dirigeants politiques. Le Premier ministre de cet État, Peter Beattie, s’est dit inquiet que cette affaire prenne «dans les deux prochains jours une dimension internationale». Quelque 900 journalistes sont attendus pour ce sommet. L’Église anglicane, dont la reine est l’autorité suprême, fait également les frais de cette affaire, selon son responsable en Australie. «C’est extrêmement dommageable, pour les fonctions de gouverneur général mais certainement aussi pour l’Église anglicane», a déclaré Peter Carnley à la radio ABC.
La reine Élisabeth II est arrivée mercredi en Australie, où elle ouvrira en fin de semaine le sommet du Commonwealth dans un climat alourdi par un scandale entourant son représentant, Peter Hollingworth, accusé d’avoir couvert des abus sexuels. La reine et son époux, le duc d’Édimbourg, ont été accueillis à leur arrivée par le Premier ministre John Howard et par M. Hollingworth,...