Actualités - CHRONOLOGIE
MODE - Prêt-à-porter pour les plus de un mètre 80 Grandes et pourtant féminines
le 27 février 2002 à 00h00
Isabelle, 1m90, et Kalyne, 1m80, en avaient assez de devoir s’habiller au rayon homme des magasins. Pour elles et toutes les autres femmes de 1m78 minimum, elles ont créé une ligne de vêtements spéciale et une boutique à Paris afin qu’elles puissent affirmer leur féminité. «Cela fait dix ans qu’on se connaît et on a tout le temps le même problème pour s’habiller. Soit les pantalons et les manches sont trop courts, soit la taille s’arrête au 42 alors que quand on mesure 1m92, faire une taille 46 ne veut pas dire qu’on est fort. On en avait assez de ne pas pouvoir porter les choses qu’on voulait», racontent Kalyne et Isabelle. Âgées de 27 ans, les deux jeunes femmes ont fait des boulots divers avant de se retrouver pour ce projet. Armées d’une volonté aussi forte que leur exaspération d’être cantonnées à certains types de vêtements, notamment au sportswear, elles se lancent dans l’aventure vers novembre 2000. «On ne connaissait rien au monde du prêt-à-porter. On avait juste des idées de modèles, mais on ne savait pas comment les réaliser», explique Kalyne. Peu importe, elles créent leur griffe, «Angelys», la première selon elles pour les grandes femmes, alors qu’il existe des magasins pour hommes hors normes. «Nous nous adressons aux femmes à partir de 1m78 parce que c’est à partir de cette hauteur là que les soucis commencent», raconte Isabelle. Coups de pouce Kalyne et Isabelle découvrent vite la difficulté de créer une entreprise, entre problèmes administratifs ou absence d’aides publiques. Elles vont cependant bénéficier de deux coups de pouce du destin qui leur permettent, environ un an après s’être entièrement consacrées à leur projet, d’ouvrir une boutique en janvier dans le 11e arrondissement, avec leurs propres créations. «Un jour, en se promenant dans le Sentier on a rencontré une modéliste formidable qui nous a ouvert beaucoup de portes», raconte Kalyne. Ensuite, on est allées à la fédération française de basket pour voir s’il n’y avait pas des statistiques sur leurs licenciées pour une étude de marché. En fait, en face de nous, on a trouvé la direction du marketing au complet qui cherchait des gens pour habiller l’équipe de France féminine». Aujourd’hui, Kalyne et Isabelle peuvent afficher dans la boutique un poster des douze championnes d’Europe car elles sont devenues «partenaires officielles» de l’équipe de France de basket. «On ne cherche pas à faire de la couture. Ce qu’on propose, c’est du basique pour commencer, parce qu’on veut toucher le plus grand nombre de femmes possible, qu’elles aient 15 ans ou 55 ans, et sans qu’elles se ruinent», disent-elles. Dans la boutique, les portants sont plus haut que d’habitude et les modèles – chemisiers, combinaisons dos nu, pantalons droits ou larges – ont gagné 5 à 7 centimètres en longueur. Les clientes qui commencent à pousser la porte racontent leur «calvaire d’être grandes» parce qu’elles sont montrées du doigt ou appelées «girafe» et leur «bonheur de passer un pantalon qui, pour la première fois de leur vie, peut être trop long», racontent Isabelle et Kalyne, sortes de thépareutes d’un jour. «Les grandes femmes en général s’habillent dans des tailles plus larges pour avoir la bonne longueur. Ici, elles sont heureuses de connaître enfin leur vraie taille», poursuivent les deux jeunes autodidactes, ravies des réactions des clientes, avec qui elles discutent beaucoup, recueillant un «maximum d’informations» pour les prochaines collections.
Isabelle, 1m90, et Kalyne, 1m80, en avaient assez de devoir s’habiller au rayon homme des magasins. Pour elles et toutes les autres femmes de 1m78 minimum, elles ont créé une ligne de vêtements spéciale et une boutique à Paris afin qu’elles puissent affirmer leur féminité. «Cela fait dix ans qu’on se connaît et on a tout le temps le même problème pour s’habiller. Soit les pantalons et les manches sont trop courts, soit la taille s’arrête au 42 alors que quand on mesure 1m92, faire une taille 46 ne veut pas dire qu’on est fort. On en avait assez de ne pas pouvoir porter les choses qu’on voulait», racontent Kalyne et Isabelle. Âgées de 27 ans, les deux jeunes femmes ont fait des boulots divers avant de se retrouver pour ce projet. Armées d’une volonté aussi forte que leur exaspération d’être cantonnées...
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