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Actualités - CHRONOLOGIE

P-O - Solana assure Abdallah ben Abdel-Aziz du soutien de l’Europe Le prince héritier saoudien veut présenter son offre de paix au sommet arabe

Le prince héritier saoudien Abdallah a annoncé qu’il s’efforcerait de présenter son offre de paix au sommet arabe fin mars à Beyrouth, lors d’un entretien hier avec le haut représentant de l’Union européenne Javier Solana. «Le prince héritier (Abdallah ben Abdel-Aziz) a dit à M. Solana qu’il allait, à compter de maintenant, travailler en vue de présenter son initiative au sommet de Beyrouth, afin que tous les pays arabes puissent la présenter» en tant que plan de paix, a déclaré la porte-parole de M. Solana. M. Solana a exprimé au prince Abdallah «son soutien et celui des pays européens» à l’initiative saoudienne, a encore indiqué la porte-parole, Christina Gallach. Le responsable européen était arrivé dans l’après-midi à Djeddah venant de Tel-Aviv, après avoir écourté une visite en Israël où il a recueilli des réactions positives des dirigeants israéliens à cette initiative. Le prince Abdallah, qui dirige de facto le royaume saoudien depuis 1995 en raison de la maladie du roi Fahd, avait révélé son offre de paix dans une interview le 17 février à la presse américaine. Il avait alors expliqué qu’il avait initialement décidé de proposer au sommet arabe, prévu les 27 et 28 mars à Beyrouth, «un retrait total (d’Israël) de tous les territoires occupés, en accord avec les résolutions de l’Onu, y compris de Jérusalem, en échange d’une normalisation totale de nos relations». Il avait cependant précisé avoir ensuite changé d’avis du fait de la «politique d’oppression» de M. Sharon contre les Palestiniens, mais sans exclure une relance de cette proposition. Démarches sérieuses Cette initiative spectaculaire venant d’un dirigeant saoudien a suscité des réactions positives qui ont fait boule de neige dans le monde, y compris en Israël, alors que le processus de paix au Proche-Orient est dans l’impasse. Le président israélien, Moshé Katsav, a réitéré hier son intérêt pour l’initiative de paix la qualifiant de «porteuse d’espoir». Côté palestinien, l’Autorité de Yasser Arafat a favorablement accueilli hier l’initiative tandis que les islamistes restaient circonspects. Une délégation palestinienne de haut rang est d’ailleurs attendue samedi en Arabie saoudite pour évoquer cette initiative de paix. Le président égyptien, Hosni Moubarak, que M. Solana doit rencontrer aujourd’hui au Caire, a, pour sa part, été plus pessimiste affirmant qu’«il n’y avait pas d’espoirs de paix tant que Sharon insiste sur ses conditions irréalisables et continue à assiéger le peuple». Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a déjà appelé hier Israël à prouver qu’il est disposé à réagir de manière positive à l’initiative saoudienne de paix au Proche-Orient en entreprenant «des démarches sérieuses». Mais «Israël doit entreprendre des démarches sérieuses pour prouver qu’il est disposé à réagir d’une manière positive et sans tergiversation à cette initiative», a ajouté M. Moussa. La Grande-Bretagne a quant à elle salué l’offre saoudienne tout en appelant Ryad à aller plus loin. «Les propositions du prince Abdallah sont d’une grande importance et peuvent aider à sortir de l’impasse politique dans laquelle se trouve la région», a enfin déclaré hier à Bruxelles le porte-parole du commissaire européen chargé des Relations extérieures Chris Patten. À Djeddah, un diplomate arabe a souligné que M. Solana était «porteur d’idées israéliennes pour la direction saoudienne». Le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres, qui a chaudement salué l’initiative saoudienne, a affirmé mardi à Paris avoir chargé le responsable européen d’un message au prince Abdallah, «indiquant qu’Israël est disposé à examiner tous les détails du plan saoudien». Le quotidien saoudien al-Watan, dont le point de vue est proche des autorités saoudiennes, a cependant exprimé un certain pessimisme, estimant hier qu’Israël devrait se débarrasser de son actuel Premier ministre Ariel Sharon s’il voulait sérieusement faire la paix avec les Arabes. «La balle est dans le camp des Israéliens qui doivent décider s’ils veulent une paix réelle avec leurs voisins ou préfèrent continuer à vivre dans une forteresse qui ne tient plus. S’ils optent pour la paix, ils devront commencer par écarter les criminels du pouvoir», a ajouté le journal. M. Solana avait cependant tenu à expliquer mardi qu’il ne venait pas à Djeddah en médiateur entre Israéliens et Saoudiens, tout en soulignant que M. Sharon «voulait avoir plus de détails sur la proposition» saoudienne.
Le prince héritier saoudien Abdallah a annoncé qu’il s’efforcerait de présenter son offre de paix au sommet arabe fin mars à Beyrouth, lors d’un entretien hier avec le haut représentant de l’Union européenne Javier Solana. «Le prince héritier (Abdallah ben Abdel-Aziz) a dit à M. Solana qu’il allait, à compter de maintenant, travailler en vue de présenter son initiative au sommet de Beyrouth, afin que tous les pays arabes puissent la présenter» en tant que plan de paix, a déclaré la porte-parole de M. Solana. M. Solana a exprimé au prince Abdallah «son soutien et celui des pays européens» à l’initiative saoudienne, a encore indiqué la porte-parole, Christina Gallach. Le responsable européen était arrivé dans l’après-midi à Djeddah venant de Tel-Aviv, après avoir écourté une visite en Israël où...